Chapitre 3

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Le lendemain nous étions tous prêts à l'aube. Ce jour là c'était le jour où nous allions affronter nos plus grandes peurs. Je dois dire que la seule chose que je craignais réellement c'était Eric. Après ce que je lui avais craché à la figure hier soir, je craignais de me retrouver devant lui, a l'affronter. Tout le long du déjeuner je sentais son regard sur moi.

-Tu penses survivre ? Me fit Evan qui était venu me "soutenir"

-Si ses yeux étaient des poignards je serais déjà morte, alors non je crois ne pas m'en sortir ! Fis-je avec un sourire qui voulait cacher ma peur. Un homme du nom de Quatre nous ordonna de nous diriger dans une salle où l'on devait attendre d'être appelé. Tous défilèrent devant mes yeux. Certains ressortaient la mine sombre, d'autre totalement chamboulés ou encore confiants.

-Charlie. Je déglutis en entendant sa voix. Lorsque j'entrais dans la salle, Eric ne prononça rien.

-Ecoute, pour hier je me suis peut être un peu trop emporté...

-Assied toi. Je le vis serrer ses mâchoires alors je m'exécutais. L'instant d'après je sentis un pincement à ma nuque et ma vue devint trouble. La dernière chose que j'aperçus ce fût le sourire d'Eric. Soit il ne m'en voulait pas t'en que ça, soit il était en train de se venger.

*

Une odeur de sapin, de terre et d'humidité remplissaient l'atmosphère. Je me levais lentement et essuyais la terre que j'avais sur moi. Le clair de lune m'offrait un champ de vision très faible même si j'arrivais tout de même à discerner les sapins qui m'entouraient. J'observais les alentours sans trop savoir quoi faire puis avançais attendant que quelque chose se passe. Mon attente ne fût malheureusement pas longue. Le rayon argenté qui m'entourait avait soudainement disparu me laissant seule dans l'obscurité. Ma respiration s'accéléra de plus en plus vite, couvrant le souffle du vent. Affolée, j'essayais malgré moi de ne pas céder à la panique. Soudain, l'idée de faire un feu m'apparut. Ayant trouvé une branche, deux caillou en tâtant la terre, il ne me restait plus qu'à arracher un bout de mon t-shirt et voilà qu'une torche fût créer à ma plus grande joie. La seconde d'après, alors que les bruits d'oiseaux et d'animaux en tous genres me portaient compagnie, tous se turent. En plus d'être dans une nuit sombre, je me retrouvais définitivement seule. Même le vent avait décidé de me laisser. Cela devait faire une bonne dizaine de minutes que je marchais dans cette forêt. Sans m'y attendre, en une fraction de seconde je quittais la terre ferme pour me retrouver dans l'eau. Oh non, pas ça. Je voulus remonter à la surface mais lorsque j'approchais une couche de glace s'était formée m'empêchant l'accès à l'air libre. Je tapais si fort que mes mains en tremblé. J'étais sur le point de perdre toutes mes forces lorsque j'aperçus une petite ombre m'observait de l'autre côté de la glace. Le soleil revenu comme par magie, je distinguais une petite tête blonde coupé au carré. Elle me rappela quelqu'un, un petit être que j'avais connu et aimé de toute mon âme. Quand je vis que cette silhouette posait une barque sur la surface mes doutes s'effacèrent. C'était bien lui. Mais pourquoi ? Comment ? Je tapais de toute mes forces, hurlait espérant qu'il ne parte pas mais j'avais utilisé tout mon souffle et commençait à suffoquer. Pendant que je me débâtais, mon pied percuta quelque chose de dur. Une pierre ! Je la pris les mains tremblante et essayais tant bien que mal de casser cette foutue barrière. Je réussis toujours sous le regard du petit être. Je su faire un trou assez grand pour me permettre de me hisser à la surface. Je pris une grande bouffée d'oxygène et haletante, me retournais pour lui faire face. Aaron. Mon petit marin. Ma vue se brouilla de larmes apercevant sa bouille de poupon.

-Aaron ! Je le pris dans mes bras mes celui-ci resta mobile, impassible ce qu'il ne lui ressemblait pas. Je pris son visage entre mes mains et l'observais. C'est bien toi mon petit cœur. Je l'embrassais sur le front et celui-ci me repoussa. Qu'est-ce qu'il y a ? Dis-je choqué par ce comportement qui ne lui ressemblait absolument pas.

-Tu m'as laissé Charlie ! Tu m'as abandonné, j'avais peur moi ! Je ne pus me contenir et me sentais impuissante face à cette rancœur.

-Je suis désolé Aaron... Je suis arrivé trop tard et...

-Oui ! Je te déteste ! N'entendant plus sa respiration vive, je relevais la tête et aperçu son petit corps flotter sur l'eau.

-Aaron !! Sans une seule hésitation je plongeais mais encore une chose inconnue m'empêcha d'avancer. Je hurlais son prénom et me débâter pour avancer ne serais-ce qu'un centimètre, mais en vin. J'étais impuissante.

PDV Eric :

J'avais enfin ma vengeance. Cela faisait au moins 20 minutes qu'elle affrontait ses peurs. Je ris lorsque je la vis angoissé dans l'obscurité, c'était une peur enfantine, ridicule. C'était la première fois que je faisais ça. L'obligé à rester plus longtemps dans son subconscient en lui insérant du produit plus qu'elle n'en devrait. J'étais fier car elle l'avait bien m'mériter. Moi, un complexe de supériorité ? C'était plutôt elle qui avait un complexe d'infériorité, voilà tout. Je dois reconnaitre être parfois un con mais de là à le crier haut et fort, cette Pète-sec mérite ce que je lui fais. Je regardais la scène où elle fut emprisonnée dans l'eau et remarquais quelque chose d'anormale. Qu'est-ce que ce gamin fiche ici ? Elle n'aurait tout de même pas peur d'un môme ? Pour en être sur, je lis sa liste de peurs. En effet, il y avait un problème. J'appelais Quatre qui fût suivis par trois autres filles qui avait attendu leur amie depuis une demi-heure.

-Qu'est-ce qui se passe ?

-On a un problème. Je pense que ses souvenirs on fusionnés avec ses peurs.

-Alors ramène là ! Me fit la lavande.

-J'y arrive pas.

-Pourquoi ? T'as fais quoi encore ? Me fit cette fois une brune.

-Eh ! Ne me parle pas comme ça ! Je marquais un silence prenant conscience de ma connerie lorsqu'une Erudite s'approcha de Charlie.

-Il lui a donné une trop grosse dose de sérum. Il est entrain de se propager dans tout son corps. De son cerveau, ce qui explique l'intrusion de ses souvenirs, jusqu'à son cœur.

-Et que va-t-il arriver si elle ne se réveille pas tout de suite Madame Je-sais-tout ? Lui fit Quatre en observant l'inconsciente comme si ils n'étaient qu'à deux.

-Son cœur ne suivra pas et elle en mourra.

-Tu t'es fourré dans une sacré merde Eric, comme toujours.

-Oh la ferme Quatre ! Trouve une solution plutôt !

-Débrouille-toi, je vais aller te remplacer pour gérer tes débutants. Et vous les filles vous venez aussi ! Elles n'eurent le temps de râler que le leadeur les foudroya du regard.

-Fait en sorte de retirer le sérum avant...

-5 minutes, je sais ! Dit Eric agacé.

Une fois la porte fermé, le jeune Audacieux resta 30 secondes à observer Charlie et remarqua que celle-ci était en train de pleurer. Il zyeuta l'écran et l'aperçu cette fois dans une maison à peine plus grande que la pièce ainsi qu'une femme la ressemblant fortement mais avec quelques années en plus. Même si il n'y avait pas de son on pouvait voir cette femme hurlait sur Charlie.

-Bon... A nous deux ! Il existait un sérum d'urgence mais qui n'avait encore jamais été testé. Au point il en était, il tenta. Avant de planter l'aiguille dans sa nuque, il inspira. T'as intérêt à la réveiller foutu sérum ! Puis d'un coup sec, il envoya la solution.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 29, 2017 ⏰

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