Les ombres du lendemain [mygxjhs - y.seok]

Chapitre II

« ... bientôt se réveiller. Sinon comment vont les autres patients ? »

« Le chauffeur s'en est sortie sans beaucoup de problèmes mais le jeune homme... Je pense qu'il faudra lui donner des antalgiques, sa blessure risque de rester douloureuse pour un moment. Je suis presque entièrement sûr qu'il aura une cicatrice qui restera à vie et sinon... »

Un bruit de porte et de pas s'éloignant résonna dans les couloirs de l'hôpital. Il ne put en entendre plus mais il put en entendre assez pour se poser des questions. De qui parlaient-ils et de quoi ?Qui étaient ces personnes et où était-il ? Le garçon ouvrit lentement les yeux, une vive douleur à la tête le pris et par réflexe il tira sa main à la source de son agonie car oui ça faisait un mal de chien ! À sa grande surprise il vit qu'il était sous perfusions intraveineuses. Que lui était-il arrivé ?Son esprit était si vide, il n'arrivait pas à penser correctement.Les seuls informations qu'il arrivait à bien enregistrer actuellement était qu'il se trouvait dans un lit d'hôpital avec la tête complètement bandée lui lançant des sensations atroces dans tout le corps. Encore une fois des pas retentirent dans le couloir,de plus en plus proche. Comme il s'y attendait la porte s'ouvrit sur une infirmière, il avait l'impression d'avoir déjà vécu une situation pareille une fois mais il avait beau fouiller sa mémoire il ne voyait pas où, quand ou comment c'était arrivé. Assis le dos contre les barreaux derrière lui, il fronça les sourcils de confusion et saisi étroitement les draps qu'il avait sous la main en boule. Il n'arrivait pas à ce souvenir. Puis un fait le frappa, il ne savait même pas qu'elle était son nom. À cette réalisation une énorme peur le pris, que lui arrivait-il ?

« Monsieur, monsieur ! Vous m'entendez ? »

La voix le ramena sur terre et il fixa l'infirmière avec des yeux vides. Il l'entendit marmonner quelques chose comme « Je m'en doutais » mais il était plus concentré sur ce qu'elle allait dire pour faire attention, cette femme pourrait peut-être avoir des réponses et en ce moment c'est ce qu'il avait le plus besoin.

« Je comprends que vous ne comprenez pas ce qui vous arrive, en fait vous avez eu un accident et votre tête a été sévèrement touchée. Je sais que pour vous ce que je vais dire est trivial mais vous devriez vous estimez chanceux de ne vous en sortir qu'avec des répercutions non mortelles à la tête. Ne vous énervez pas s'il vous plaît... »Finit-elle avec une voix hésitante en voyant les expressions que faisait peu à peu le jeune homme.

« Comment vous voulez que je ne m'énerve pas ?! J'ai perdu la mémoire c'est ça que vous allez me dire ?! Je l'ai compris ça !!Je l'ai compris... Je ne me souviens même pas de mon nom et je...je... »

Il n'en pouvait plus, il serrait tellement fort les draps qu'il en avait mal aux phalanges. Sa tête était au plus bas en fixant sans vraiment les voir ses poings. Les deux personnes dans la pièces levèrent d'un coup la tête en entendant un grand tapage en dehors de la chambre qui avait toujours la porte ouverte.

« Ho Seok ! Je vous ai dit que vous ne deviez pas vous lever !Vous êtes gravement blessé! Mr Jung, revenez pour l'amour de Dieu ! »

Un jeune homme apparu alors dans la pièce dans un état assez affligeant, inexplicablement quand son regard croisa celui du garçon dans le lit d'hôpital celui-ci ressenti un pincement au cœur. Sans vraiment le voir, sa main droite se dirigea vers son organe vital pour s'accrocher difficilement à la robe d'hôpital sur la zone douloureuse. Les épaules s'affaissèrent, Ho Seok semblait soulagé d'un énorme poids quand il vit le rouquin. Il était en vie putain !La mémoire du sang sur sa main était toujours autant présent... Ses yeux se mouillèrent, il se pressa contre le cadre de la porte derrière lui et se laissa glisser au sol. Une main trouva le chemin jusque devant sa bouche pour tenter, inutilement, de supprimer les sombre-sauts qui le prenait. Le garçon blessé à la tête ressentait l'étrange envie de se lever et de serrer l'autre garçon,« Ho Seok », jusqu'à ce que ses larmes se tarissent,même si il ne comprenait pas la situation il était sûr d'une chose : son cœur ne supporter pas cette vue. Malgré les plaintes de l'infirmière à côté, il se leva en arrachant les perfusions qui se trouvaient à son bras. Un énorme vertige le pris au moment où il avait les deux pieds aux sols pourtant il continua sa route comme si de rien était vers le garçon au sol. Comme s'il l'avait fait toute sa vie il passa ses bras autour de celui-ci et le tira contre sa poitrine. L'autre ne tarda pas, il pleura sur son épaule. Il comprit alors ce qui se passait, ce garçon devait être un proche.