Le Meilleur Ami de l'Homme (OS)

OS

Je m'appelle Harold. Drôle de nom, je sais. Pourtant, il ne m'a pas empêché d'entrer dans la meilleure université du pays. La rentrée est dans deux semaines. C'est ce dont je rêve depuis tout petit, je n'ai jamais été aussi heureux. Mais à cause de ça, j'ai dû déménager dans la capitale, moi qui aie toujours habité à la campagne. Je ne me sens pas trop à l'aise dans la foule. C'est une de mes rares faiblesses: me retrouver seul au milieu d'une centaine de personnes m'effraie. Ça peut vous paraître stupide. Moi même je le trouve. Il faut que je m'y habitue car à partir d'aujourd'hui, je vivrai cet enfer tous les jours.

En ce moment même, je suis en train de parcourir les rues de ma nouvelle ville. Je regarde de tous les côtés, impressionné par tous ces gratte-ciel. Dans la ville où j'habitais, je ne voyais pas ce genre de bâtiment. J'entre dans une rue pleine de boutiques. Il y a des magasins de vêtements, de chaussures, de jouets pour les enfants... Mais ce qui attire mon regard est une simple animalerie. J'entre pour échapper à toute cette foule de gens. Avant que je ne puisse faire un premier pas à l'intérieur, je me fait pousser accidentellement par quelqu'un pour finir tête plaquée contre le sol. J'entends des rires de tous les côtés. J'avais certainement beaucoup attiré l'attention des clients avec ma chute spectaculaire. En me relevant, je vois un chien. Son pelage est noir ce qui fait ressortir des yeux d'un vert éclatant. Il était majestueux.

- Salut toi... Dis-je doucement à l'intention de celui-ci.

Il me regarde avec des yeux auxquels je ne peux pas résister. Il faut que ce chien revienne à la maison avec moi. J'interpelle alors un vendeur qui me donne le prix. Il est très cher... Mais je m'en doutais un peu. Le prix ne me fait pas reculer. Je passe à la caisse, j'enfile un collier rouge à son cou auquel j'attache une laisse et l'embarque avec moi en direction de mon appartement. Je sens qu'on va bien s'entendre.

Arrivés chez nous, je détache sa laisse. Il peut aller n'importe où dans mon petit apart. Pourtant, il reste près de moi. Je décide d'aller réviser mes cours sur mon bureau, dans ma chambre. Il me suit. Ceci fait, je vais me préparer à manger dans la cuisine. Il me suite. Après, je vais dans le canapé pour regarder la télévision. Il me suit. Il me regarde avec ses grands yeux verts. Je craque.

- Aller viens! Dis-je en tapotant à côté de moi sur le canapé pour qu'il vienne s'y asseoir.

Il monte tout content et se frotte contre moi pour que je lui fasse des câlins. Finalement, nous finissons tous deux par nous endormir.

Ce matin, je me fais réveiller par une lèche de mon chien.

- C'est dégoutant!

J'ouvre difficilement mes yeux à cause des rayons du soleil passant à travers mes stores. Le chien semble complètement surexcité. Il saute du canapé, s'en va, puis revient avec une laisse entre les crocs.

- Ah! J'ai compris. Tu veux aller te promener, c'est ça?

Je me lève aussi et vais rapidement me préparer dans la salle de bain. A peine suis-je sorti de la pièce que mon chien me pousse en dehors de l'appartement. J'eus tout juste le temps d'attraper mes clés pour ne pas que l'on reste enfermer dehors.

Je me fais tirer à travers toute la ville par mon chien pour finalement arriver dans un grand parc. C'est dingue, c'est comme si il connaissait déjà la route. Dans ce parc, il y a un coin exprès pour laisser les chiens en liberté, je le laisse donc s'amuser là-bas puis vais m'asseoir sur le banc le plus proche, épuisé par cette course faite de bon matin. Je laisse ma tête pendre en arrière et ferme mes yeux pour tenter de me reposer.

- Ouah! Si tôt et déjà fatigué?

- Harold n'est pas disponible pour le moment, je vous prie de laisser un message et il vous rappellera sûrement... jamais, répondis-je sans regarder la personne se trouvant devant moi.