Chapitre 2 : Quand le soleil se lève

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Le réveil sonne. Je l'éteins et grogne.
Je n'ai pas tellement de mal à me lever, par rapport à certains, mais quelques heures de sommeil en plus n'auraient pas été de refus...

Je sors du lit et commence à me préparer : je m'habille, me brosse, me maquille, et effectue un rapide check-up dans le miroir de ma mini salle de bain.
Parfait.
Je passe ensuite en cuisine et prend le petit-déjeuner, après avoir cherché dans les placards ce qui reste.

J'essaie de ne pas acheter plus que nécessaire, mais là, il va bien falloir refaire les stocks. Une petite visite au commerce du coin s'impose, ce soir. J'irais après les cours.
Je mets les couverts dans l'évier et enfile ma veste.

La plonge aussi, ce sera à mon retour.

Sacoche sous le bras, chaussures aux pieds, portable en main. Je crois que tout est bon. Je vérifie une dernière fois que j'ai bien mon ordi portable, comme tous les matins. Petit tic habituel.
Puis je sors en refermant prudemment la porte derrière moi, même si je n'ai pas grand chose à me faire voler au final.

Après une rapide marche, je me retrouve sur les quais.
J'attend ma ligne de tramway quand je vois une fille courir vers moi. Je me retourne juste à temps pour la recevoir dans mes bras, toujours surprise par son enthousiasme démesuré.

-(T/P) !!!

-Kris...

Elle me lâche et me pointe de son doigt accusateur et parfaitement manucuré, fronçant les sourcils.

-Un peu plus et tu étais en retard !

-Mais non. Je suis à l'heure, comme d'habitude.

Kristina est française, tout comme moi. Nous faisons partie du même programme et nous rejoignons-nous donc tous les jours à cet endroit pour prendre les transports en commun.
C'est ce qui se rapproche le plus d'une amie depuis que je suis arrivée dans ce pays.

-Au fait, tu as vu les dernières nouvelles aux infos ?

-Nop. Je te rappelle que je n'ai pas de télé, moi.

-Mais t'as un portable ! Et internet ! C'est pareil.

-Peut-être. Mais les peoples ne m'intéressent pas.

Il faut savoir une chose avec Kris.
Si elle ne s'est pas, au moins une fois dans la journée, extasiée sur le fait qu'un mec canon a fait la une lors d'un de ces reportages à la con dédiés aux stars, c'est qu'elle est malade.
Genre vraiment, vraiment malade.

-Ce que tu peux être bornée ! Enfin bon, pour une fois, ça ne concerne pas mes chouchous.

Je la dévisage, surprise.

-Ah ?

-C'est passé au journal de 20h. Apparemment, un voleur rôderait dans la ville. Le nombre de logements où il serait entré par effraction se comptent déjà par dizaine. Mais attends ! Ce n'est pas tout ! Il y a plus. La dernière fois qu'il a été vu, c'était seulement à quelques pâtés de maisons de chez toi.

-Si il y a une seule personne qui sait me rassurer, c'est bien toi, Kris.

Notre rame est arrivée. On s'installe sur deux sièges libres, nos affaires sur le porte-bagages au dessus de nous.

-Et sinon, ton voleur, il ne fait que voler les gens, où il leur fait du mal aussi ?

-Il a quelques meurtres à son actif, fit-elle, pensive, mais ce ne doit pas être son domaine de prédilection. Il est surtout connu pour tous les objets qu'il a chouré.

-Bah tiens... Sacré voleur...

Le trajet se passe bien. Notre discussion dérive vite sur la gente masculine et ô combien mon amie bave dessus. La routine quoi.

ReaderXOsomatsu : Ready for a new life ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant