Love is cruel [EN Réécriture]

Chapitre 13\ Je suis là.

J'ouvre les yeux mais je les referme aussitôt, la lumière me fait très mal, je réitère cette opération au moins une dizaine de fois. Une fois bien habituée à la lumière du jour, je remarque que je suis dans une pièce que je ne connais pas du tout. Elle est de couleur bleue sans vie, je ne me sens pas à l'aise ici.

Je tourne un peu la tête à droite, je vois deux bouquets de fleurs sur une petite table. Je tourne la tête à gauche, je remarque une machine qui indique mon rythme cardiaque et ma tension. Je suis donc à l'hôpital, j'ai le souvenir de mon ex compagnon qui ouvre la porte de ma chambre d'hôtel qui me revient en mémoire.

Une montée de stress arrive car j'ai du mal à respirer, j'ai des gouttes de sueur sur mon front, je tente de lever mes bras pour enlever la gêne au niveau de mon nez, mais j'ai l'impression que mes bras font une tonne, la bile me monte au niveau de la gorge. Je remarque que j'ai une perfusion au niveau de mon bras gauche. J'entends la machine qui s'emballe.

La porte s'ouvre brusquement, j'essaye de me protéger par peur.
Une image de mon ex compagnon qui me donne un coup me revient en mémoire.

"Madame Kastel, vous êtes en sécurité ici, vous vous trouvez à l'hôpital."Dit une voix de femme.

Je sens une main se poser sur la mienne, mon corps réagit immédiatement et je hurle.
Je suis en plein crise d'hystérie, je ne me reconnais pas du tout. Je ne me contrôle pas dans mes gestes, je bouge mes bras dans tous les sens, mon corps est tendu. J'arrache la gêne au niveau de mon nez, je pense que j'ai dû y aller trop fort car je sens un liquide couler.
Je baisse la tête, je vois du sang sur ma blouse et la couverture. Ma gorge se serre, j'ai de plus en plus de mal à respirer.

Qu'elle enlève sa main, elle ne comprend pas que je ne veux pas qu'on me touche, je veux sortir d'ici et m'enfermer chez moi, même si je n'en ai pas. Je ne veux pas retourner dans ma chambre d'hôtel par peur de le revoir, de toute façon, je ne pourrais pas y remettre un pied, je suis terrifiée. J'aimerai tellement voir mes parents, j'aurai besoin d'eux dans ce moment difficile. J'aimerai être dans ma chambre d'adolescente et me pelotonner dans mon lit avec mon doudou Tigrou. J'aimerai tout simplement n'avoir jamais rencontré cette homme, je n'en serais pas là à l'heure qu'il est, je serais sans doute auprès des miens à partager un bon moment.

"Mais qu'est-ce qu'il se passe ici?"Crie une voix d'homme.
"Adrien, appelle vite le médecin."Lui répond la femme.

Elle tente de me calmer, elle m'empoigne les bras car je ne suis pas loin de la frapper pour qu'elle s'en aille de ma bulle de confort puis elle les bloque au niveau de mon ventre.
J'essaye de la pousser mais elle a plus de force que moi, je me fais mal plus qu'autre chose. Je ne me sens pas bien, des larmes coulent sur mes joues, ma vue est brouillée. J'ai peur que l'on me fasse à nouveau du mal, une autre image de mon agression me remonte dans la tête. Je tremble de peur et je vomis sur la couverture. Je suis complètement folle à lier, je suis bonne à être enfermée dans un hôpital psychiatrique mais au moins là, il ne pourrait pas me retrouver.

"Télia, injecte lui une dose de calmant, 10mg de Xanax."Déclare une nouvelle voix d'homme.
"Écoutez Madame Kastel, vous êtes en état de choc et c'est tout à fait normal avec ce qu'il vous est arrivé."Continue l'homme.

Non, par pitié, laissez moi tranquille!
Pourquoi est-ce que vous ne m'avez pas laissé mourir? Vous ne comprenez pas qu'il va recommencer à me faire du mal. Là ce qu'il vient de me faire est juste une petite mise en garde, même s'il est allé trop loin. J'aurai préféré ne plus faire parti de ce monde que de le revoir en face de moi. La prochaine fois, il ne me ratera pas, il fera en sorte que nous soyons que tous les deux et il me tuera sans aucun remord.

Je sens le médicament qui faut effet, mes paupières sont lourdes, mes membres sont engourdis, j'ai la tête qui tourne puis je m'endors.

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