A big Joke [Livre 1]

15

Je suis assise dans la rue, le sang coulant le long de mon visage. Aucun moyen de me souvenir de ce qu'il s'est passé juste avant. C'est comme un trou noir. Je me rappelles juste d'avoir eu une conversation avec Robin. Que s'est-il passé après? Tout est confus, des images et des sons se mélangeant entre eux, créant de vagues souvenirs. Pourtant rien ne parait normal. Je ne me souviens pas avoir été, d'avoir marché ses rues où d'avoir regardé des choses. J'ai mal à la tête, mais genre énormément au point de ne rien pouvoir dire. Même mes pensées me font mal. Devant moi, un lampadaire crache des étincelles brillantes. Rien que d'y penser, cela retourne tout mon crane. On dirait qu'on me frappe de l'intérieur, tentant se briser ma boite cérébrale. Des boums boums, par à-coups, comme des battements de cœur. Des hommes sont allongés autour de moi. Certains sont inconscient, les yeux fermés. D'autres sont couchés dans leur propre sang se déversant par l'arrière de leur tête. Leur vue me dérange, ça me dégoutte. Mais d'un côté j'éprouve une sorte d'amusement à les voir par terre.
Boum boum. On frappe dans mon crane. Mon subconscient s'agite, comme un mauvais cauchemars.
-Ça va petite? Dit une voix en face de moi.
Un jeune brun est penché en face de moi, il porte une veste à capuche rouge par dessus une tee shirt blanc.
-Petite?
Je fonds en larme en croisant les bras sur ma poitrine, y posant mon front dessus.
-Hey.., souffle-t-il. Tu veux que j'appelles tes parents?
Je ne lui réponds pas. Toutes mes pensées se heurtent entre elles, me blessant encore plus.
-Petite?
Je relèves la tête, mes jambes tout contre moi.
-Tu es blessée?
Il regarde autour de moi, passant son regard d'un corps à un autre. Puis ses yeux doux se posent sur moi.
-Je ne sais pas, dis-je en le regardant.
-Tu veux bien te lever, pour que je t'emmène à l'hopital ou au commissariat?
-Non non pas la police.
-D'accord d'accord pas la police, mais peux-tu te lever? Je ne veux pas laisser une jeune fille seule en plein milieu d'une ruelle et sûrement blessée.
Je hoche la tête, mon corps tremblant encore de tout son soul, et me lève et m'aidant de la goutière.
-Laisse moi t'aider,fait-il en m'attrapant par l'épaule.
Mon épaule sembla se dérober sous sa main et il me regarda doucement.
-Je ne dois pas suivre les inconnus, c'est ce que mes parents m'ont appris.
Il soupira en souriant.
-Je m'appelle Tim, Tim Drake. Et toi?
-Hayden
-Tu vois Hayden, nous ne sommes plus des inconnus maintenant. Allez suis moi.

À l'hopital, je reconnus un homme de mon père, salement amoché. Il s'approcha de moi, me fixant de ses deux grands yeux noirs.
-Mademoiselle Quinn, où étiez vous à la fin? Cela fait des heures que nous vous cherchons sans résultat.
Tim était penché sur le distributeur, cherchant une canette de soda.
-Laisse moi tranquille.
-Votre père dit que vous l'avez abandonner, on dirait qu'il a raison, commente-t-il en pointant Tim de la tête.
-Laissez le en dehors de tout ça où je vous jure que vous ne finirez pas votre journée de travail avec votre langue. Gardez la dans votre poche.
Mon ton de voix était sévère. Jamais je n'avais parlé à un homme de mon père de cette manière. Que se passe-t-il chez moi?
Tim semble avoir remarqué l'homme puisqu'il vient dans notre direction.
-Un problème? Demande-t-il
-Non, rien. Je disais juste à ce monsieur que Robin n'est plus une menace pour nous. Dites à mon père que je rentrerais quand je pourrais.
L'homme hocha la tête tandis que Tim me dévisage. J'oriente mon regard dans sa direction.
-Bien Mademoiselle Quinn, finit le gars avant de partir.
-Tu as trouvé des trucs bon?
Il me frappe en plein et visage et je perds connaissance.