Chapitre 6

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Je pris une carotte et refermai la porte du frigo. Je fis bisou sur la joue de Ben et me dirigeai vers la chambre de Gabriel. Je m'installai sur son lit, et lui vint s'asseoir à mes côtés. Il me regarda longuement comme s'il était en réflexion.

"J'ai un plan foireux." Finit-il par dire.

"Non merci." Dis-je en faisant non de la tête.

"Tu ne sais même pas encore ce que c'est!"

"Je t'écoute mais ça ne va pas changer ma réponse."

"On est vendredi aujourd'hui."

"Waw tu connais les jours de la semaine Gab!" Me moquais-je de lui.

"Chut! Tu es fatigante. Je me disais qu'on pouvait aller au Betty's." Dit-il avec une lueur dans ses yeux.

"Aux quoi?"

"Chloé, il font donc vraiment tout t'apprendre? Le Betty's! C'est le bar le plus fréquenté de la ville." Dit-il d'un ton exaspéré.

"Oh excusez-moi Monsieur Branché!"

"Ça te dis ou pas?"

"Je n'ai pas encore dix-huit ans, je ne saurai jamais entrer." Dis-je avec une moue d'hésitation.

"T'es avec moi et en plus ton anniversaire est dans une semaine! Tu mets un peu plus de maquillage que d'habitude et c'est bon, le tour est joué." Avant que je puisse m'exprimer il ajouta. "Et mets aussi quelque chose d'un peu dévoilant, ça aidera."

"Ton plane est effectivement foireux." Dis-je en baissant le regard. Je ressentais au fond de moi que j'en avais très envie. Je voulais vivre ma vie, j'avais besoin de changements. "Mais je suis partante."

"Ok, on passera par chez toi avant d'y aller." Dit-il en cachant son excitation. Je savais pourtant très bien qu'il jubilait intérieurement que je l'accompagne ce soir.

"On y va juste à deux?" Demandais-je.

Il ne répondit pas pendant un long moment.

"Comme tu veux." Lâcha-t-il froidement.

"Gabriel Jackson, vos émotions sont tellement facile à lire!" Dis-je en approchant mon visage du sien et en observant ses traits fins.

Gabriel était ce genre de personne qu'on pouvait qualifier de beau, vraiment beau. Son visage était clair, ses cheveux était bruns clairsemés de reflets blonds, il avait des yeux verts en amandes, son nez était fin et droit, ses joues étaient creuses et sa mâchoire saillante, et pour finir il avait une bouche charnue légèrement rosée. En la regardant j'eus un moment de déséquilibre.

"Et vous Chloé Devenil ce ne sont pas seulement vos émotions qui sont faciles à lire, mais aussi vos pensées." Dit-il en collant ses lèvres douces au coin de ma bouche. Une vibration parcouru mon corps.

C'était ce genre de moments qui étaient incompréhensible avec Gabriel, c'était ça notre relation ambiguë. Le fait que pour lui j'aurai toujours priorité sur toutes les autres filles mais qu'en même temps il ne voulait rien de plus que de l'amitié était déstabilisant. Les situations comme celle-ci avaient déjà dérapées plusieurs fois et à chaque fois cela me faisait du mal sachant que cela ne voulait rien dire par la suite.

Je m'éloignai doucement de lui et me couchai sur mon dos.

"T'es pas normal." Finis-je par plaisanter.

"Toi non plus." Renchérît-il.

"On fait une belle paire de compliqués incompréhensible."

"On se comprend c'est déjà ça." Dit-il en s'allongeant à côté de moi. On regardait tout les deux le plafond.

"Non je n'arrives pas tout le temps à te comprendre..." avouais-je. "Parfois c'est comme si tu te transformais en bloque de pierre et je n'ai plus la moindre idée de ce que tu ressens ou de ce qui te passes par la tête."

"Tu crois que toi t'es facile à comprendre? Moi je me transforme peut-être en bloque de pierre mais toi il t'arrive de te transformer en incendie. Et quand ça arrive je ne sais pas comment l'éteindre et je ne sais pas d'où vient l'étincelle qui l'a déclenché!" Dit-il en rigolant et me prenant contre lui. Ça c'était une revelation! Je pensais être la seule des deux à ne pas comprendre l'autre. Ses paroles venaient de faire évacuer une partie de l'emprise qu'il avait sur moi.

On resta la pendant plusieurs heures à discuter à propos de nos défauts et les choses incompréhensibles qu'on faisait.

Lorsqu'il commença à faire noir Gabriel décida de se changer pour la soirée.

"Tu dois m'aider." Me suppliât-il. "Il faut que je sois classe mais tu sais que je déteste ça."

Je me levai du lit et me dirigea vers son armoire. "Pas de soucis je prends les choses en main!"

"Merci, t'es un ange." Dit-il en enlevant son T-shirt noir qu'il fit passer par dessus ça tête. Cela causa la contraction de tous ses muscles.

Mon regard se posa sur son torse et ne se décolla plus.

"Chlo... je sais que je t'impressionnes mais si tu continues à me regarder comme ça tu sais ce qui risque d'arriver." Dit-il d'un ton joueur.

"Oh." J'étais mal à l'aise, j'avais l'air vraiment bête. "Je me disais justement que t'avais perdu un peu de muscles." Dis-je en me retournant et en ouvrant l'armoire face à moi.

Le silence s'installa, je me mis à chercher une chemise dans tous ces vêtement foncés. Gabriel m'agrippa par derrière et me souleva du sol. Je laissai échapper un cri de surprise. Il me jeta sur son lit et éclata de rire.

"Alors j'ai perdu des muscles, tu en es sûr?" Dit-il en s'avançant vers moi.

J'étais allongée sur son lit et il se pencha au dessus de moi. Il mit ses mains de part et d'autre de mon visage et s'approcha dangereusement.

Il chuchota dans mon oreille. "C'est pas ce que t'es petits yeux affamés me disaient."

Ma respiration s'arrêta. Je glissai sous lui et m'échappai de son emprise. J'étais debout face à lui qui s'était retourné et qui prenait appuis sur ses coudes. Il me regardait d'un air amusé.

"C'est pas drôle." Dis-je froidement. "Laisse moi me concentrer sur ta tenue."

Je l'entendis ricaner et il m'observa pendant que j'essayais de trouver quelque chose de convenable à lui mettre.

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⏰ Dernière mise à jour : May 23, 2021 ⏰

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