Demian

Béatrice

Après les vacances pendant lesquelles Sinclair n'a pas vu Demian car partit en voyage, il entre dans une pension exclusivement pour garçons. Il ne ressent pas comme il l'aurait cru, la nostalgie de ses parents et de sa famille, mais plutôt celle de Demian.

Sinclair rencontre Alphonse Beck, 18 ans et le plus vieux de toute la pension, avec qui une complicité s'installe rapidement. Mais il l'entraîne dans des soirées dans les tavernes qui sont synonymes d'ivresse et Sinclair entre facilement dans ce cercle sans fin. Il appartient désormais au deuxième monde de la démesure et des excès, dans lequel il passe pour un «un fameux type» mais reste profondément misérable du fait de sa solitude et de ses camarades de classe qui l'évitent et ne lui parlent jamais, et des « orgies destructrices ». Sinclairest alors devenu un être grossier, solitaire, qui semble errer sans aucun but. Dépourvu de présence féminine contrairement à ses camarades, c'est la présence d'un ami qui lui manque le plus.

C'est un jour de printemps qu'il aperçoit dans un parc, une jeune fille dont il était tombé amoureux en automne et à qui il prêtait le nom de "Béatrice". Elle laisse sur lui une forte impression qui lui ôte toute envie de continuer à aller dans les cabarets, et lui offre, sans jamais échanger un seul mot avec lui, une figure à aimer, à adorer, à idéaliser. Et c'est ceci même qui le pousse à reprendre la lecture, à essayer de peindre son visage. Au fur et à mesure que Sinclair entreprend cette fresque, il se rend compte que, en oubliant le visage de Béatrice, il se laisse guider par son imagination, qui l'amène à représenter un visage qui partage plus les traits d'un homme, que ceux d'une femme. Ce n'est seulement qu'après quelques événements, que Sinclair parvient à décoder le visage de Demian, mais ressent bien plus que de simples traits peints sur une feuille. Cela va bien au-delà. 

C'est alors que sa "nostalgie de Max Demian se réveilla alors, plus forte que jamais". Il décide alors de peindre l'oiseau d'un blason et de l'expédier à son ami qui occupe intégralement ses pensées.