Chapitre 10

671 32 1
                                    

Hier soir j'ai passé la plus merveilleuse des soirées. Et vous savez quoi? Kevin et moi, on se reparle, et je crois bien qu'on est ensemble.

Cette soirée, je ne l'oublierais jamais. Comme la soirée a duré longtemps, je me suis couchée tard, donc j'avais éteins mon portable pour pouvoir dormir un peu. Je n'aurais peut-être pas du l'éteindre finalement. En plein sommeil, en plein rêve, j'entendis une porte s'ouvrir violament, j'ouvre les yeux laissant juste assez pour voir qui c'était. C'était mon père, je me demande bien se qu'il avait à me dire, car d'habitude il ne monte jamais me voir dans ma chambre et surtout, à trois heures du matin. Il était affollé, et avait le téléphone fixe dans la main. Mais qu'est-ce qui se passe à la fin? Jamais je n'aurais pensé que ça arriverait, surtout à lui.

Papa: Fanny..Fanny.. Je viens d'avoir les pompiers au téléphone..

Moi: Les pompiers ? Pourquoi les pompiers, qu'est ce qui ce passe Papa ?

Papa: Ils m'ont appelé car tu ne répondais pas sur ton portable..

Moi: Sur mon.. bah je l'avais éteins pour pouvoir dormir un peu. Papa tu me fais peur là,  dis moi ce qu'il y a ?

Papa: Kevin a eu un accident, et avant de tomber dans le coma, il a demandé aux pompiers de t'appeler.

Moi: Kevin ? Oh non! Mon dieu c'est pas possible ! Dis moi qu'il va bien !

Papa: Il est dans le coma et ..

Moi: Habille toi ! Je veux le voir, il est à quel hôpital ?

Je demandai à mon père de sortir afin de m'habiller. Les larmes ravagèrent mes joues, je m'habillais en quatrième vitesse, pris mon écharpe, une enveloppe et mon portable. Nous montions dans la voiture direction l'hôpital où Kevin avait été emmené. Ma ceinture n'était même pas attachée, je pleurais toutes les larmes de mon corps et suppliais mon père de rouler plus vite. Il voyait que j'étais appeurée et atristée, il comprit que j'étais attachée à lui et que je l'aimais énormément, alors il fonça aussi vite qu'il pouvait.

Arrivés devant l'hôpital, la voiture n'était même pas à l'arrêt que je sortis en catastrophe. Il pleuvait énormément, je courus aussi vite que je le pouvais. Arrivée au niveau de l'accueil je demandai, essoufflée et en larmes, la chambre de Kevin. La secrétaire m'indiqua la direction et le numéro: chambre 156. Je courus en direction de l'ascenseur, il était trop long à arriver... Tant pis, je pris les escaliers. Je les montais 4 par 4, j'arrivais enfin devant sa chambre, mon père était sûrement que à l'accueil, je pris une grande inspiration pour me donnez du courage et frappai à la porte.

...: Oui entrez.

Moi: Bonjour je viens voir Kevin...

En entrant, ma respiration ralentit subitement, je ne pus trouver de mots et les larmes roulèrent à nouveau sur mes joues. Le médecin était debout à côté du lit. Il était allongé là, dans un lit blanc, torse nu. Il était branché de partout, et avait des bandages au front et aux côtes. Ses vêtements étaient posés à côté, sur la table, son T-shirt était rouge de sang, son jean complétement déchiré. Le médecin m'emmena en dehors de la chambre pour m'expliquer ce qu'il avait exactement et ce qui c'était sûrement passé. Je tenais à peine sur mes jambes, je n'arrivais pas y croire, je me croyais en train de faire un cauchemar mais cette vision me restait en travers de la gorge, sa faiblesse, son visage tiré, ses yeux clos. C'était le pire... Je n'imaginais pas qu'on puisse m'enlever le droit de voir son sourire, de recevoir son sourire, de me plonger dans son regard, comme j'avais fait avant qu'il ne m'embrasse. Je ne m'imaginais pas vivre sans lui, sans sa voix et son rire, sans ses vannes, sans sa forçe de vivre. Il était fort, il devait survivre !

 Médecin: Vous êtes de la famille ?

Ma réponse mit du temps à arriver.

Moi: Je suis sa petite amie, il avait demandé aux pompiers de me prévenir. Est ce qu'il va bien ?

Médecin: D'accord. Vous savez qu'il a eu un accident, il a été percuté par une voiture. Lorsque les pompiers sont arrivés sur le lieu de l'accident il était encore conscient, mais maintenant il est dans le coma. Il a 4 côtes cassées, le bras droit cassé également, les deux jambes ont pris aussi et beaucoup d'ématomes sur le corps.

Moi: Dans le coma .. Mais il va se réveiller n'est ce pas ? N'est ce pas ?

Médecin: Et bien c'est un accident assez conséquent, ce n'est pas sûr qu'il se réveille, il faut attendre. Il peut se réveiller à tout instant, dans dix minutes, dans un mois, dans un an, qui sait ? Vous pouvez rester avec lui, lui parler pourrait accélérer son réveil.

Je fermai la porte, une fois que le médecin fut dehors. J'enlevai ma veste trempée et la posai sur la chaise, puis m'installai sur le fauteuil à côté du lit. J'étais gelée, je regardai ma tenue qui n'était autre qu'un tee shirt trop grand et un djean trop large pour moi. En faisant le tour de la pièce, je vis le sac de Kevin, celui qu'il avait avant de partir... Je l'ouvris et regardai dedans. Il y avait un tee shirt pour son spectacle et une veste de sport bleu foncée. Je la sortis et l'enfila. Elle sentait son parfum, le même que sur l'écharpe. Je lui pris la main et compris en sentant sa peau contre la mienne que c'était le premier homme en qui je pouvais mettre ma vie entre ses mains, le premier homme pour qui mon cœur battait vraiment, le premier homme que j'aimais vraiment. Soudain, je me sentis grandir...

Moi: Kevin, je sais pas si tu m'entends, mais bon, il faut quand même que je te le dise. Il ne faut pas que tu t'en ailles, pas maintenant. On a du temps à rattraper tout les deux, t'as pas le droit d'abandonner tes parents, tes frères, ta famille, tes amis, Kevin ne m'abandonne pas je t'en supplie. Je t'aime tellement, je ne te l'ai jamais dis mais c'est ce que je ressens. Je t'aime Kevin, je doute que je puisse vivre sans toi. Ne m'abandonne pas..ne m'abandonne jamais...

J'embrassai son front et fit le contour de ses lèvres avec mes doigts. Il adorait que je fasse ça, un frisson me parcourut au contact de sa bouche. Je déposai un baiser sur ses lèvres en essayant de croire à son réveil comme dans les contes que ma mère lisait quand j'étais petite. C'était sûrement puéril mais ça m'aidait à surmonter le mal qui me tenaillait l'estomac depuis que mon père m'avait réveillée. Le sommeil me gagna rapidement, sa main toujours dans la mienne me rassurait, je fermai les yeux en pensant que, quand moi, je me réveillerais, tout serait redevenu comme avant.

Hold my hand (Kev Adams)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant