Blackout

Le calme avant la tempête

Voilà maintenant deux ans que j'avais perdu l'intégralité de ma mémoire. Aujourd'hui, rien n'etait revenu, malgré les nombreux traitements que j'avais pris et les séances régulières chez le psy.
J'habite maintenant chez Sylvie, une femme qui m'a hébergé le matin de cette soirée infernale, lorsqu'elle m'a trouvé, recroquevillée sur moi-même, tétanisée par le froid, proche de la mort. Elle m'a pris dans ses bras et ramené chez elle, m'a laissé me reposer une semaine avant de se mettre à poser des questions. Enfin, voyant que j'étais incapable de lui répondre, elle m'a envoyé chez un médecin qui lui a répondu que mon amnésie n'était pas passagère, qu'elle était irréversible. Après ça, elle m'a assuré qu'elle ne m'abandonnerait pas et quelle m'aiderait à me souvenir. Elle m'a en suite inscrite à un lycée.
C'est comme ça que je vis depuis maintenant un an et demi. Tout les matins je me lève, prend mon petit déjeuner ( un café pour me remettre les idées bien en place ), puis pars en cours vers 8:00.
J'ai donc une vie stabilisée, une vie comme tout jeune de mon âge, avec des amis, des cours ennuyeux, des profs de mauvaise humeur... J'ose dire que je suis heureuse. La seule part d'ombre dans ma vie est cette soirée avec tout ce qu'elle implique, notamment le fait que je ne saches pas si j'ai une famille à moi...
M'enfin, il est l'heure d'aller au lycée et de retrouver ma bande. Avant de partir, je me regarde une dernière fois dans le miroir pour m'assurer que je suis prête. Mes long cheveux noir tombent en cascade autour de mon visage et mes yeux turquoise me fixent intensément. Mes tâches de rousseur ressortent sous l'effet de l'été et mes lèvres légèrement rosées sont gerçées à force de les mordiller. Un autres signe de ma nervosité est l'état de mes doigts, dont les ongles sont presque entièrement rongés.
J'attrape ma veste en jean en vitesse, met mes baskets et sors de l'appartement sans oublier de prévenir Sylvie de mon départ. Dans la rue dehors, je me marche vers mon lycée en mettant mes écouteurs. J'écoute Ruby de Twenty one pilots, une de mes musique préférée car elle me fait ressentir des émotions fortes. J'atteint enfin le lycée, où j'aperçois mes amis qui m'attendent.
Je leur fait la bise à chacun. Élisabeth, surnommée Liz, est la fille un peu rebelle, prête à tout pour contredire les règles. Que ce soit celles du lycée ou de l'extérieur. Tim, le geek timide au grand cœur. Sympa et intelligent, il ne s' impose pas et sait se faire discret. Jérémy, le farouche de la bande! Blondinet, blagueur, pas très doué dans les études et pourtant malin, il a toujours le mot pour faire rire, quelque soit la situation. Et enfin, Thomas le beau gosse du lycée. Toutes les filles sont à ses pieds, mais lui, aucune ne l'intéresse. Il est sérieux, réussit tous ce qu' il entreprend à la perfection et a tendance à m'exaspérer. Je les ai rencontré tout les quatre il y a un an maintenant, et je sais que je peux avoir une confiance aveugle en eux. Ils savent que mon passé est flou, autant pour moi que pour eux, mais ne me posent aucune question. Depuis tout ces mois, je me suis vraiment attachée à eux, un lien fort nous unis. Plus particulièrement Jérémy et moi qui sommes devenus meilleurs amis, après avoir fait les quatre cent coups ensemble!
Oui, on peut vraiment le dire, je suis heureuse. Une routine s'est installée, avec parfois quelques écarts, lors de mes " bêtises ", mais, cette vie me plaît et je ne l'échangerait pour rien au monde!
Donc me voilà devant le lycée, discutant avec mes amis de choses et d'autre.
" - On a vraiment un contrôle de français aujourd'hui? demanda Jérémy d'une voix paniquée
- Ben ouais, sur Boule de suif. Je te rappelle qu'on devait le lire pour aujourd'hui! Et après tu t'étonnes de tes notes! Mon dieux, tu me désespère! lui répondis Liz, nerveusement, en fumant une cigarette.
- Ne lui cris pas dessus, le pauvre, regarde son regard!
- Arrêtes de prendre toujours sa défense Ambre, tu ne seras pas toujours là pour lui! se lamenta Élisabeth. "
On se fit interrompre par la sonnerie stridente annonçant le début d'une longue journée.
Tout les cours se passent bien, il y eut effectivement une éval de français que Jérémy a totalement raté. Comme il est midi, on part manger. On se dirige donc vers le self pour avoirs l'honneur de déguster un festin surgelé. Vers treize heures, nous remontons pour nous rendre à notre cours de physique. L'après midi se déroula bien jusqu'à seize heures...
Nous sommes en cours de philo, à moitié endormis, quand de grands bruits résonnent dans les couloirs. Ces bruits se rapprochent de plus en plus, puis s'arrête. Pour rependre de plus belle quelques instants plus tard. On dirait des coups de feu. Dans la classe nous nous regardons tous avec de grands yeux, le prof continue le cours comme si de rien n'était, mais est très vite interromput par des hommes armés, défonçant la porte à grand coup.
Nous sommes tous tétanisés par la peur, et n'osons pas bouger, ni même respirer. Tous se passe très vite! Ils poussent certaines tables et nous ordonne de nous regrouper au fond de la salle. Nous obéissons, convaincus par les six armes braquées sur nous.
Notre professeur reste calme et garde son sang froid, il nous dit qu'il va essayer de négocier pour faire libérer certains d'entre nous. Mais à peine as-t'il ouvert la bouche que nos assaillants lui ouvre le feu dessus, et qu'il s' effondre, une marre de sang l'entourant. Instinctivement, nous nous mettons à hurler de peur, mais nous taisons presque aussitôt en voyant que nos agresseurs s' apprêtent à renouveler cette action.
Un silence effrayant se fait à travers toute l'école.
Après quelques minutes, un voix se fait entendre dans les hauts parleur. Appartenant très certainement à un homme. Cette voix transmet un message:
" Bonjour à tous, aujourd'hui est peut-être le jour de vôtre mort. Toutes les classes de ce lycée ont été prise d'assaut, vous ne pouvez rien faire. Si vous voulez revoir vos familes, amis... Écoutez bien ce que j'exige de vous et tous se passera bien! Nous recherchons une jeune fille. Une jeune fille qui nous faut absolument retrouver! Elle s' appelle Ambre, Ambre Villier! "