Twilight 5 - Imprégnation (Fanfiction)

Chapitre 3 : La Push

Nous repartîmes pour Forks. Comme je n'avais pas eu envie de faire les magasins alors que c'était prévu à 18h, nous reprîmes la route. Je m'installai derrière avec Jake et mon père prit le volant. Durant la première moitié du trajet, je voyais ses jointures blanchir autour du volant ; il devait apparemment se retenir de le réduire en miette. Je pensais que c'était la présence de Jake qui le dérangeait jusqu'à ce que ma mère lui parle.

— Calme-toi, c'est elle qui m'a demandé ça, laisse-la tranquille.

Je compris immédiatement : ma mère exerçait son bouclier sur moi – et Jake aussi je suppose –, ce qui le rendait dingue. Jake fronça les sourcils et d'une pression sur sa joue, je lui expliquai la situation. Il me sourit, l'air content que je redevienne normale avec lui. La conversation que nous avions eue une heure plus tôt lui était restée en travers de la gorge, mais cet abruti ne put s'empêcher d'éclater de rire à cause de l'énervement de mon géniteur.

— Jacob, si tu as envie de faire le reste du chemin à quatre pattes tu continues comme ça, et si tu veux le finir à trois pattes il n'y a pas de problème non plus, tu n'as qu'à demander ! lâcha mon père.

Je ne les écoutais plus, ils m'énervaient ces deux-là. J'étais en train de me rappeler ma conversation avec Jake.

— Jacob, je peux entrer, dis-je tout doucement en passant ma tête à travers le chambranle de la porte.

— Oh, Nessie je suis désolé ! dit-il alors qu'il m'avait déjà prise dans ses bras.

— De quoi ?

« D'aimer ma mère ? » Je ne comprenais plus rien là. Non, maman m'avait dit que c'était de l'histoire ancienne.

— Hé bien d'avoir mal réagi tout à l'heure et de m'en être pris à Edward. Nessie, je m'en veux tellement ! J'ai vu que tu étais fâchée quand tu as claqué la porte.

— Ne t'inquiètes pas Jake, ce n'était pas pour ça.

Oups, je n'aurais pas dû dire cela, il allait vouloir savoir pourquoi. Il fallait que je change de sujet donc je m'attaquai directement sur la raison de ma visite.

— Maman m'a parlé tout à l'heure et j'ai bien vu qu'elle ne me disait pas tout. Elle m'a dit que si j'avais des questions, c'était à toi que je devais m'adresser.

— Des questions... sur quoi ?

— Sur... notre relation, dis-je.

Je fus si désemparée devant le regard inquiet et incertain qu'il posait sur moi que j'ajoutai :

— Tu es de la famille, Jacob, et je n'arrive pas à comprendre pourquoi soudain le comportement de mon père change à ton égard.

Son air n'avait pas changé. Mais que me cachaient-ils tous ici ?

— Allons prendre l'air, dit-il après quelques secondes de silence. Et puis, je ne veux pas qu'Edward nous écoute.

— Si tu veux de l'air ouvres la fenêtre, maman projette son bouclier sur nous pour protéger nos pensées, et de toute manière il est parti faire un tour.

Qu'il n'ait pas la possibilité de gagner un peu de temps sembla le perturber mais il se reprit.

— Il faut que je t'avoue quelque chose, annonça-t-il, La nuit dernière, quand tu dormais...

— Tu as observé mes rêves, je sais déjà ça ! m'énervai-je car je ne supportais pas qu'il tourne autour du pot.

— Calme-toi. Je ne m'attendais pas à voir ce que j'ai vu, enfin pas si vite...