Évasion

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On est secoué de tout les côtés dans cette voiture. Ça fait dix minutes maintenant que l'on roule et personne n'ose parler. À force de se cogner aux parois, on va avoir des bleus de partout.
" - Je pense qu' on devrait essayer de s' échapper de ce quatre quatre, lançais-je décidée.
- Alors qu'il est en marche? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, non! me répond Thomas.
- Moi, je trouve que ça vaut le coup d'essayer, qui ne tente rien n'a rien! m'encourage Jérémy.
- C'est vrai, je suis d'accord. affirme Liz.
Tim acquiesce en silence pour montrer son accord.
- Bon ben fait ce que vous voulez puisque vous êtes tous du même avis. se résigne Thomas. "
On se met donc tous à fouiller la voiture de fond en comble. Je m'occupe de la porte qui mène vers l'extérieur à laquelle est accrochée un cadenas. Je cherche une clé dans les coins du quatre quatre mais, comme il est constamment en mouvement, nous sommes tous baladés de droite à gauche.
Après quelques minutes, nous n'avons toujours rien trouvé et les recherches deviennent de plus en plus difficiles. Il vaut mieux se rendre à l'évidence, nous ne trouveront rien dans ces conditions.
Au bout d'un certain temps, la voiture s' arrête, les portes se claquent et les hommes discutent. Je n'entends pas distinctement leurs paroles. Nous attendons quelques secondes avant que cinq hommes que l'on n'avait pas encore vu, rentrent et nous attachent nos mains derrière le dos tout en nous bandant les yeux.
Quelqu'un m'attrape et me fait avancer hors de la voiture dans un endroit inconnu. Ne voyant rien, je me soutiens à mon inconnu. Ce dernier me souffle au creux de l'oreille: " Coucou toi, c'est Leith. Content de te retrouver seine et sauve. " Je sursaute d'étonnement et frémis de peur à ce nom. Je continue d'avancer soutenue par Leith avant d'arriver dans une pièce où l'on me retire mon bandeau. Je découvre alors une prison avancée dans une pièce. Un lit se trouve à droite, le sol est fait de carrelages et je vois mes quatre amis debout dans la pièce, les yeux encore bandés. Je me retourne et aperçois Leith, qui s' approche de moi et me susurre: " Content que tu sois de retour à la maison Ambre! "
Après avoir dit ça il se retourne et ferme la porte à clé. Lorsqu'ils éloignent, je me précipite sur mes amis pour libérer leurs yeux. On se regarde dans les yeux tous ensemble, puis nous nous blotissons les uns contre les autres sur le lit. Une nuit de sommeille est bien méritée à la suite de cette journée d'enfer.
Malheureusement, aucun de nous ne parviens à trouver le sommeil, trop préoccupés par tout ces événements.
Nous décidons donc de trouver un plan pour s' évader. Il faut tout d'abord que l'on se libère les mains. Tim affirme qu' on devrait se mettre dos à dos et tenter de défaire les nœuds qui nous bloquent. Au bout d'une vingtaine de tentatives, Jérémy et moi sommes libres de nos mouvements. Nous ne tardons pas à aider les autres pour qu' il en soit de même pour eux. Une fois terminé, nous nous réunissons en cercle dans un coin de la pièce et chuchotons pour ne pas éveiller les soupsons de nos geôliers. Distraite, j'observe notre cellule avec attention. Je parcourt la salle dans les moindres détails et m'attarde sur les barreaux. Derrière ces derniers, j'observe notre gardien assoupis sur une chaise, étant trop occupés, nous ne l'avions pas remarqué. Voyant que je ne les écoutent pas, les autres me demandent ce qu' il se passe. Je leur répond que tout va très bien. Ils m'exposent alors leur plan, utiliser les pétards de Jérémy ( je me demande pourquoi, mais après tout chacun a ses petits secrets ) pour les lancer contre les barreaux et faire exploser la porte. Je leur précise qu' il y a un homme là où on veut mettre le feu. Ils me répondent que de toute façon c'est lui ou nous. Ils ont raison mais je me sens quand même mal à cette idée.
Une fois que l'on aura jeté nos "armes", on sait qu' il ne nous restera pas beaucoup de temps pour s' enfuir. Avertis par le bruit, nos assaillants se précipiteront vers la source du vacarme, c'est à dire vers nous.
" À trois on y va! " chuchote Tim. " Un, deux, trois... " Je lance de toutes mes forces mon pétard et m'enfuis en courant dans la même direction que mes amis. Au loin, on entend des cris, des pas frénétiques sur le sol. Des ordres sont donnés et une alarme stridente retentie à travers tout le bâtiment.
On continue de courrir, sans un regard en arrière, ne trouvant pas la sortie. On cherche sans résultat,  par chance nous n'avons croisé la route de personne pour l'instant. On s'arrête et on prend un temps de pause, trop essoufflés par notre course effrénée. " Il... Il faut qu'on reparte si on ne veut pas se faire repérer! " À peine ai-je finis ma phrase que les voix de trois hommes se font entendre: " Ils sont là, appelez des renforts! " Un coup d'œil en arrière et on se remet à courrir.
Thomas en tête, ouvre une porte et nous jette à l'intérieur d'une pièce sombre avant de fermer à clé, tout en s' assurant que nos traqueurs n'ai pas eut le temps de voir où nous nous sommes cachés. J'allume la lumière et remarque que nous sommes dans une cuisine.  Il y a donc des couteaux, il faut que j'en trouve! Je me met à en chercher, sous les regards étonnés de mes camarades et finis par en trouver six, tous de tailles différentes. " Prenez en un chacun! " leur expliquai-je. Ils ne me posent pas de questions et après s' être assurer qu'il n'y a personne dans le couloir, nous sommes repartis.
Au bout d'un certain temps, l'alarme cesse. Les tueurs doivent effectuer leurs recherches ailleurs.
Enfin, nous réussissons à atteindre la sortie. En dehors de l'enceinte, il n'y a personne. Tous doivent nous chercher dedans. Tous, sauf ces chiens qui semblent être dressés pour débusquer les intrus et qui nous retrouve plus vite que leurs maîtres. Nous repiquons un sprint vers les hauts grillages qui entourent le lieu. Nous allons les escalader et s' enfuir vers la ville.
Un des chien m'attrape la jambe et me fais trébucher. Étant devant moi, les autres ne voient pas ma chute. Je dois donc le débrouiller seule. Je me débat avec la bête, malheureusement, elle est bientôt rejoint par ses collègues. Ils sont trois contre moi. J'attrape mes deux couteaux et avec mes réflexes toujours présents, je poignarde du mieux que le peux ces chiens pour me libérer de leurs griffes. Je finis par y parvenir non sans m'être débattue.
Je rejoins les autres en vitesse avant de me faire repérer. Quand je les atteint, ils me regardent tous avec de grands yeux. Je leur assure que je leur expliquerai et nous courrons enfin vers notre liberté.

BlackoutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant