Il faisait lourd, cette journée-là.
Pendant qu'il était chez le fleuriste,
les passants marchaient vite.
Il les voyait depuis la boutique.
L'odeur des fleurs était entêtante,
mais il se surprenait à inspirer pleinement.
Plusieurs fois, pour capter chacun des fragments odorants.
Il voulait, inconsciemment, lui donner à elle.
Aux souvenirs qui survivaient dans sa tête, il voulait lui offrir tout ce qu'il sentait.
Tout ce qu'il voyait.
Tout ce qu'il entendait.
Tout ce qu'il était.
Mais Matilda était morte.
Et un mort ne reçoit rien.
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Matilda
PoetryIl faisait beau, ce jour-là. (Projet court à la mémoire d'un mirage.) → inspiré de la chanson éponyme d'Alt-J.