Adolescents // MisterJDay x M. Connard

Après le sport...

Jérémy redoutait les cours de sport. De un, il n'aimait pas ça, de deux, ce n'était pas un grand sportif et la clope n'aidait pas et de trois, les douches communes... Auparavant, cela ne le dérangeait pas, mais c'était avant qu'il commence à ressentir autre chose que de l'amitié pour son ami aux cheveux longs.

- "Mec, pourquoi tu te douches pas ? On va être à la bourre à cause de ta gueule !"

- "Je dois répondre à des messages, c'est super important. Vas t'habiller toi et m'attends pas pour y aller."

- "Ouais, 'fin la dernière fois, tu t'es pas douché et j'avais l'impression de trainer avec un clodo tout l'après-midi ! Et pis, tu vas lui dire quoi au prof ? Avoue en faite, ton excuse, elle est juste bidon. Tu veux juste pas te doucher avec nous parce qu'on est mieux gaulé que toi et t'as honte de ton corps dégueulasse !"

- "Julien boucle-la et occupe-toi de ton cul !"

Le dit Julien souffla d'indignation et commença à s'habiller. Il s'était mis de dos et Jérémy faisait tout son possible pour que son regard ne quitte pas le petit écran. Le vestiaire se vida assez rapidement, mais pas assez vite pour le brun qui avait de plus en plus de mal à garder son sang-froid. Le rouge lui était monté aux joues. Quand le dernier de ses camarades claqua la porte, Jérémy rejoignit son professeur qui attendait les derniers retardataires.

- "Monsieur, j'ai eu une urgence téléphonique. Ma mère avait besoin du carnet de santé de notre chienne, Alpine, qui est super malade depuis quelques jours. Tout le monde s'inquiète à la maison. Vous savez, c'est comme un membre de la famille. Et puis, je suis le seul à savoir où il est. J'ai pas eu le temps de me doucher. Je suis vraiment désolé..."

- "Bon, calmez-vous. C'est la dernière fois que je tolère ce genre de retard. Vous remettrez les clés du vestiaire à l'accueil dans le hall. J'ai cours avec une autre classe. Ne traînez pas."

- "Oui, monsieur. Merci."

L'adolescent attrapa la clé et fonça vers les vestiaires. Il ne voulait pas être en retard plus qu'il n'était. Une fois dans le couloir, il vit son ami qui l'attendait adossé à la porte.

- "Qu'est ce que tu fais là ?

- "On abandonne pas un pote dans la merde !"

- "Arrête de dire des conneries, tu as juste trouvé une excuse pour sécher."

Julien haussa les épaules sans rien dire et se décala pour que l'autre puisse ouvrir la porte. Les deux jeunes hommes rentrèrent dans les vestiaires. Julien s'installa dans un coin de la pièce, assis en tailleur sur l'un des banc accolé au mur, son portable dans les mains. Jérémy sortit rapidement ses affaires et les posa au plus près des douches pour ne pas devoir se balader à moitié nu devant l'autre. Heureusement pour lui de là où s'était posé Julien, il ne pouvait pas le voir. Il fila sous la douche en espérant que le châtain reste bien à sa place et ne vienne pas le faire chier. Il se lava en quatrième vitesse face au mur et dos aux vestiaires.

- "Tu m'écoutes ou pas ?"

Jérémy tourna la tête vers l'autre et le vit accoudé au mur carrelé, son regard fixé sur lui. Il se pestait d'avoir un pote sans gène comme lui. Il ne pouvait pas le laisser se doucher cinq minutes.

- "Oh bah, ça va. T'es pas trop dégueu !"

- "Mais dégage de là !"

- "Oh ! Mademoiselle est pudique. Si c'est pas mignon."

Julien ricana, alla de nouveau s'assoir dans son coin et retourna à son activité précédente. Jérémy lui ne rigolait pas. Il était littéralement sans défense et totalement vulnérable. Déjà qu'il avait du mal à gérer ses hormones en ébullition, alors si l'autre venait taper la discute quand il était à poil sous la douche, il allait craquer. Il essayait de respirer doucement pour se calmer. Le brun posa une main contre son coeur. Il avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine.

L'adolescent se demandait pourquoi avait-il fallut que Julien l'attende et l'accompagne jusqu'aux douches, mais aussi comment interpréter les paroles de l'autre et son regard qu'il avait posé sur lui. Ses réflexions durèrent un moment jusqu'à ce qu'elles furent coupées par le châtain qui lui gueula de grouiller son petit cul.

Jérémy termina de se doucher et sauta dans ses vêtements avant de rejoindre son camarade de classe qui venait de quitter le vestiaire. Il ferma la porte et traversa le permier couloir, mais il fut retenu par l'autre qui venait de le tirer vers lui. 

- "Mais, qu'est-ce que tu fous ?"

- "Tu vas tomber malade si tu sors comme ça. T'es encore trempé."

Le brun plongea son regard dans celui de son homologue, mais il ne put rien y lire, car le-dit homologue le força à se retourner. Il sentit un corp chaud se pressait contre son dos et des mains et une serviette contre ses cheveux.