Chapitre 1 : 1 mois avant le châtiment

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Ce matin là, Marion n'avait ni l'envie ni la force de sortir de son lit. A vrai dire se rendre à la salle de torture pour y voir sa meilleure amie agonisé devant ses yeux, ne l'enchantait pas beaucoup. Pourtant, elle le devait. Du moins, elle l'avait promis à Anna. Elle devait rester à ses cotés jusqu'à sa mort, dans à peine quelques heures. L'adolescente, se leva et se dirigea le plus lentement possible vers la salle de bain pour y prendre une douche bien chaude. La sensation de l'eau chaude sur sa peau lui procura un sentiment de bonheur. Pendant un instant, elle se sentit protégée comme si plus rien ne pouvait l'atteindre. Malheureusement pour elle, ce moment s'écourta. Elle se sécha à l'aide d'un serviette et enfila des vêtements les plus discrets possibles. Elle ne tenait pas à se faire remarquer à la cérémonie. La boule au ventre, la jeune fille avala son petit déjeuner d'une seule traite. Puis elle salua ses parents et marcha dans les quartiers presque déserts de la ville, qui était si animée d'habitude. Ils devaient déjà être tous arrivés. L'air glacial lui donnait des frissons et l'obligeait à ralentir quelque peu le pas. Cette journée ne présageait rien de bon. Elle pressa le pas, ne supportant plus cette atmosphère sinistre. Après un bon quart d'heure de marche la brune arriva au parc Paul mistral. L'ombre des arbres et les cris qui venaient du stade ne faisaient aucun doute. La cérémonie était sur le point de commencer. De là où elle était , elle les entendait déjà réclamer : "Châtiment ! , Châtiment !". Comment pouvons t' on être aussi cruel. Là était la question. Maltraiter les gens comme ça n'était pas humain. Pourtant aucun des citoyens de la ville ne semblait s'en préoccuper,a part Marion. Le gravier crissait sous ses chaussures et elle accéléra le pas. Arrivée devant le stade des Alpes, elle passa le contrôle d'inspection et monta les escaliers. Puis elle s'installa dans les gradins les plus près du terrain, appréhendant la suite. Anna était là, seule au milieu du terrain, la tête rasée a blanc et leurs maudite puce de contrôle accroché fermement à sa nuque. Ses yeux étaient d'un bleu métallique à cause des traitements chimiques qu'elles avaient subis. Son amie était méconnaissable. Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Elle ne voulait pas voir la suite. La jeune fille essayait ses larmes, lorsque que l'énorme voie robotisé du stade retentit :

- Bonjour, Mesdames et Monsieur. Veuillez s'il vous plaits mettre vos masques à gaz ainsi que vos bouchons d'oreilles. Merci de respecter la procédure. Au revoir.

Quelques instants plus tard, un coup de symbale retentit et les lumières s'éteignirent. Ça y est le carnage allait commencer. Puis un projecteur fut braqué sur l'intéréssée sous les "oh" du public. Deux agent de sécurité la surveillait et on venait de lui mettre les menottes. On la poussa à avancer jusqu'a ce quelle soit pencher , prête à sauter dans la cuve d'acide. Le public excité, cria d'une seule et même voix :

- À la soupe, À la soupe !

Marion serra les dents, elle devait rester calme. La colère ne devait pas la faire céder. Elle prit une grande respiratation, puis inspira, expira pour tenter de se calmer. Sans aucun succès. D'un coup l'adolescente bondit de sa chaise et sauta la barrière pour entrer sur le terrain sous le regard surpris et choqué de tout le monde. Elle essaya d'aider son amie a s'échapper mais deux grosse mains musclés l'en empêchèrent. Un Garde alerté par tout ce remue ménage venait de la stopper dans sa course soudaine et il lui passa une paire de menotte. Une fois tout le monde rassurée, on continua la cérémonie. L'ambiance était à son comble et tout le monde semblait se réjouir de la souffrance des deux jeunes filles. D'un côté l'une menotée qui pleurait et l'autre prête à sauter et perdre la vie. Les gens n'attendaient qu'une chose. Qu'elle tombe. 15 longues minutes plus tard, alors que la tension se faisait sentir et que l'Assemblée commençait à s'impatienter ; on entendit un petit cri:
-Hi !
Ça y'est, Anna venait de tomber dans la cuve. Les gens poussèrent des cris de joies et applaudirent.
- Souffre, Souffre ! Disaient- Ils.

Comment pouvaient se réjouirent d'une situation pareille? La question se posait. La souffrance de la pauvre fille semblait les remplir de bonheur. Ils en redemandaient encore et encore. Alors qu'elle elle avait mal. Son corps fébrile plongé dans l'acide la faisait horriblement souffrir. Elle criait de plus en plus fort , suppliait mais cela ne servait à rien. Personne ne pouvait faire quelque chose pour elle. Elle était complètement perdue. Elle se décomposait et sentit ses os , ses muscles et chaque autre partie de son corps se dissoudre. Puis elle se sentit et faiblir et puis plus rien... Elle avait lâché prise. C'était la fin. Anna venait de mourir. Les citoyens partirent en soupirant et on jeta le reste de ses tripes dans une poubelle. Marion , elle pleurait toujours. Elle n'allait pas bien. Sa meilleure amie venait de mourir et se sentait terriblement seule. Elle tremblait de tout son corps et avait du mal à enlever de sa tête les événements récents . Elle regarda à gauche, puis à droite quand tout à coup elle vit des petits point blancs et se sentit faible puis elle s'écroula par terre, inconsciente
Nda:
First Chapitre terminée ^^ !  L'image est censée réprésenter la mort d'Anna .

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