Comment se débarrasser d'un vampire amoureux {LS}

4.

_ Mais je n'ai rien d'un vampire..., geignis-je.

Mais évidemment, personne ne me portait la moindre attention. Mes parents étaient bien trop concentrés sur le pied blessé d'Harry Styles.

_ Harry, assied-toi, lui ordonna ma mère manifestement furieuse.

_ Je préfère rester debout.

Maman indiqua fermement les chaises disposées autour de la table.

_ Assis ! Tout de suite.

Notre invité blessé sembla vouloir désobéir , mais finalement s'installa sur une chaise en maugréant. Pendant que la tisane infusait, maman lui enleva la botte sur laquelle on distinguait clairement les marques de la fourche et papa alla chercher la trousse de premiers secours sous l'évier.

_ Ce n'est qu'une petite contusion, annonça maman.

Papa sortit de dessous l'évier en rampant.

_ Ça tombe bien, je n'ai pas trouvé les pansements. Par contre la tisane est prête.

Le suceur de sang autoproclamé et dégingandé m'avait volé ma place de ta table et me dévisageait.

_ Tu as de la chance que mon cordonnier n'utilise que du cuir d'excellente qualité. Tu aurais pu m'empaler. Et tu ne voudrais pas empaler un vampire n'est-ce pas ? À ce propos, est-ce une manière d'accueillir son futur époux... ou n'importe quel autre invité d'ailleurs... Avec une fourche ?

_ Harry, interrompis ma mère, tu as surpris Louis. Comme je te l'ai déjà dit son père et moi voulions être les premiers à le mettre au courant.

_ Oui, mais vous avez un peu traîner non ? Au bout de dix-sept ans, il fallait bien que quelqu'un s'en charge.

Harry retira brusquement son pied des mains de maman, et se leva, boitant à travers la cuisine, mais avec la majesté d'un roi contrarié dans son château. Il saisit le pot de camomille, le renifla et fit la grimace.

_ Ça se boit ça ?

_ Je suis sûr que tu vas aimer, assura mon père en remplissant quatre autres tasses. C'est un très bon remède pour se calmer dans des moments pareilles.

_ Arrêtez avec cette tisane et dites-moi la vérité, implorai-je en récupérant la place qu'Harry avait laisser libre.

Bizarrement elle n'était pas chaude du tout.... Si je ne l'avais pas vu, je n'aurai pas cru que quelqu'un y était assis une seconde auparavant.

_ S'il vous plaît, est ce que quelqu'un veut bien prendre la peine de m'expliquer ? insistai-je.

_ Puisque c'est leur choix, je laisserai cette tâche à tes parents, concéda Harry.

Puis il porta la tasse fumante à ses lèvres, but une gorgée et frissonna.

_ Mon Dieu ! C'est infect !

Ignorant Harry, mes parents échangèrent un regard entendu, comme s'ils partageaient un secret.

_ Ned... Qu'est ce que tu en penses ?

Apparemment, papa comprit immédiatement de quoi elle parlait puisqu'il hocha la tête et dit :

_ Je vais chercher le parchemin (Des parchemins, des pactes, des fiançailles ! Mais ils utilisaient tous un code ou quoi ?) Quel parchemin ?

Maman s'assit à côté de moi et attrapa mes mains.

_ Mon chérie. En fait c'est compliqué.

_ Essaie toujours.

_ Tu as toujours su qu'on t'avait adopté en Roumanie. Et que tes parents biologiques avaient été assassinés lors d'un conflit.

_ Assassinés par des paysans, précisa Harry, renfrogné. Par une horde de gens superstitieux et haineux.

Il dévissa le couvercle du pot de beurre de cacahuètes bio de mon père, le goûta, et essuya son doigt sur son pantalon noir et aussi moulant qu'une culotte de cheval.

_ Je vous en supplie