Ethan

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6 mars 2017
15 jours restants
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Je les compte depuis un bon moment. J'ai même oublié depuis quand je compte les jours sur un calendrier accroché sur la porte dans ma chambre. 350 jours sont passés, il en reste maintenant 15. Je ne peux pas vous cachez mon excitation. J'ai attendu d'avoir 18 ans pratiquement toute ma vie. Depuis que j'ai su qui j'étais et ce pour quoi j'étais destiné, je n'ai pas cessé d'attendre. Mon père m'a apprit cet art. Je suis d'un calme et d'une patience à en couper le souffle. Seulement ,là, je commence à m'impatienter.Ça dois faire 15 minutes que le professeur d'histoire tarde et que je dois supporter les blagues de mauvais goût de Sophie.
"- Bon okay alors écoute  ça! Qu'est ce qu'un cochon qui vole?" Je soupire et roule les yeux. 
"-J'en ai aucune idée..." Elle plisse ses yeux bleus et met les mains sur ses hanches, penchant sa tête sur le côté. Ses cheveux noirs tombent en cascade sur ses épaules. Elle claque sa langue contre son palais.
"-Tu es supposé être plus enthousiaste, et ce matin tu me semble plus grognon que d'habitude. Il s'est passé quelque chose?" Je regarde mes pieds et croise les bras contre mon torse. "Il ne s'est rien passé", c'est ce que j'aurais aimé lui répondre. Mais mes talents d'acteurs ne sont pas d'assez de bon niveau pour mentir à la personne en face de moi. En fait, je crois que personne ne peut la tromper.
"-Je m'impatiente. J'en ai assez d'attendre et en plus mon père me teste chaque soir en me demandant de lui réciter les règles et les devoirs d'une meute et de son alpha." Dis-je à voix basse juste pour qu'elle comprenne. Elle me sourit et me donne un coup amical sur le bras, me soutenant du regard.
"-Tu as peur de ne pas être à la hauteur mais tu es impatient de finir l'école et de diriger ton parti? "
Elle me sourie un peu plus alors que je hoche lentement la tête lui souriant en retour. Je resterai toujours surpris par son pouvoir de déduction. Elle serait capable de me dire exactement ce qu'il s'est passé juste en me regardant dans les yeux et, rien qu'à sa façon de me regarder, elle me montre sans dire un mot qu'elle me soutient et est là pour moi. Je lui en suis reconnaissant car, c'est trop compliqué pour moi d'être affectif et trop agaçant de devoir utiliser des mots trop facile à prononcer. J'oublie toujours à quel point cette fille est spéciale.  Elle est la seule à savoir à propos de ma meute et elle garde le secret bien enfouis dans son cerveaux de dégénérée. Elle est au courant de ma ligné et de ce que je suis. Ce   n'est pas comme si j'avais pu le lui cacher à cette fouine. D'ici mes 18 ans  , et même après, je crois qu'elle exercera toujours, sur moi, une certaine autorité contre laquelle je ne pourrai jamais me rebeller. Je soupire et m'étire en grimaçant, sentant l'odeur du parfum immonde de M.Belaire s'approcher. Je craque mes poignets et soulève un sourcil de surprise. Une autre personne se tient en sa compagnie. Un mâle de taille moyenne ,mais, étant quand même assez grand. Il semble étrangement fragile et timide mais même temps fort, confiant. C'est assez embarrassant de remarquer à quel point il sent bon. Son odeur est enivrante, excitante même. Une odeur de sapin mélangée à la vanille. Un mélange de corsé et de doux. Plus la senteur s'approche, plus je comprends que cette présence est différente de toutes les autres. C'est un bêta. Je reste bien concentré sur son odeur et sur mes sens, intrigué par la drôle de présence qui approche rapidement. Je n'ai jamais senti cette présence donc elle ne peut pas faire parti de ma meute ou de la meute Warwolf, notre premier ennemi. Que fait un étranger loin de sa meute? Est-ce que son alpha est dans les parages ou se pourrait-il qu'une meute est changée d'habitat? Impossible, je serais au courant. Tant de questions se bousculent dans ma tête au moment où il tourne au coin pour enfin montrer son minois. Joli minois. Très joli même, si je peux me permettre. Lorsque mes yeux tombent sur les siens, mes questions s'envolent aussi rapidement que le vent glacial du mois de janvier. J'ai envie de me secouer et d'arrêter de l'examiner de la sorte mais c'est hors de mon contrôle, ce qui est inhabituel. Ses grand yeux noisettes sont perçants et ses cheveux noirs cendres, comme les plumes d'un corbeau, sont emmêlés d'une façon qui les rend particulièrement bien placés. Enfin, assez pour trouver cela beau. Il me regarde brièvement avant de détourner le regard et d'entrer dans la classe, récemment ouverte par Bélaire. C'est la première fois que je ne manque pas d'étouffer lorsque Bélaire est près de moi. Sophie passe sa main devant mes yeux me ramenant à la réalité.
"-La Terre appelle Ethan?" Elle me sourit en riant de moi et de la tête que je devais faire, quelques secondes plus tôt.
"-J'étais dans la lune."  J'entre dans la classe, essayant d'éviter de regarder le nouveau ou de renifler son odeur et vais m'assoir dans le milieu de la classe avec Sophie qui me suit de près.
"-Hé ben mon gars! Je t'avais jamais vu fixer aussi intensément quelqu'un d'autre que ton père! T'en pense quoi?"  Elle se tourne vers le nouveau, le regardant de haut en bas comme je déteste qu'elle fasse. On dirait toujours qu'elle juge l'apparence, quoi qu'en faite c'est le cas. J'hausse les épaules, me forçant à ne pas le regarder.
"-Et toi?" Elle hausse les épaules à son tour.

Créatures : La Guerre Du LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant