J'arrive dans mon lieu de travail, vers le Marais... En fait je connais pas l'adresse précise et je sais que ça va me porter préjudice plus tard. Genre si jamais quelqu'un essaye de me violer et qu'il m'emmène loin, puis que quelqu'un me sauve et me demande l'adresse de chez moi, que je l'ai oublié parce que j'étais très bouleversée et que...Je viens de m'apercevoir que c'est con, si j'ai oublié l'adresse de chez moi, comment vais je me rappeler l'adresse de mon boulot? En plus, ça servirait à quoi l'adresse du boulot quant au fait de vouloir rentrer chez moi?
Bref.
Je pousse la porte au vernis rose pastel où une affiche affirme que " deux yogourts achetés: un offert". La boutique au nom original de "L'Atelier Yaourt" est un p'tit bâtiment à yaourt (comme j'aime l'appeler) à la façade bleu pastel et au toit jaune pâle. Du coup, lorsqu'on passe dans les rues sombres et biscornues de Paris, L'Atelier Yaourt paraît étrange. Pourtant, c'est vraiment cool de travailler ici.
C'est dans ce lieu tout droit sorti de l'imagination d'un enfant drogué (le patron) que toutes les saveurs de yaourt existent... Bon pas toute mais les plus bonnes.
Maïa est derrière le comptoir, a essayer encore de faire marcher la machine yaourt à l'orange ( ça fait des jours qu'elle a plombé, heureusement qu'il n' y a pas beaucoup de personne qui aime ce parfum là). Rémi, lui est en train de prendre les commandes à deux dames à l'air aimable.
Le p'tit bâtiment à yaourt est calme, comme d'habitude. Par contre, attention, les samedis ici c'est la guerre! Heureusement que je ne travaille pas ce jour-là...
-Hé les gens, je fais un régime! m'écriais-je à l'entrée du magasin, assez fort pour que les deux m'entendent.
Et ça ne rate pas.
Rémi, choqué, fait tomber le bloc note où étaient inscrites les commandes devant les clientes mécontentes pendant que Maïa tourne la tête vers moi, le visage scandalisé.
Bon un peu de maturité, ça fait pas de mal. J'avoue que c'est étrange l'idée que moi, je fasse un régime mais pas besoin de réagir comme dans les films.
Rémi ramasse le bloc note gisant sur le sol et s'excuse auprès des vieilles dames pendant que Maïa lâche la machine et cours vers moi.
-Bon, il est où le piège? commence t'elle suspicieuse.
-Y'a pas de piège, j'ai juste décidé de faire un régime.
Vous qui étiez là, hier, vous avez bien vu que je voulais faire un régime?! Bon d'accord...
Normalement, j'ai toujours l'idée de commencer un régime et le lendemain, je mange comme deux mais pas ce matin.
J'ai pensé à Sam, et j'ai voulu lui montrer que je pouvais être attirante et belle. Alors j'ai sérieusement commencé en mangeant un petit déjeuner sain...
Par contre dimanche, ça n'a pas raté... j'ai mangé comme une grosse (peut être parce que j'en suis une haha! C'est pas vraiment drôle, en fait...)
-Maxence, dis moi où est le piège! insiste Maïa.
-Y'a pas de piège!
-Dépêches toi!
-Mais y'en a pas!
C'est le moment que choisi Rémi pour intervenir.
-Euh, meuf, c'est pas normal que tu fasses un régime alors raconte..., gloussa t'il en manque de potins (remarquez ici le vocabulaire des anciens).
Maïa se réjouit de savoir Rémi à ses côtés vu sa tête en mode "tu vois, j'ai toujours raison, c'est qui la Queen?!".
-Mais, j'ai juste décidé de faire un régime pour être plus belle.
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Fortunely
ChickLitMax est très maladroite... Un brin garçon manqué et grande rêveuse. Son principal talent, c'est la connerie. Autant dire que sa vie n'est pas de tout repos... Entre crise existentielle, de jalousie, de larmes et j'en passe, Max va essayer de se retr...