Un Espoir

Chapitre 3

PDV MARIN

Je me réveille, j'ai froid. C'est jamais assez chauffé dans les chambres d'hôpital.
J'allume la télé, évidemment rien d'intéressant, comme d'habitude finalement. Je mets donc une chaîne de musique.

Une infirmière arrive avec mon plateau repas du petit déjeuner.
Je la regarde avec dégoût.

"- Bon appétit Marin."

Puis elle repart après le magnifique scarface que je lui ai lancé.
Je vais prendre le jus d'orange, à 91 Calories, ainsi que la pomme, qui fais elle 71 calories.
La même infirmière revient vers 9h pour reprendre le plateau.

"- Marin, bravo pour votre repas vous faites des efforts!
- Merci madame. Mais j'ai envie de vomir là.
- Vous pourrez en parler avec le psychiatre tout à l'heure vous avez rendez vous avec lui à 11h.
- D'accord."

Elle part en fermant la porte de ma chambre.

5 minutes plus tard je me retrouve au dessus de la cuvette des toilettes à vomir mon petit déjeuner jusqu'à la bile, incapable de garder 162 calories dans mon estomac. Une fois de plus je me retrouve en pleure et en criant en silence pour que personne ne vienne regarder le monstre que je suis.

10h45 j'arrête de pleurer pour me laver les dents et m'habiller. Je pars de ma chambre pour prendre l'ascenseur. Je me regarde dans le miroir pendant le trajet en ascenseur. Quand je me vois, je me dégoûte, je me regarde et remarque toute la graisse qui déborde de mon jean et de mon t-shirt.

J'arrive devant le bureau du docteur LARIVEUX. J'attends quelques instants puis j'entre.

"- Bonjour Marin, assies toi là s'il te plaît. Me dit-il en me désignant la chaise en face de son bureau. Je m'exécute.
Alors comment vas-tu aujourd'hui?
- Bonjour monsieur, oui ça va bien. Mentis-je encore une fois.
- Bien alors tu prends bien tes repas?
- Euh... Je ne mange pas tout c'est trop dur.. mais...
- Oui c'est très bien ça, bravo.
Mais tu culpabilises beaucoup c'est ça Marin?
- Oui... on peut dire ça.
- Très bien on verra ça la prochaine fois tu veux bien?
- Oui...
- On passe de ce côté de la salle? Dit-il en me montrant le côté "physique" de son bureau.
- J'ai vraiment le choix?
- Non, non pas vraiment."

Nous passons donc dans la partie gauche de la pièce.
Je retire mes baskets et monte sur la balance; il note mon poids sans me le dire puis direction le mètre, je mets mes pieds contre le mur et je me tiens droit; il note ma taille. Il prend ensuite un mètre de couture pour prendre mes mesures.
Une fois terminé je retourne m'asseoir et il fait de même.

"- Marin, tu as encore grandi de 0,5 cm, ton IMC est toujours insuffisant, et tes mesures diminuent toujours un peu chaque mois. Autrement dit, tu vas rester ici pendant longtemps si tu ne réagis pas. Tu dois continuer à t'alimenter et à ne pas faire de sport si tu ne fais pas d'effort on devra agir nous même ou tu risques de tomber dans le comas.
- Mais....
- Pas de mais qui tienne Marin! La semaine prochaine si tu n'as pas atteint 43 kgs je demande à l'infirmière de te mettre une sonde alimentaire!"

A ces mots il eut comme un choc dans mon esprit.
Je reparti dans ma chambre en pensant au fait qu'ils me gaveront comme une oie, une sonde qui me fera ingurgiter 2500 calories si je mange puis vomi encore...
Je regarde ma montre, il est presque midi.
Le repas est déjà dans ma chambre quand je rentre dans celle ci.
Au menu, carottes râpées ( 27 calories) entrée, en plat purée de pomme de terre avec une cuisse de poulet (315 + 161 calories), un yaourt gout vanille (106 calories).
Je mange la purée et se sera tout.
Pour m'occuper l'esprit je décide d'aller errer dans les couloirs de cette nouvelle maison.