Chapitre 10

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Evan :


Je marche vers l'avion où j'embarque en me demandant si je ne fais pas la plus grosse erreur de toute ma vie. Alison me pardonnera-t-elle un jour ?

Honnêtement, je n'en ai aucune idée, mais en voyant la lueur de haine dans ses yeux, mon sang s'est glacé et j'ai envie de tout lui dire, mais je ne peux pas. Je ne sais même pas moi-même de quoi il s'agit et j'ai peur de ce qu'il pourrait arriver.

Son petit corps tremblant tout contre moi... Ses yeux bleus remplis de larmes et la façon don elle a hurlait mon nom...

Elle a probablement raison ; je ne vaux certainement pas mieux qu'Antoine a une exception prête : je suis totalement et éperdument amoureux d'Alison Green. Je n'avais jamais connu cette sensation avant elle. Vous savez, avoir l'impression d'avoir la plus belle chose au monde devant les yeux, donner n'importe quoi pour entendre son rire angélique et savoir cette personne en sécurité. Et même en fermant les yeux, avoir l'image de cette personne gravé dans l'esprit sans une seule seconde de répit.

En effet, je suis le pire des connards, car je ne sais absolument pas comment lui prouver et à force de faire le con, je finirais par la perdre pour de bon, mais je n'ai pas d'autre choix.

Je prends le col de ma veste en cuire de mes deux mains pour me couvrir du vent frais de la nuit.

Les lumières de l'avion m'éblouissent alors qu'une hôtesse de l'air m'accueille un grand sourire aux lèvres. Si elle croit que j'en veux à son cul, elle se trompe lourdement. Pourtant, elle est loin d'être vilaine à regarder, mais, ça ne m'effleure même pas l'esprit. Ce n'est pas elle que je veux.

J'ai l'impression de me trouver comme dans un état second et je n'ai jamais ressenti ça. Jamais ma queue n'a refusé la moindre fille.

Je ne lui rends pas son sourire et allume une blonde avant d'embarquer. Mon regard se perd dans le vide, le ciel est dégagé ce soir ; ce qui me permet d'admirer la voûte céleste.

Des personnes de tout horizon différent passent devant moi et monte sur la petite échelle. Ils se poseront certainement confortablement dans un siège moelleux en grignotant des cacahuètes alors que moi, je suis torturé et n'ai qu'une seule envie ; courir jusqu'à ma voiture et retrouver Alison pour la supplier à genoux de pardonner ma conduite inqualifiable.

Je me demande ou se trouve-t-elle alors que je réfléchis.

A t-elle trouvé les clés, et surtout à t-elle trouvé la pièce ?

Je me rends compte que ce que j'ai fait est d'une connerie monumentale. Si elle était trop furieuse pour voir la clé, je risque très certainement de me faire cambrioler.

Je passe rageusement la main dans mes cheveux en retirant cette pensée de mon esprit. Comment réagira-t-elle en découvrant mon repère et toutes ces photos d'elle ?

L'hôtesse au cheveu brun s'avance vers moi avec un grand sourire et je suis tenté de lui dire de dégager et plus vite que ça, mais je me retiens en détournant le regard avant de jeter mon mégot d'une pichenette.

- Monsieur, il est temps d'y aller.

Elle me fait un signe du bras en désignant l'avion.

Je grogne en avançant.

Elle passe devant moi sur l'échelle et je sais très bien pourquoi.

Je me contente de la regarder d'un air méprisant alors qu'elle tortille du cul ouvertement.

- Vous risquez de vous déplacer quelque chose à tordre votre cul de cette manière.

Ses lèvres rouge sang forment un "o" pour montrer à quel point elle est sidéré.

Si elle savait à quel point, je m'en tape !

Je me retourne une dernière fois pour contempler la ville sombre avant de m'avancer dans l'avion pendant que la porte se referme.

Lentement, je marche jusqu'au siège le plus enfoncé de l'appareil et m'assois.

Je constate que la brune me fusille du regard alors que je regarde mon téléphone et plus particulièrement le numéro d'Alison qui me hante.

Je finis par l'éteindre en agrippant mon jean d'une main en regardant par le hublot avant de fermer les yeux une bonne fois pour toute.

Bad ? Et alors ! Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant