In a heartbeat

Les personnages cités ne m'appartiennent pas, et ce n'est que de la pure FICTION. 

Enjoy, et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! 

Il était onze heures du matin lorsque Yann Barthès ainsi que le reste de son équipe s'installèrent en salle de réunion. Valentine, Panayotis, Étienne, Vincent, Hugo, Éric et Quentin, tous étaient là mais le regard de Yann ne cessait de fixer l'unique chaise libre de la pièce, là où aurait dû se trouver Martin Weill, son jeune reporter.

« Il devrait déjà être là » pensa-t-il avec une pointe de déception.

En effet, Martin était rentré la veille des États-Unis, où il avait passé plusieurs mois loin de la capitale et de toute l'équipe. Pire encore, loin de Yann.

Dès leur première rencontre, le présentateur avait été inexorablement attiré par le jeune homme. Il se reconnaissait en lui, et Martin voyait en Yann le mentor parfait. Mais au fil des émissions passées ensemble dans Le Petit Journal, quelque chose avait changé entre eux. Leur relation s'était accélérée, passant de strictement professionnelle à une sorte d'amitié fusionnelle que personne ne comprenait vraiment. Leurs échanges étaient bourrés de blagues, de paroles à demies prononcées. Il se souvenait de tout. De chaque « Salut Yann » qui lui procurait des papillons dans le ventre, de chaque éclats de rire, de chaque lapsus. Et seigneur, ces derniers étaient nombreux.

Puis, Martin était parti aux États-Unis.

S'en était suivi des semaines interminables passées à s'envoyer des messages, d'abord futiles et timides, ils étaient vite devenu plus osés, mélange de taquineries mêlées à de sous entendus dangereux. Leur complicité crevait l'écran même durant les duplex, mais Yann se rassurait en se disant que de toute façon, les téléspectateurs ne voyaient rien, eux. Et puis peut-être qu'il n'y avait rien à voir après tout, que tout cela n'était qu'un jeu qui n'irait pas plus loin, rien de plus. Peut-être qu'il se torturait pour rien.

« Salut les amis ! »

Yann reconnu immédiatement la voix de Martin. Il était là. Il était vraiment là.

Abandonnant toute retenue, il se leva de sa chaise et se précipita vers le jeune homme. Son cœur battait fort dans sa poitrine.

Martin sourit lorsque son patron s'approcha. Un sourire lumineux qui fît apparaître deux fossettes aux coins de ses lèvres. Et, sans réfléchir, Yann le prit dans ses bras, une émotion intense transparaissant sur son visage d'ordinaire si impénétrable.

« Je suis heureux que tu sois revenu Martin. »

Le reste de la journée passa comme un rêve aux yeux de Yann, ils avaient tous fêté le retour du journaliste en mangeant ensemble à midi, puis avaient enchaîné sur les répétitions de l'émission. Chaque moment que le présentateur passait en présence du reporter était trop court, trop furtif. Il rendait la pression des préparations de l'émission supportable pour lui, et il se demandait comment il avait fait pour tenir sans sa présence durant tout ces mois. En vérité, il avait eu beaucoup de mal, enchaînant les paquets de Malboro et les tasses de café pour palier à son absence.

Mais pas le temps de tergiverser, il était temps d'être sous le feu des projecteurs.

Ce soir là, ils avaient eu beaucoup de mal à cacher leur joie de se revoir durant l'émission. Yann sautait sur chaque occasion qu'il avait d'effleurer le jeune homme et Martin le dévorer littéralement des yeux.

« - Regardez, je peux toucher Martin Weill, c'est incroyable !

- Et c'est agréable en plus. »