Love is cruel [EN Réécriture]

Chapitre 2/ Le coeur lourd

Me voici enfin chez moi, dans la ville qui m'a vu grandir, un énorme soulagement s'enlève de mon corps. Je me sens un peu apaisée face à toutes ces accumulations que j'ai depuis hier sur les épaules. Pour être honnête, je pensais qu'il serait venu à mon hôtel et me dissuader de partir mais il n'a rien fait. Depuis ce matin, je n'ai pas eu de messages ou de coups de fil de sa part, ce qui me va grandement.

Mais ce n'est pas pu autant que je peux faire ce que je veux, oh non, je m'en méfie comme de la peste. Je sais que pour le moment, il préfère rester en retrait pour avoir une meilleure attaque. Il gère aussi bien sa vie professionnelle que personnelle comme ça.

Je sors de la gare, je regarde à droite et à gauche, je ne remarque aucun changement dans le centre ville pour mon grand bonheur. Au moins je ne serais pas dépaysé, en effet depuis trois ans, il y aurait pu y avoir de nouveaux bâtiments ou autres mais je ne vois rien.

Je continue ma progression pour aller chez mes parents. Ils habitent à trois rues de la gare, ce qui est pratique dans la vie de tous les jours.

J'ai un peu peur de leur réaction, même si je n'avais plus aucun contact, ce n'est pas pour autant que je n'en prenais pas via les réseaux sociaux. Oui ma mère est une fan d'internet et tout ce qui va avec au niveau de la technologie.
Je ne sais pas si de leur côté ils faisaient de même, mais je me dis que je reste quand même leur fille malgré le mauvais choix que j'ai fais.

Je veux avoir une sérieuse discussion avec eux, si c'est possible bien entendu et je veux tout leur raconter. J'ai besoin de savoir qu'ils sont toujours là pour moi, en gros, j'ai un énorme besoin de mes parents et de leur amour. Je veux qu'on retrouve notre complicité d'avant, ils me manquent tout simplement.

Arrivée devant leur maison, je souffle un bon coup avant de marcher pour arrivée à l'entrée. La devanture n'a pas changé non plus, j'apprécie toujours autant le charme de leur maison. Pleins de souvenirs me remontent en tête et je suis nostalgique de ce bon vieux temps. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que je le rencontre?
Je toque trois petits coups, j'attends quelques secondes qui me paraissent une éternité. J'ai l'impression que mes pieds sont cloués dans le béton tellement que je suis stressée. Une boule d'angoisse se met en place sans ma gorge, je commence à transpirer.

J'entends le verrou qui bouge, puis la porte grincer (Ils ne l'ont pas changé et ça me rassure) avant que je découvre le visage joyeux de ma mère.
Ma mère n'a pas changé depuis ces trois ans, elle reste le petit bout de femme que je connais juste avec des cheveux blancs et coupés au carré.
Elle reste toujours aussi belle.
Toutes les personnes qui nous connaissent, disent que je ressemble à ma mère sauf pour la taille, ça je tiens de mon père.

Je suis heureuse de la revoir et un énorme sourire se met en place sur mon visage.
Je vais pour lui dire bonjour, mais elle me claque la porte au nez sans m'avoir adresser la moindre parole.
Je reste scotché face à sa réaction, ce n'est pas dans son habitude de réagir comme ça. Depuis toute petite, avant de prendre une décision, elle prenait toujours en compte l'opinion de la personne concernée.
A moins que j'y suis allée vraiment fort en choisissant mon ex-compagnon alors qu'ils sont mon sang.

Que suis-je censée donc comprendre? Faut-il que je tire un trait sur mes parents aussi? Est-ce qu'ils l'ont fait pour de bon?

Je ne voyais pas nos retrouvailles de la sorte, je ne les voyais pas non plus en pétant le champagne, mais j'aurais voulu qu'ils sachent toute la vérité sur ma relation avec mon ex avant de se faire une opinion définitive sur moi.

Qu'est-ce que je vais faire maintenant? Mais surtout qu'est-ce que je vais devenir?

Si mes parents ont réagis comme ça alors mes amis, je sais que ça va être encore pire.
Avec eux, je suis partie sans aucunes explications. J'ai totalement coupé les ponts avec eux, je ne répondais jamais à leurs appels ou leurs messages.
Je regrette tellement mon comportement à l'heure qu'il est!