我的故事 [Got7-Mark]

14. 死亡

Bip Bip Bip, c'est à présent le seul son qui résonne dans la pièce. Je ne dit pas un mot. Je n'ai personne à qui parler en même temps.

SeoHee est sur ce lit froid d'hôpital. Ils ont détaché ses cheveux et ils tombent en cascade sur sa poitrine couverte de cette robe d'hôpital.

La machine qui me signale qu'elle est toujours en vie continue son bip interminable. Oui, elle est inconsciente.

Selon les médecins la greffe s'est bien passée mais elle n'a pas eu assez de force pour la supporter. Elle n'arrive donc pas à se réveiller.

Je suis tellement pas bien, l'impuissance c'est vraiment quelque chose que je déteste. Je ne peux rien faire. Je peux juste la regarder dans ce lit et attendre que ses yeux verts s'ouvrent à nouveau.

Je ne peux pas croire qu'elle soit faible. SeoHee est une fille forte. Elle passe les épreuves une à une sans rien dire à personne. Avant elle comptait sur personne, puis quand je suis arrivé j'ai eu l'impression qu'elle avait confiance en moi.

J'ai pas envie de la perdre, réellement elle mérite de vivre encore beaucoup et surtout de vivre librement. Car jusqu'à présent elle a vécu pour les autres.

La pièce est imprégnée de son odeur, je suis rassurée car je ne veux absolument pas être dans une pièce vide. Vide d'elle, vide de son sourire m'étant presque réservé.

Le temps passe lentement, ca fait une semaine que je l'attend mais elle ne veut pas revenir. Je reste a son chevet constamment ne voulant pas louper le réveil de la belle au bois dormant.

La machine continue de décrire son interminable courbe me signifiant que son coeur bat toujours.

Je tient son poignet dans ma main et mon pouce caresse sa peau. Elle est tellement douce. SeoHee est une fille douce en soit même si elle a son petit caractère.

Je me dit que j'ai été idiot. Je l'observais en cours et elle, elle le savait. Ça devait certainement la gêner mais je ne le savais pas. Elle n'a jamais posé une fois ses yeux sur moi. Ou alors je ne le voyais pas.

Son enveloppe est posée sur la table de chevet. Ça fait une semaine je devrais l'ouvrir comme elle me l'a demandé.

La fenêtre ouverte laisse entrer un courant d'air qui fait envoler la lettre. Elle s'écrase par terre.

Je baisse la tête pour regarder cette enveloppe défendue au sol quand la machine s'énerve. Elle sonne très fort. Je dirige mon regard vers celle ci pour voir que la courbe est droite.

Le bip incessant reprend mais cette fois ci c'est grave. Je comprend alors je crie et j'appelle à laide.

Les infirmières arrivent en courant. Elles pénètrent dans la chambre et me disent de sortir tout de suite.

Mais je ne veux pas nan, je ne peux pas la laisser. Elle ne peux pas être seule à nouveau. Je ne veux pas. Elles me trennent dehors et me rendent cette putain d'enveloppe.

J'ai détourné le regard pour regarder cette enveloppe et voilà ce qui est arrivé. La machine n'a pas apprécié.

J'attend comme un lion en cage dans cette foutu salle d'attente. Les gens pleurent et j'ai envie de les tabasser.

SeoHee est peut-être plus en vie à cette minute et je ne peux pas supporter leurs pleurs pour je ne sais quelle raison.

Je tourne en rond, puis une petite dame en blouse blanche arrive vers moi. C'est fini. Je le lis dans ses yeux fadent. Elle s'approche et chuchote les trois mot qu'on dit à quelqu'un quand on ne sait pas comment en parler.

Je suis désolée, dit-elle.

Mon pied part dans leur fontaine à eau. Elle se renverse à terre mais je m'en préoccupe pas.

Je passe ma main dans mes cheveux. Et les larmes dévalent mes joues sans que je puisse faire quelque chose.

Des hommes de maintenance viennent relever la machine. Et on me fait asseoir. La petite dame me tend la lettre de SeoHee. C'est vrai ce bout de papier correspond à ses dernières paroles. Je prend ce papier que je glisse dans ma poche.

On me demande de reprendre les affaires de SeoHee. Je collecte tout dans son sac. La pièce porte encore son odeur. Cette odeur ravive tellement plein de souvenirs, son corps contre le mien ou encore ses lèvres contre les miennes. D'un pas lent je quitte la chambre. Mes larmes ont cessé de couler mais maintenant je me sens vide de sens et sans but. SeoHee est partie si vite.

Il ya encore quelque semaine je râlais sur son comportement. J'ai eu la chance de voir son véritable sourire, d'entendre son rire cristallin et de la sentir près de moi.

Peut on vraiment aimer quelqu'un pour qui on ressentait du dégoût au début. Oui. Les gens sont tellement différents de ce qu'ils laissent paraître. Je l'aime mais c'est trop tard. C'est foutue enveloppe me brûle de l'intérieur. Je la sens dans la poche de mon blouson. L'écho des mots résonne sur ma poirtine et je me sens lourd.

Je décide de rentrer chez elle. J'ouvre la porte mais tout semble vide. Car c'est le cas. Elle n'est plus là. C'est horrible cette sensation de manque.

Je me pose dans le canapé et à nouveau mes joues sont trempées de larmes. Je ne comprend plus rien.

Je le savais l'amour est éphémère.