" Votre mère a eu un accident "
Cette phrase, que je n'ai faite que me répéter dans ma tête tout le trajet jusqu'à l'hôpital. Avant ça, en panique j'ai vite pris ma veste, mon téléphone et mes clefs. Je n'ai même pas répondu à Lya, j'ai raccroché et suivis les policiers. Le stresse de ne pas savoir, de ne pas savoir si je vais me retrouver orpheline de maman. Depuis cinq ans je n'étais qu'avec ma génitrice, imaginer mon quotidien sans elle, impossible.
À ce moment précis, dans cette salle d'attente je n'attendais qu'un médecin, un putain de médecin qui allait venir, me dire que je ne devais pas m'en faire, je serais alors allée voir ma mère, lui faire un câlin elle n'aurait même pas eu un pensement ou un bandage, et nous serions rentrées à la maison. En vain. Personne ne vient. Il y a plusieurs individus dans ce vaste espace, entre les mères et leurs bébés malades et les "bras cassés" je ne m'y retrouve plus. Je passe ma main dans mes cheveux.
Lorsque je lève le regard, après trois heures d'attente insoutenable je vois deux grands médecins posés devant moi, mes yeux cernés et mes cheveux en bataille, l'air désespérée je chuchote :
- Je veux voir ma maman ...
Les deux spécialistes médicaux se regardent et posent leurs regards sur moi.
- Mademoiselle Garnier?
- Oui ? Répondais-je inquiète.
Je l'est voyaient déjà me dire qu'il fallait que je sois forte, que ma mère était partie, pour de bon.
- Votre mère, Il hésita. a eu un grand choque, elle est vraiment très affaiblie, où est votre père ?
- Il est en mission militaire.
- Quel âge avez-vous ?
- Pourquoi cet interrogatoire ? Lançais-je l'air agacée. Je peux m'occuper de ma mère je vous le jure, elle est en vie n'est-ce pas ?
- Vous ne pouvez pas remplir la paperasse, faire les soins de votre mère à domicile et j'en passe, donnez moi le numéro d'une tante ou autre.
Je l'interrompt.
- C'est de mon devoir de m'occuper d'elle monsieur.
Les médecins se regardent, surpris.
- Votre mère a une fracture au bassin et un bras cassé. Dit-il aussi exaspéré que moi. Elle a vraiment eu beaucoup de chance, l'air-bag c'est ouvert à temps. Ne faite pas l'enfant et donnez moi un numéro. Elle est en vie, effectivement mais elle aura des séquelles.
Je remercia l'air bag vingt fois dans ma tête.
- Je vous passe ce que vous voulez mais laissez moi la voir. Essaye-ai-je.
Les deux médecins se regardèrent encore.
- Elle est vraiment très faible mademoiselle, elle dort en ce moment même.
- Je vais juste m'asseoir un peu, juste la voir je ne resterais pas plus de dix minutes, s'il vous plaît. suppliais-je.
- D'accord. Soupira un des docteurs. Mais pas plus ! Suivez moi.
Je suis son mouvement dans le grand couloir de l'hôpital, il y a tellement de chambres, certaines sont ouvertes, il y a des enfants, innocents, ne sachant pas ce que leur réserve la suite, il y a aussi des femmes et leurs nouveaux nés, les personnes malades et personnes âgées, tous sont là, à soi, attendre leurs repas, de la compagnie, de la visite, ou certains restent là, et resterons sûrement toujours là à attendre la mort. À cause d'une foutu maladie, ou un putain d'accident. La vie est tellement injuste.
Le médecin se pose devant une porte, la porte numéro 202.
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Love's Chair
RomanceLana voulait acheter une chaise de bureau, Ugo un câble d'ordinateur. Rien ne l'ai reliait mais ils se sont rencontrés, ce jour là, entre deux rayons. « Je n'ai pas choisi de te rencontrer, j'ai eu de la chance. » Elle était habituée aux potes et pl...