Chapitre #28

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- Comment ça ?

- Bah il y a une fête ce soir chez un pote à Liam, il m'a proposé d'y aller et je pense que tu as besoin de te changer les idées alors je te propose...

- Non je pense que je vais passer la soirée avec ma mère, merci quand même Lia.

- Euh tu veux dire passer la soirée avec ta mère et Louis ?

Et merde, je l'avais oublié lui... Je ne me voyais vraiment pas passer un moment "privilégié" avec mon géniteur :

- Tu sais quoi ? Tu as raison, je suis partante.

- Yes ! Viens chez moi pour 20h poulette !

- Je serai là, bisouuuuuu.

Après ça, je repassai par la fenêtre et partis de chez elle. Il était encore tôt et je n'avais pas envie de rentrer maintenant. Alors je vagabondais dans la ville sans trop savoir ou j'allais. Le temps était vraiment agréable : L'hiver glacial n'était pas encore là et les températures étaient encore douces. Ce genre de petit détail me redonnait toujours le sourire. Je sortis alors mes écouteurs et mis Lane Boy des twenty one pilots à fond dans mes oreilles. Petit à petit, l'envie de courir me vint alors je laissai mes pieds me guider à travers les rues déjà bien remplies :

- They say "stay in your lane boy, lane boy", but we go where we want to...

Et inconsciemment, je commençai à oublier tous les problèmes que j'avais en ce moment, simplement grâce à la musique :

- They think this thing is a highway, highway,...

Je me stoppai brutalement quand je vis où mes pieds m'avaient conduits. A croire que mon subconscient était contre moi... J'étais devant chez Théo. Je me retrouvais à hésiter entre sonner et lui dire tout ce que j'avais sur le cœur, ou prendre mes jambes à mon cou. Il était encore tôt, et je n'étais pas prête à l'affronter maintenant. je fis demi tour mais on m'interpella avant que je ne me remette à courir :

- Madison ?

En plus de mon subconscient, la chance était aussi contre moi. Je me retournai vers Théo qui m'avait appelé de la porte d'entrée. Il était en short et débardeur avec ses écouteurs à la main :

- Tu... tu allais courir ? demandai je peu sûre de moi.

- Oui, j'enchaîne avec la boxe après vu qu'hier je... je n'avais pas trop la tête à ça...

- Oh, d'accord...

- Qu'est ce que tu faisais là ?

Très bonne question. Moi même je n'en savais foutrement rien :

- Je... J'étais en train de courir et... laisse, j'allais partir de toute façon... bégayai je. 

Un voile de tristesse passa dans ses yeux. J'allais partir mais une question me démangeait :

- Tu as reçu mon message de ce matin ?...

- Oui...

Pas d'autres réponses. Ce qui restait de mon petit cœur s'émietta face à son silence. J'hochai furtivement la tête et reparti comme j'étais venu sans me retourner pour éviter de craquer.

~

Je me suis réveillée avec la gorge sèche. Je ne savais pas quelle heure il était, mais le soleil était encore couché, je devais avoir encore du temps avant que maman vienne me réveiller. Je me levai de mon lit et marchai doucement vers la cuisine. J'avais allumé les lumières parce le noir me faisait un peu peur. Après avoir pris un verre d'eau, j'allais repartir dans mon lit mais j'entendis maman pleurer dans sa chambre. Je m'approchai de la porte et l'entendre encore pleurer me donnait aussi envie de pleurer. A chaque fois que je lui demandais pourquoi elle pleurait, elle me disait que ce n'était rien, ou qu'elle était malade. Mais je connais ma maman, elle ne pleure pas pour ce genre de choses. Plus tard j'aimerai avoir la force qu'elle a. Doucement, je rentrai dans sa chambre. Elle ne me voyait pas jusqu'à ce que je pose ma main sur sa jambe. Ses yeux étaient tout rouges et son visage était trempé. Au lieu de me gronder, elle me prit dans ses bras. Je voulais que ce câlin lui fasse autant de bien à elle qu'à moi :

HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant