Chapitre 3

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"Expose toi à tes peurs les plus profondes. Après cela, la peur ne pourra plus t'atteindre ."- Jim Morrison
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suis-je réveillée ?

Tout à l'air si réel ...

Je me trouvais dans la pièce où j'avais trouvé la boite, tout est identique. La seule chose qui ne l'est pas, c'est cette porte au fond de la pièce. Elle n'est pas très grande je l'avoue, mais il me semble que si elle avait été là auparavant, je l'aurais vue...

Je m'avançais vers elle, mes mouvements semblaient ralentis. Une fois devant la porte, je pus constater qu'elle n'avait pas de poignée. Derrière celle-ci, j'entendais des bruits, des voix plus précisément. Mais impossible pour moi de comprendre ce qu'elles murmuraient.
Je toquais et le son de mon poing contre la porte résonna. Un homme encapuchonné m'ouvrit sans dire un mot m'indiquant de le suivre ce que je fis. Il m'emmena vers le fond de la pièce mais à chaque fois que l'on se rapprochait du mur celui-ci reculait d'une dizaine de mètres, comme si la pièce était infinie. N'arrivant pas à regarder tout autour de moi, la seule chose qui existait à ce moment-là était le dos de l'homme à la cape se trouvant devant moi.
Mon pied heurta quelque chose et baissant les yeux, je pus voir avec horreur un corps inerte. Mais il m'était impossible de m'arrêter alors que je marchais sur la main du cadavre et plus j'avançais plus je croisais de personnes mortes au sol. Je les piétinais tandis que je hurlais intérieurement. L'homme devant moi entonna un rire croissant, un son macabre et sadique.
- Réveille-toi Lucky
Cette voix dans ma tête, c'est celle de Eitan ! Alors que sa voix venait de résonner dans ma tête, Eitan apparut à mes côtés, il essaya de saisir ma main , mais il passa au travers comme si ici c'était moi le fantôme.
- Lucky tu dois te réveiller ! Vite ! Il se nourrit de ton cauchemar !
J'essayais de lutter et de rejoindre Eitan, tentant de bouger ma main qui tout au long du cauchemar était restée contre mon corps. Je me sentais de plus en plus fatiguée, même penser m'épuisait. Je mis toute mon énergie à bouger ma main et avec bonheur j'atteignis celle de Eitan.

Une nouvelle fois je me réveillais mais cette fois-ci pas dans mon lit. J'étais dans la pièce hantée, ma main dans celle de Eitan. Elicha et tout le groupe nous regardaient étonnés.

- Comment se fait-il que vous veniez d'apparaître ?! Demanda Elicha à Eitan me regardant.

Je me sentais si faible que la réponse d'Eitan ne parvint pas jusqu'à mon cerveau. Je n'avais envie que d'une chose : me rendormir. Mes jambes chancelèrent. Mes yeux se fermèrent. J'étais comme vidée de toute énergie. Je levais ma main devant mes yeux et hurlais. Elle n'était pas opaque bien au contraire ! C'était comme si elle commençait à s'effacer. Je devenais transparente ! Automatiquement, je regardais ma seconde main qui était normale, elle.

- Mais que lui arrive-t-il ?! Cria Eitan à Elicha alors que je m'évanouissais.

- Ne la laisse pas s'endormir !

Elicha s'agenouilla devant moi et essaya de me prendre la main, mais contrairement à Eitan , il lui était impossible de me toucher. Eitan souleva ma tête du sol et la posa sur ses genoux. J'avais si peu d'énergie que je devais lutter pour garder mes yeux ouverts.

- Reste avec moi Lucky ! Si tu t'endors tu retourneras dans le cauchemar et tu continueras à disparaître !

Eitan me parlait tout en me secouant légèrement et j'essayais... J'essayais de toutes mes forces de rester éveillée.

- Lucky ?! Lucky ma chérie ouvre la porte ! Pourquoi as-tu crié ?

Ma mère tambourinais à la porte tentant de forcer la poignée. Ne pouvant plus résister, je refermais mes yeux et alors que je me rendormais, je sentis la main de Eitan se glisser dans la mienne.

Nous y revoilà.

J'étais debout devant cette même porte, mais pas seule cette fois-ci ... Eitan était là, sa main toujours dans la mienne.

- Allons-y. Finissons-en. Marchons jusqu'à ce qu'on puisse revenir à la réalité. Me dit-il sans me quitter de son regard.

- Ne lâche surtout pas ma main, dis-je mes larmes menaçant de couler.

- je ne lâcherais plus ta main Lucky.

Sans même que l'on ait besoin de frapper à la porte, celle-ci s'ouvrit sur l'homme à la cape.

- Ne regarde pas le sol et avance.

L'homme nous fit signe de le suivre et sans avoir le choix nous nous avancions dans la pièce. Mon regard se verrouilla sur le dos de l'homme et machinalement, j'avançais.

La peur n'était plus qu'un simple mot et à ce moment-là ... c'était bien pire.
C'était un 9/10.

Revenant ¥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant