Chapitre 3

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Je n'aurais jamais pensé rencontrer une personne dans ces conditions là. C'est vrai que se prendre un plat de lentilles de partout en guise de demande d'amitié, c'est pas commun.

Bon, après c'est pas très grave, si j'ai l'occasion de faire une rencontre, pourquoi pas. Surtout que Clémence à l'aire assez sympa et sociable.

"J'ai vu que tu étais tout seul dans la file d'attente tout à l'heure, je suis seule aussi, on pourrais manger ensemble ?

-Oui, pourquoi pas, mais vite, je vais devoir passer chez moi pour me changer...

-Ah, ben oui !... Bon d'accord !"

Elle me dit cette dernière phrase d'un ton embarrassé, avant d'aller vite se chercher une nouvelle assiette, vu l'accident de tout à l'heure. En attendant, je chercher une table de libre , ce qui n'est pas tâche facile, parce qu'avec le monde qu'il y a, j'arrive à peine à distinguer les visages. Je cherche et je vois enfin une table de libre. Je m'approche de celle-ci, quand tout à coup un mec se glisse précipitamment sur le blanc pour s'installer à ma table. Il me dit d'une voix grave:

"Désolé mec, cette table est prise"

C'est étrange, ces mots, "désolé mec" sonnaient faux de sa part. Il le disais avec un sourire en coin, arrogant, voir même sadique. D'un coup je vois tout sa bande qui s'amène à table tranquillement, sans se soucier de moi.

"Ah mais le mec a cru qu'il allait s'installer à notre table, Starfoullah !

-Ah la ferme, Mahmoud !

-Ok, ok...

-Bon va te trouver une autre table, ok ?"

Je soupire, parce qu'il n'y a aucune autre réaction valable devant... Ça. Sérieux, ils se prennent pour qui ? Bon, je laisse couler, parce que si je m'attarde là-dessus, je suis foutu, je leur adresse un dernier sourire ironique, pour ensuite m'en aller.

Je tourne en rond... Il n'y a plus aucune table libre... Clémence me rejoins enfin avec un nouveau plateau, rempli cette fois-ci.

"Ah... Comment faire ?... " Elle se plonge dans un bref moment de réflexion, puis son regard s'illumine.

"Et si on s'installait sur le banc, là-bas ?

-Oui, pourquoi pas !"

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, qu'elle ouvrit déjà la marche. Je la suis du regard pour ne pas la perdre, elle est TRÈS active. Ça ne fait pas deux minutes que je la connais, qu'on dirais déjà que je suis un de ses meilleurs amis. C'est une nouveauté. Nous nous sommes don installés sur ce banc, sous le grand chêne. Nous discutâmes de tout et de rien, ce qui est rare chez moi. Quand je parle avec mon père par exemple-ce qui est tout aussi rare- il FAUT que nos conversations soient portées par un sujet net et précis. Mais parler de rien de spécial est très agréable aussi. Il est temps pour moi de rentrer sinon je ne pourrais jamais revenir travailler a temps. Je lui présente mes salutations les plus sincères et la remercie de cet agréable moment passé en sa compagnie. Nous nous fîmes un dernier sourire avant que je ne parte définitivement. Je regarde l'heure : ça va, j'ai le temps. Les exemples qui vont suivre vont vous prouver que le dieu du temps m'a maudit.

Premièrement, je vais détacher mon vélo, du moins j'essaie, car la clé s'est coincée dans la serrure de l'antivol... Au lieu de mettre 2 secondes, je met 3 minutes. Une fois que j'ai réussi à débloquer mon vélo, je me met en route. Je roule tranquillement sur les routes totalement vides quand j'aperçois une bande de gamins morts de rire qui s'échappent en courant lorsqu'ils se rendent compte que je les vois. Ça m'a fait rire oui... Jusqu'à ce que je sente une de mes roues se crever. Les salles gosses... ils ont mis des clous tout le long de la route. J'ai dû m'arrêter pour les retirer, sinon il y aurait eu beaucoup trop de dégâts. Je peine à rouler jusqu'à mon domicile mais ce vélo est le seul moyen de locomotion que j'ai à disposition. J'arrive enfin chez moi, je cours dans ma chambre et je me rends compte que le seul t-shirt propre de la saison est à l'étendoir. je vais le prendre, il est mouillé. Tant pis, il séchera sur le chemin. J'enfile mon t-shirt, regarde l'heure. Merde, je suis en retard ! Ils ne peuvent pas m'attendre avant de relancer le travail, mon père a été très clair à ce sujet. L'heure c'est l'heure. Je cours enfourcher mon vélo et roule à une vitesse folle malgré ma roue arrière crevée.  Et là, juste parce que le ciel a jugé que j'étais trop chanceux, je me prends absolument tous les feux rouges... alors qu'il n'y a personne sur la route. Je ne peux pas les brûler, car la police est beaucoup trop à cheval sur le règlement... avec tout ce qu'il m'est arrivé, je peux clairement dire que j'ai perdu au moins 15 minutes. Je range mon vélo sans l'attacher sinon je serai en retard donc tué par mon père. Je me tape un sprint et réussi à m'asseoir 5 secondes avant le lancement. J'ai eu chaud, j'ai failli tout foutre en l'air ! Bon, on va passer le fait qu'absolument tout le monde me dévisage à cause de mon état : Totalement éssouflé, mon t-shirt trempé... Bref, en deux mots : pas présentable. Les écrans se ré allument. Alice pose à nouveau son pinceau sur la toile pour harmoniser les différentes nuances de rouge qui composent sa rose. Elle a un tel esprit artistique, une telle technique. Elle est tellement touchante que j'arrive à sentir ses sentiments sur une toile, derrière un écran... Alice est extraordinaire. Je la connais depuis à peine quelques heures, mais j'ai l'impression de la connaître depuis toujours. Ça y est, sa toile est terminée. Les couleurs semelle et forme une fleur des plus complexes. La superposition des pétales, les mélanges donnant l'illusion de voir un profond fleuve de sang, tout... Tout est parfait. Elle fit encadrer son œuvre et l'exposa dans son salon, en attendant que quelqu'un lui achète à un prix raisonnable. On ne dirait pas, mais elle a quand même mis 7h en tout pour exécuter son tableau à la perfection. Son cadre a finalement trouvé sa place provisoire juste au-dessus du canapé. Il est temps pour Alice de déjeuner. Elle se prépare une salade pour ensuite la déguster devant la télévision. Mince... j'ai la légère impression qu'Alice s'ennuie, elle est seule depuis quelques heures en même temps. C'est le moment de rencontrer du monde ! Je mène Alice jusqu'au parc où il se trouve une quinzaine de personnes. Le premier réflexe de ma partenaire, est d'aller se présenter aux personnes lui paraissant plus ou moins sympathiques. Sur ce point-là on ne se ressemble pas du tout. Donc on peut dire qu'elle a fait de la connaissance d'une certaine Caroline, elle s'entend plutôt bien avec elle, Jeanne et aussi Chloé. En revanche, Sabrina n'a pas l'air de l'apprécier, ça arrive. Il est 17h40, l'heure pour Alice de rentrer chez elle. Elle profite d'avoir fait des rencontres pour inviter ses 3 nouvelles amies à son domicile, pour passer une soirée agréable, mais surtout une soirée sans être seule. Je suis heureux pour elle, ça va lui faire du bien ! Elles vont finalement tout s'installer sur le canapé pour regarder une série télévisée, pendant que Jeanne s'occupe de commander des pizzas. Elles passent une bonne soirée parlons du tableau d'Alice, et vente les mérites de leur hôte.

À 19h23, Jeanne, Caroline et Chloé repartir chez elle et Alice parti se coucher à 19h30 quand les écran se figent à nouveau.
C'est la fin de la journée, je me lève de mon bureau, et observe tout le monde. Ils mettent leurs postes en veille, je fais de même. Je m'étire un peu avant de sortir du bâtiment en suivant la foule. Mon pied franchit le pas de la porte, un air plus ou moins pure gonfle mes poumons, et le couchée de soleil éblouit mes yeux. Je trouve que ce moment de la journée est simplement parfait. Je me pose sur le banc devant l'usine, et regarde le monde passer pour rentrer chez eux. Je ne partirai qu'une fois qu'il n'y aura plus personne sur le parking.
Les yeux fermés, j'attendais. Le temps passait jusqu'à ce que je n'entende plus aucun bruit, un silence apaisant. C'est à ce moment là que j'ouvris les yeux. Je suis resté un moment comme ça, les yeux dans le vague, lorsque de mystérieuses voix attirèrent mon attention...

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 02, 2017 ⏰

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