« À mes risques et périls. »

« 02. »

« À mes risques et périls. »

02.

Un jeune homme au teint légèrement hâlé pris place devant moi.

Du haut de ses un mètre quatre-vingt, je pouvais voir toute la tristesse que reflétaient ses yeux. Ses yeux, ils me rappellent étrangement ceux de mon père, grands, d'un bleu perçant, qui lorsque tu les croises, tu ne peux détourner ton regard. Ses beaux yeux qui en feraient tomber plus d'une mais pas moi.

Dans un silence des plus banales, nous nous analysons mutuellement. Des questions fusent dans ma tête ; Comment un être qui parrait pourtant si innocent peut-il bien vouloir d'une avocate ?

Je décide de rompre le silence et de mettre un terme aux hypothèses en lui demandant d'un bref et direct :

- Qu'est-ce qui vous amène ici ?

Il prend une longue inspiration, je vois dans ses mouvements de la crainte. Il a peur, il fait tourné sa bague autour de son majeur, il relève les yeux, puis plonge son regard dans le mien.

- J'ai beaucoup de problèmes. Vraiment, j'ai une mère à ma charge et quatre sœurs. Je suis le seul à pouvoir les aider, s'il vous plaît aidez moi ! Me dit-il d'une traite.

- C'est mon travail, je vais voir votre dossi...

- Ne croyez pas ce qu'il y a dans le dossier, je suis victime d'un coup monté. Me coupa-t-il.

Confuse, j'attrapa le dossier avant d'y jeter un coup d'oeil. A la première page, les mots qui me mirent le doute : « Séquestration et double meurtre préméditée ».

Je porte mon regard vers le jeune homme, qui attend impatiemment ma réaction.

- Je vois, je vais regarder de plus près le dossier, vous savez à combien monte mes tarifs ?

Je savais pertinemment qu'il n'avait pas les sous pour me payer.
Alors il repris encore une longue inspiration, retira la bague avec laquelle il jouait depuis le début, puis la posa sur la table.

- C'est celle de mon père. Me dit-il les larmes au yeux. C'est tout ce que j'ai, vous pouvez la faire valoir, c'est authentique, d'une valeur de 10 000€, sa vous paieras toutes les audiences.

- Monsieur Nazîm Zâyi, je vous aiderais, lui dit-je pleine de compassion.

[...]

De retour dans mon appartement, je commence ma routine monotone.

Assise sur mon fauteuil, mon plaide sur les genoux je feuillette ce précieux dossier. Ce dossier qui changeras certainement ma vie à jamais. Ce dossier qui me permet pour une fois, une première fois, d'aider un véritable innocent et lui éviter la prison ainsi que la douleur de ses proches.
Je veux l'aider, je m'imagine déjà gagné ce procès, et raconté ça à mes parents pour qu'il soit encore plus fière de moi.

C'est la premiere fois qu'un cas me tient tant à coeur.
Épuisé je m'endors la parole au lèvres : « Je t'aiderai. »

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@RoseSquad_