Le Copain De Ma Meilleure Amie || Michael Jackson

Chapitre huit: Ensemble, Sinon Rien

Note: Bref passage sexuel/érotique dans ce chapitre.

Michael revient environ vingt minutes plus tard avec ses affaires pour la nuit et le matin. Je suis toujours choquée d'avoir appris que je suis enceinte; je n'arrive pas à y croire.

Michael entre dans le salon, où je suis assise en silence. Il se dirige vers moi, lâche son sac sur le sofa et s'assoit à côté de moi avant de mettre son bras autour de mon épaule. Puis, il me rapproche un peu de lui et embrasse ma tempe doucement afin de me rassurer. "On s'en sortira, tu sais." Toujours terrifiée et inquiète, je reste silencieuse, alors il reprend la parole. "Je t'aiderai, et Autumn et Ayden aussi. On peut le faire."

Je ferme les yeux et un soupir s'échappe de mes lèvres. Je déglutis afin de gagner du temps pour trouver une bonne réponse. Je prends une profonde inspiration, ouvre les yeux et fixe le sol. "Et est-ce que ce sera toujours le cas quand Autumn apprendra que c'est le tien? Et si elle retrouve les traits de ton visage dans ce bébé? Et si je n'avais même pas envie de le garder-?"

"Tu dois te calmer." Il me regarde d'un air compatissant. "Tu as juste besoin d'une bonne nuit de sommeil, et tu as besoin de temps pour y réfléchir. C'est encore tout nouveau; c'est normal que ce soit effrayant." Sa main libre se place sous mon menton afin de relever ma tête pour que je le regarde dans les yeux. "Maintenant écoute: on va dormir, puis on en fera part à Ayden et Autumn demain matin. Tes parents aussi."

"Et les tiens?", demandais-je.

Il secoue la tête et fronce les sourcils. "Ça va être un peu dur de leur dire; ils ne sont plus parmi nous."

Je me sens soudain coupable. "Je suis désolée; je ne-"

"Ne t'en fais pas. Ça fait huit ans! On s'y fait." Il secoue à nouveau la tête, comme pour éloigner ce sujet de son esprit. "Bref, revenons à nos moutons. Notre bébé." Il sourit en prononçant les deux derniers mots, et je me mets moi-même à sourire un peu.

"Ouais.", soufflais-je. "Notre bébé."

"Je serai un bon père pour lui ou elle, tu sais. N'en doutes pas." Nous nous regardons simultanément dans les yeux. "Je te l'ai dit; je ne suis pas le genre à prendre la tangente. Je ne suis pas comme ça."

"J'espère juste que tu ne changeras pas d'avis.", répondis-je doucement en détournant le regard. "Tu as fait cet enfant avec moi. Je ne vais pas le garder si tu comptes l'ignorer. C'est ensemble, sinon rien." Soudain, l'adrénaline monte en moi - mais pas le bon genre d'adrénaline - et je panique. "Je n'arrive pas à croire qu'on en soit arrivés là. On se connaît depuis à peine deux mois, et on est ensemble dans le dos de ma meilleure amie, et on attend un enfant ensemble. C'est mal pour tellement de raisons. Ça ne sera jamais bien."

On dirait que ce que je viens de dire a blessé Michael; ses yeux sont remplis de tristesse. "Ça ne sera jamais bien?"

"Non. Ça ne sera jamais bien." Je regarde mon ventre; il n'est pas encore arrondi, mais dans ma tête, j'ai l'impression que j'en suis à neuf mois de grossesse. "Ma meilleure amie est quand même la victime dans tout ça. Je ne devrais pas m'apitoyer sur mon sort."

"Je suis ravi que tu ressentes ça.", remarque-t-il, sarcastique. "Je suis vraiment ravi que tu ne trouves pas ça bien d'être avec moi." Il se lève, furieux, et je vacille un peu sur le côté lorsque le poids de son corps quitte le canapé. Alors qu'il fait les cent pas autour du sofa, il continue de parler. "Mais, tu ne trouves pas ça drôle, quand même, que ce soit toi qui ais fait le premier pas? Tu m'as embrassé en boîte et je n'ai rien dit. Dès que je fais le premier pas, soudain, ce n'est pas bien? C'est des conneri-"

"Pardon?" Je suis à mon tour furieuse. "C'est toi qui a fait le premier pas quand on a "accidentellement" couché ensemble deux fois! C'est toi qui m'a mise en cloque! Je n'ai pas choisi de l'être."