100% Mannequin - TOME 2

10. Antonio a touché les fesses de Madame Bover.

Màel me regarde complice. Son regard de "je vais faire une connerie". Sous-entendu que je n'ai pas d'autres choix que de le suivre.

En face de moi, il y a la route. Nous sommes sur un parking vide. Mon frère me fait pivoter sur moi-même par les épaules.

— Un lycée ? Tu travailles ici ?

— Pas exactement, dit-il.

Je penche la tête sur le côté, signe pour qu'il m'explique. Encore une fois, il ne me dit pas grand-chose. C'est moi qui doit poser les questions.

— Qu'est-ce qu'on fait ici ?

— Tu veux toujours des réponses. Tu es impatiente hein ? Tu n'étais pas comme ça avant, remarque ce dernier.

— J'ai changé. Comme toi.

Il me prend la main et il marche vers le grand portail vers de ce lycée.

— Tu attends quelqu'un ?

— Encore une question.

— Je n'aime pas ne pas savoir, souris-je.

Je ne suis pas rassurée de ces petits secrets. Est-ce qu'il pense que j'ai changé ? C'est une bonne chose non... ou du moins, ça devrait l'être. Je veux tellement retrouvée cette "sans-gêne" que j'avais avec lui petite. Là, j'ai l'impression d'être polie avec lui.

C'est mon frère et je lui ai toujours tout dit. Sauf depuis quelques années.

— Prête à faire un saut de le passé ?

— Tu veux me refaire vivre nos années lycée ? Bien, ça me va !

— Tu n'as pas peur de te faire choper ? plaisante mon double.

— Maintenant que tu le dis... on a le droit d'être ici ?

— A partir du moment où personne n'est au courant, pourquoi pas. Et puis on ne va rien faire de mal.

Par je ne sais quel moment, il arrive à ouvrir la porte. Pas d'alarme. Lui, marche devant moi parcourant les couloirs. Je le suis regardant autour de moi. Je m'attends à voir quelqu'un.

— Alors comme ça, il parait que tu vas faire la peau à Aaron ? Tu sais pour le coup de la voiture au parking, commence mon frère.

— C'est plutôt pour le coup de sa gaminerie de ne pas prendre de sacs.

Je me suis vraiment demandé s'il le faisait exprès ou non. Mais c'est comme s'il n'avait jamais fait de scène au supermarché car il n'en parle pas. Et moi non plus. Je mettais promis de lui faire un bizutage comme il me la fait subir. Je n'avais pas encore trouvé le bon truc mais ça ne serait tardé.

Il sourit comme s'il si attendait.

— Tu le savais ?

— Sens, poursuit-il. L'odeur est la même dans tous les lycées.

— Pourquoi tu changes toujours de conversation ? Pourquoi Aaron a fait ça ? C'était ridicule.

— Je confirme mais il voulait te bizuter pour voir comment tu allais réagir.

— Génial, soupiré-je en levant les yeux.

Il entre dans une salle de cours et s'assois à la place du prof tandis que je prends place en face.

— On a jamais était dans la même classe.

— Tout le monde me rapportait tes conneries. Par contre, mettre des caméras dans les vestiaires des filles c'était vraiment naze, me remémoré-je.