À cette heure de la journée, la ville était silencieuse, on entendait que le bruit des voitures qui roulaient à vive allure. Pourtant au milieu de ce silence la maison des Cissé était sur le point d'exploser ou disons que le chef de famille risque d'exploser.Il était debout en face de sa belle fille Fatoumata . Il criait sur sa belle-fille car cette dernière depuis plus d'une semaine refusait de prendre des clients.
" j'en ai marre de cette vie" se disait-elle.
- lève-toi prends tes affaires et sorts de chez moi. Je ne compte pas te nourrir, non si tu ne travailles pas tu quittes la maison.
- wawaw elle n'a qu'à se foutre dehors nokoul sa hathie... Dit la mère en lui jetant son talon.
Fatoumata s'est levée puis s'est dirigé vers l'armoire où elle se mit à sortir ses habits qu'elle mettait dans un sac. Elle prit juste ce que son sac pouvait contenir avant de prendre la porte.
- Kone daguay dem ni kaffo (donc tu ne badines pas tu parts ?) Demande sa mère.
- vous voulez une prostituée ? Ce ne sera plus sur moi que vos clients vont gémir le soir je ne suis pas votre seule fille alors vous n'avez qu'à prendre l'une d'entre elles mais pas moi.
Elle quitte la maison sans regrets. Cela faisait longtemps qu'elle voulait le faire mais n'en avait pas la force. Elle était dans la rue durant une dizaine de minutes. Puis elle eût l'idée d'aller chez lui. Peut-être qu'il allait l'héberger un certain moment. Elle prit un taxi qui le déposa devant une jolie petite maison. Elle paie la course avant de se diriger vers la porte d'entrée. Un seul coup de poing sur la porte suffit pour faire lever le maître des lieux.
- mata ...
Il mit sur pause car il venait d'apercevoir le sac que la jeune fille avait.
- entre viens.
Il lui prit le sac des mains puis referma la porte derrière lui. Curieux qu'il était il aurait voulu poser la question mais comme le parfait gentleman qu'il était, Ousmane Ndaw attendit que sa petite amie lui raconte et elle ne tarda pas à éclater en sanglot ce qui pousse Ousmane à la prendre dans ses bras.
- chut Princesse pourquoi tu pleures ?
- je suis à la rue.. je suis à la rue..
- comment ça ? Qu'est-ce qui c'est passé ?
- mon beau père m'a dit de sortir de la maison qu'il n'allait plus me nourrir et ma mère n'a rien dit elle était même d'accord avec lui.
Ousmane ne savait pas quoi dire. Il se gardait d'insulter les parents de Fatoumata car il était occupé à la consoler.
- arrêtes ma chérie tu peux rester chez moi. Tu n'es pas à la rue.
Ousmane réussi à la consoler. Comment des parents peuvent-ils faire ça à une fille de 21 ans? Un beau-père oui mais une mère ? C'est vraiment ignoble, se disait Ousmane tandis qu'il s'afférait à préparer la chambre pour elle. Cette dernière n'eût même pas le temps de manger ce que son petit ami avait préparer pour elle, elle c'est endormi dès qu'elle a posé sa tête sur l'oreiller.
Chez elle son beau père se disait qu'elle allait revenir. Elle avait nulle part où aller donc elle reviendra. Il allait perdre du fric cette nuit mais c'est sûr que quand elle reviendra elle fera des heures supplémentaires, se disait-il comme pour se convaincre lui même.