Chapitre 4

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PDV LEO

Un réveil douloureux, encore, je ne veux plus... je n'y arrive plus... Je voudrais remonter le temps, revenir à l'enfance et que ce moment ne soit jamais arrivé... Faire en sorte que ma vie ne devienne pas l'enfer qu'elle est aujourd'hui...

Je pense à une chose... la seule solution que j'ai trouvé... mais je n'ai pas encore trouvé le courage de le faire, alors en attendant de le trouver, je subis; je subis les autres, leurs mots, leurs gestes, leurs pensés.

Je penche la tête sur le côté droit, merde! Il est 7h40!
Je n'aurai pas mon bus.
Tant pis... si je me lève maintenant je vais le louper alors pourquoi me lever?

30 minutes plus tard je me lève. J'enfile mes habits puis pars de chez moi.

Sur le trajet je marche sur le rebord du trottoir... s'il y a un gros coup de vents je tombe sur la route...
J'arrive à l'arrêt de bus, il n'y a personne, je n'entends rien... il n'y a pas de bruit, pas de rumeur, pas de murmure, pas d'insulte, rien; seulement le bruit des voitures qui roulent, qui frênent au stop au bout de la rue, le bruit de la tondeuse à gazon de la maison 22.

Le bus arrive à l'heure, je valide ma carte, m'assoie vers le milieu du bus. Il n'y a qu'une veille avec son petit cadi, et un mec avec un costume de 20-21 ans je dirais.
Deux arrêts plus tard il monte... Il me regarde puis regarde autour pour ensuite décider de s'assoir à côté de moi.

"- Salut Léo. Dit-il après un long silence.
- Salut...Guillaume.
- Ça va depuis?
- Tu m'as vu? Tu penses vraiment que ça va? Dis-je un peu agressivement
- Et moi ? T'y as pensé à moi? Tu crois que c'est facile de te défendre tout le temps? Rétorque-t-il aussitôt avec le même ton que moi.
- Tu veux rire la?! C'est pas toi qu'on insulte à longueur de temps, c'est pas toi qui te fais suivre après les cours, c'est pas toi qu'on harcèle par message et appel, c'est pas toi qu'on frappe, c'est pas tes affaires qu'on détruit juste parce que "c'est pas naturel"!
- C'est vrai mais... tu sais pas ce que c'est d'avoir une réputation à avoir!
- Ta gueule!" Dis-je en criant tout en changeant de place pour me mettre à la place habituelle.

Arrrg! Il est con! "Tu sais ce que c'est d'avoir une réputation? Gnagnagna! Et ta mère elle le sait!?" Marmone-je.
Le bus arrive peu de temps après au lycée.
Je rentre en classe, comme d'habitude... Quelques insultes quand je passe dans les rangs.
Le cours de mathématiques commence et comment dire que les maths je m'en fous royalement.

Je prends mon stylo, mon carnet de dessins et commence à écrire.

" Je ne sais pas qui pourrait lire cette lettre vu que personne ne tient à moi... Même toi maman, même toi papa...
Je ne sais même pas par quoi commencer...
Pourquoi j'ai fait ça ? Parce que je veux partir... Je veux que tout cesse... Ça fait maintenant 2ans que je me fais harceler; qu'on détruit mes affaires; qu'on me frappe; qu'on me racket; qu'on m'insulte ; je me suis fait violé aussi mais personne ne s'en est rendu compte... Même toi maman... Même toi papa...
Je ne veux plus entendre vos disputes non plus... Tout ce que je veux c'est mourir alors laissez moi mourir !"

La fin des cours retentit. Je me dépêche de sortir pour aller au parc à côté du lycée.

Une fois à l'entrée du parc, je cours... Je cours pour m'évader... Je cours pour oublier cette discussion ce matin dans le bus...

Une fois chez moi je pars à la douche. Je reste longtemps sous cette de douche à réfléchir... Réfléchir à la vie...  À la mort... A mon existence.

* FLASHBACK *

C'était mi 4eme, que tout a basculé...
Une petite soirée pour l'anniversaire de Guillaume, un ami, ce que je croyais être un ami en tout cas.
Une soirée normale au début, on parle, on boit, on danse, on joue, on fume... vers la fin de la soirée, je suis bourré mais je suis encore conscient de ce que je dis et fais.
Guillaume vient vers moi et me demande de le suivre, je le suis donc.
On arrive devant une porte, une porte de chambre.
On entre et il m'embrasse...
Moi je le trouvais très attirant depuis longtemps alors j'ai pas réfléchi et j'ai continué notre baiser... Grave erreur...
Nous n'étions pas seuls dans cette chambre...
Il y avait une autre personne avec son téléphone en train de nous filmer...
Le lendemain tout le collège était au courant de ce qui c'était passé la veille et c'est là que ma descente au enfer commença...

*FIN DU FLASHBACK*

Un EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant