Blackout

Unis

Nous le regardons quelques secondes en silence avant que Jérémy prenne la parole pour nous et lui demande qui il était.
"- Ah oui, avec tout ça j'en ai oublié les présentations! Je suis Noah Carter, agent secret pour le gouvernement, et je suis actuellement en mission dans le but de retrouver seine et sauve mademoiselle Ambre Villier et la ramener à notre QG! "
Il nous débita sa tirade comme si tout cela était la chose la plus normale au monde. Voyant nos regards dubitatifs, il nous affirma qu'il ne pouvait rien nous dire et qu'il nous fallait attendre d'être arrivés pour pouvoir poser des questions. Il nous amena donc dans un endroit sûr. Avant de téléphoner à quelqu'un.
J'ai remarqué que tout le long du trajet Thomas et Noah se regardaient  d'un air mauvais sans que je sache pourquoi.
"- Je le sens pas ce type je vous dis! "
Thomas me fit sursauter en me tirant hors de mes pensées.
"- De toute façon on a pas d'autres solutions que de le suivre donc il va falloir que tu ravales ta fierté mal-placée et que tu fasses au moins semblant de lui faire confiance." le remballa Liz.
Je lui souris pour la féliciter et me tourna vers Jérémy qui ne parlait pas, ce qui n'était pas dans ses habitudes.
"- Quesqu'il y a? lui demandai-je
- Non non rien c'est juste que tout ça ça me paraît irréel...
- Je sais, à moi aussi ...
- Je savais que t'avoir pour meilleure amie ne serait pas de tout repos mais je ne pensais pas à ça en m'engageant, me dit-il d'un ton se voulant enjouer mais je voyais très bien que le cœur n'y était pas.
- Bon ils vont venir nous chercher dans 20 minutes dans une rue un peu plus loin. Suivez-moi, nous dit Noah d'une voix qui ne nous laissait pas le chois." On le suivit en silence. Une fois arrivés nous avons attendu sans parler que les renforts arrivent puis nous sommes monter à l'arrière d'une grande voiture noire. Le trajet se déroula sans encombre et sans bruit. Tout le monde était perdu dans ses pensées.
Une fois en sécurité dans l'enceinte du QG, un homme d'une quarantaine d'années nous accueille avec un sourire bienveillant:
"- Ambre! Enfin vous voila. Nous avons eu si peur pour vous!
- Vous savez elle n'est pas seule nous sommes là nous aussi! remarqua Thomas
- Hum... Oui effectivement... Et vous êtes ?
Dans le coin de l'œil je vis Thomas prendre une mine énervée et se rendre. Je pris la parole avant qu'il ne dise quelque chose d'idiot qu'il regretterait probablement immédiatement.
- Voici Thomas, Jérémy, Elizabeth et Tim! dis-je en les montrant du doigt. Nous avons réussi ensemble à sortir des griffes de ces gens!
- Oh oui d'accord, me répondit il distraitement comme s'il n'en avait rien à faire. Mes agents vont vous amener dans un endroit où vous pourrez vous reposer, je me doute qu'après tout ce que vous avez vécu une longue discussion risque de vous ennuyer plus que tout! "
Il ne nous laissa pas l'occasion de lui répondre et il coupa court à toute conversation car il partit avec Noah nous laissant avec 4 hommes qui nous firent signe de les suivre. Sans poser de questions, car nous étions trop crevés pour répliquer quoique ce soit, nous les laissons nous emmener. Ils nous lâchèrent après nous avoir montrer un dortoir où déjà une dizaine d'hommes semblaient dormir confortablement depuis des heures. Cette "chambre", qui ressemblait plus à un couloir qu'à autre chose, était composée de 2 rangées de lits doubles dans un très mauvais état et qui semblaient datés du siècle dernier.
"- On va vraiment devoir dormir ici?! chuchota Liz, indignée.
- Je crois bien que oui! lui confirma Tim, pour qui ça semblait normal.
- Hiiiiiiiii, s'écria Jérémy dans un cri aigu.
- Quesquia?! T'as faillit réveiller tout le dortoir!
- Tu m'as fait peur bordel!
- Rien rien j'ai juste vu un truc bouger...
- Bon je sais pas vous mais moi je suis claquée donc même si c'est pas le meilleur lit au monde je vais dormir, leur chuchotais je.
- Oui t'as raison, et puis demain la situation s'éclairera enfin, affirma Tim."
On acheva de s'organiser, Liz et moi dans un lit, Tim et Jérémy dans un autre et Thomas tout seul. Après quelques minutes de silence je leur soufflais un "Merci.", sans savoir s'ils m'entendaient. Je ne pouvais rien leur dire qui pourrai exprimer toute ma gratitude. Très égoïstement je me réjouissais de leur présence à mes côtés, ils me rendaient courageuse.
Et c'est dans cette ambiance un peu glauque que l'on finit par s'endormir la tête remplie de questions auxquelles on pourrait répondre très probablement demain.