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|| I comme Insomnie ||

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Lettre n° ??

À envoyé : dans une autre vie.

Date précise : bientôt.

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Mark, le temps orageux d'aujourd'hui me fait penser que je ne pourrai te citer combien de nuit j'ai passé à être déchiré. À penser au lieu de rêver, à écouter au lieu de songer, à imaginer au lieu de vivre, tout simplement.

Te souviens tu des nombreuses fois où nous nous sommes retrouvés sur le toit, à observer les étoiles ? Où dans le ciel dansaient des couleurs de feu, où tu penchais ta tête en arrière, fermant les yeux, laissant simplement les rayons destructeurs de l'astre de lumière réchauffer tes pommettes rosies par la fraîcheur de l'air ?

Tu avais l'air heureux, tu souriais à n'en plus pouvoir. Et moi comme un con, je n'ai pas pus te dire à quel point j'aimais ton sourire, à quel point te voir heureux me rendais tout simplement mon sourire perdu il y a des années de cela.

Je me souviens du soir où mes sentiments avaient éclatés, où mon cœur ne savait plus être discret, où mon esprit ne pensait qu'à toi et toi seul.

Ce soir là, nous étions une fois de plus sur le toit, à regarder le coucher de soleil, ou plutôt le sentir contre nos peaux blanchâtres. Comme à notre habitude, j'étais assis sur le rebord du bâtiment, à jouer avec la mort tandis que toi, assis dans cette chaise infernal, tu étais dos à moi.

Te souviens-tu, Mark ?

J'avais rejeté ma tête en arrière, la posant sur ton épaule. Tu avait fait de même. Nous étions comme bloqués par l'autre et en même temps, nous nous supportions.

La petite chose qui a tout changé ?

Tu t'es ouvert à moi ce jour là. Tu m'as raconté tes pires craintes, tes doutes, tes peurs. Mais également l'espoir de t'en sortir, et surtout, comment tu voyais ta vie futur.
Je t'écoutais comme à mon habitude, te faisant des signes et expressions débiles t'obligeant à éclater de rire pour détendre l'atmosphère parfois trop tendus à cause de souvenirs douloureux.

Quesque j'aime ton rire Mark. Il sonne juste, est rempli de joie, de tristesse, de souffrance, mais d'espoir également.

Ce soir là, sans vraiment t'en rendre compte, tu t'étais endormis sur moi. Ta tête avait basculé vers mon visage. Je ne m'en était aucunement rendu compte avant de vouloir tourner ma tête à mon tour et de tomber face à ton visage. Ton magnifique visage.

Tu avais une expression de rêve, comme si tu songeais à quelque chose de délicieux. J'aurai aimé savoir à quoi tu pensais à ce moment là. Mais j'avais compris. Je te connaissais par cœur. À des spaghetti bolognaise peut être ? Haha. Tu pensais constamment à manger, ton corps rejetant toute substance bénéfique pour lui, t'obligeant a ressentir une nouvelle souffrance, celle de la faim.

Mais ce moment là, tu t'étais dangereusement rapprochés de moi, et tes lèvres pulpeuses avaient délicatement frôlé mon nez, me faisant frémir. Ta tête, retombant un peu plus en arrière, avait finis par faire arriver ta bouche au niveau de la mienne.

Ha, rassure toi, je n'en avais pas profité, même si mon cœur m'hurlait de le faire. Nos lèvres s'étaient simplement frolés, nos soufflés s'étaient mélangés, nos âmes, comme réunis l'espace de quelques instants.

Cet instant m'est tellement précieux. Ce soir là, j'ai compris.

J'ai compris que j'étais tout simplement follement amoureux de toi, mais qu'à cause de nos influences, ni toi, ni moi ne pourrions être ensemble.

Alors voilà. J'ai compris. Mon amour est interdit. Il est dérisoire, totalement fou. Mais comment puis-je savoir si t'es sentiments sont réciproques ?

Je ne le saurai probablement jamais. Et même s'ils l'étaient. Notre amour serait impossible.

Nos paternels se déchireraient. Nous détruisant au passage.
Je ne peux leur permettre de t'affaiblir plus que tu ne l'est. Et de tout façon, peut être que nous ne nous rencontrerons plus jamais. Alors à quoi bon ?

Je sais ce que tu vas penser. Où est passé l'optimiste ? Celui toujours tourné vers l'avenir, qui ne pensais qu'au point positif des choses, quite a vivre un enfer pour arriver à toucher du doigt un bonheur inaccessible ?

La réponse est simple.

Il est mort en même temps que l'incident d'il y a 2 semaine.

Cet événement qui t'as plongé dans un chemin vers la mort presque achevé, celui qui m'as coupé toute envie de me battre, me cloitrant à mon tour dans ce siège identique à celui qui te serre de moyen de locomotion depuis ta naissance, celui qui m'a tout simplement détruit moralement.

Là, tu peux te demander, pourquoi seulement maintenant ? Alors qu'auparavant, mes écris te semblaient si... heureux ? Porteur d'espoir ?

J'avoue que moi-même, je ne sais à l'heure actuelle. Je ne voulais y croire.

Peut être car j'envie ces gens que je vois passer par ma porte depuis des années, et que je commence sérieusement à me demander comment aurais été ma vie si seulement j'avais été 'normal' ?

Ah, et Mark, les encyclopédies de savoir médicales ont accepté que j'aille sur le toit demain, car je peux enfin me redresser. Si je peux y aller souvent, j'écrirai de là-haut, où je me sens plus proche du royaume des cieux, de toi peut-être ?

Ah et une dernière chose, tu sais que si j'avais le choix, je donnerai ma vie pour toi ?

Eh bien, il semblerait que médicalement parlant, nous soyons compatible. Je vais peut être, non sûrement te sauver la vie, ou peut être faire perpétrer l'enfer que tu vis. Je prie pour que ce soit la première option. Alors ne pars pas trop loin, et reviens vite. Je t'attendrai, ici ou dans un autre monde.

J.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 02, 2018 ⏰

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