3. Quand l'honneur prime sur l'amour

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Nous sommes en juillet, j'ai obtenu mon bac et me suis inscrite en licence de commerce international, mais la promesse de mon père s'est envolée, écrasée par la pression de ma mère et la famille. Personne n'a pu s'interposer face à ma mère pas même mon père, en même temps, je porte le prénom de ma grand-mère maternelle donc dans notre tradition, c'est ma mère qui avait ce « plein pouvoir » sur moi.
Ma grande sœur était déjà partie et ma mère lui avait interdit de rentrer en contact avec nous, de près comme de loin. Mon grand frère n'était pas d'accord avec cette décision de mariage mais comme mon père, il n'avait guère son mot à dire.
Après avoir passé des mois à la maison sans pouvoir sortir à ma guise, surveillée par ma mère ou cette sorcière de marieuse exciseuse, on m'a emmenée dans un appartement rempli de femmes que je ne connaissais pas. J'étais malheureuse et aurait voulu mourir à cet instant mais ces femmes étaient visiblement très heureuses et d'humeur festive. Dans cet appartement, on m'a longuement lavée et coiffée pour me vêtir ensuite d'un pagne blanc.
La marieuse et ma mère m'ont emmenée dans une des chambre et m'ont laissée seule dans celle-ci. Ma mère me quitta en me disant simplement que tout ira bien et que je m'habituerais à mon mari. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit et un homme rentra. Un homme grand avec un physique imposant et un visage qui ne m'attirait pas vraiment. Il m'a salué mais je n'avais pas la force de lui répondre. Il s'approcha de moi, me caressa la joue pour finalement m'étrangler et me relâcher tout en rigolant d'une voix grave et angoissante.
À cet instant, j'ai vite compris que ce n'était pas un enfant de chœur et qu'il n'aurait pas pitié de moi. Il a face à lui une jeune femme vierge qui n'a pas encore gouté au fruit défendu, j'étais donc pour lui du pain béni pour assouvir ses idées les plus salaces. Sur le sujet j'avais vu juste. J'ai perdu tout ce que j'avais de plus cher dans d'atroces souffrances.
A ses côtés, je vivais un enfer et je n'avais personne avec qui partager ma détresse et parler de ma solitude. Les seules personnes qui m'ont rendu visite, sont ma mère et cette marieuse de malheur. Je me suis mise à genoux et implorait le pardon à ma mère afin qu'elle me ramène à la maison. Pour elle, ma maison, c'était celle que j'occupais avec mon mari et dorénavant, c'était lui qui était responsable de moi.
Ce que ma mère m'a fait relève d'une haute et profonde trahison. Encore plus lorsque j'ai surpris ce satané mari et ma mère riant aux éclats lorsqu'il lui décrivait de quelle façon je me débattais pour ne pas avoir de rapports sexuels avec lui.

Le jour où l'on m'a mariée de force.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant