MARS

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ELLE


     En cette journée magique célébrant la journée de la femme, monsieur a donc décidé de se plier en quatre pour moi. Cela inclut le bon bain chaud dont je viens d'avoir le droit, ainsi que de l'admirer, préparer des pizzas faites maison. Le tout torse nu, encore un peu humide de l'eau de notre bain et bien sûr... sexy comme un dieu. Oh oui ! Je suis l'une des femmes les plus chanceuses encore vivantes.

     Sans faire attention à moi, trop occupé à pétrir sa pâte, je passe derrière lui pour me servir un verre de vin. Cependant, avant que je n'atteigne le placard, ce gentleman attrape un verre de vin à ma place et me le sert avec un sourire aux lèvres.

— Pose-moi ça. C'est moi qui s'occupe de toi aujourd'hui, tu as oublié.
— Je peux bien me ser...

     Son index posé sur mes lèvres, je ne suis plus en mesure de dire quoi que ce soit. Je dois simplement l'admirer, assise à présent sur le plan de travail, près de lui, faire la cuisine, sirotant mon verre de vin rouge. Mais quelle triste vie !

     Après quelques minutes à admirer son travail, je lui lance sur le ton de l'ironie face à ces gestes sur la pâte à pizza :

— Oh... pour être cette pâte à pizza !

     Il ricane à ma remarque et me regarde dans le blanc des yeux, voyant que les miens le dévorent.

— Tu es trop impatiente.

      Sur ses mots, son pouce vient à mes lèvres essuyer l'excédent de vin qui s'y est déposé. Je crois vriller quand, sans me quitter du regard, il apporte son pouce à sa bouche pour le sucer.

     La chaleur de son geste monte au creux de mes reins en passant par la pointe de mes seins pour venir se nicher sur mes lèvres. Ce n'est qu'un simple geste, mais avec un regard aussi électrique, c'est dur pour moi de ne pas me contrôler.

— Je suis sûr que c'est ce que tu aimes le plus chez moi, dis-je en posant mon verre de vin sur le plan de travail un peu plus loin.
— Aimer ? Subir serait plus approprié comme terme.

     D'un air choqué, j'ouvre grand la bouche tandis que lui arbore un sourire béat au visage.

     Je sais qu'il me taquine, mais il a tendance à piquer un peu. Alors, un peu rancunière, je profite d'un petit moment d'inattention de sa part pour attraper à la volée une pincée de farine et la lui jeter au visage.

     Voyant son air de défi maintenant enclenché, je commence à me demander si ce n'était pas une mauvaise idée. Monsieur est très joueur. D'ailleurs, la première chose qu'il fait, c'est de tremper ses doigts dans un récipient qui contient de la sauce tomate. Juste en trempant quelques doigts, il parvient à avoir une grande lichette et je le sais, ce n'est pas bon pour moi.

     Mon sourire quitte alors vite mes lèvres, voyant qu'il s'approche dans ma direction, me bloquant par la même occasion entre moi et le plan de travail.

— Alors, on rigole moins là !?

     Je tente tant bien que mal de me reculer, mais impossible sans escalader tous les aliments et condiments présents sur le plan de travail et ruiner tout son beau travail de chef cuistot présumé

     La sauce tomate dégouline sur ses doigts et je sais que je vais avoir du mal à nettoyer tout ça s'il m'étale ça sur le visage ou n'importe où ailleurs.

      L'air suppliant, je lui demande en posant mon pied sur son torse, ce dernier n'étant pas encore complètement proche de moi.

— Tu n'oserais pas.

Passions Calendaires [en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant