Chapitre 9

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En nous approchant du feu de camp, nous percevons de plus en plus de voix et de rire. Il semble qu'il y ait même de la musique !
Au moment où nous arrivons, tout le monde se tourne vers nous et une certaine gêne plane quelques instants. Puis une jeune fille nous sauve : "Hé mais que voilà ! Des petits touristes ! Qu'est ce que vous faites là ? C'est pas encore la saison les amis ! Elle nous fait un clin d'œil puis nous saisit tout les deux par le bras, et nous rapproche des autres, mais maintenant que vous êtes là, laissez moi vous présenter la populasse et vous invitez à notre humble fête !
- Nolwenn laisse les tranquilles ! Survient une autre fille, les pauvres ils vont être terrifiés par l'accueil des bretons !
- T'inquiète Wendy tu t'en es bien sorti avec Max alors nos amis réussiront aussi à s'habituer à moi ! Alors les nouveaux, je vous présente Wendy, nouvelle dans notre petit comté depuis maintenant deux mois. Elle se réjouit intérieurement car vous êtes les nouveaux nouveaux ! Mais au fait vous restez combien de temps ?? Ne me dites pas que vous ne restez qu'une semaine parce que ça ne va pas le faire ! On ne découvre pas la Bretagne en si peut de temps!
-En réalité, nous restons seulement deux jours, répondis-je sous le regard interloqué de Sullivan, horrifié de Nolwenn et amusé de Wendy. Les autres avaient repris leurs discussions depuis longtemps, ne nous prêtant plus aucun intérêt. Je finis par exploser de rire avant de lui révéler que nous allions en réalité rester plusieurs semaines : " Ouf j'ai bien cru que j'allais faire voter une loi empêchant l'accès des parisiens en Bretagne, me répondit Nolwenn.
-Par contre nous ne sommes pas parisiens, riais-je à nouveau sous le regard plein de menaces de Sullivan.
-Ah bon ? Vous venez d'où alors ?
-Heu... Si je te dit Normandie... ? 

-Oh Mon Dieu des NORMANDS! Bienvenue chez nous les gens ! ! On vous aime bien malgré tout vous savez, on est pas si rancunier que ça!"
Cette fille, je l'adorait déjà !
-On va devoir vous laisser par contre, intervint Sullivan, ma mère attend pour le dîner !
-Oui c'est vrai ça, répondis-je, allons y ! Au plaisir de vous revoir, déclarais-je en suivant mon ami.
-Attendez! S'écria Nolwenn, on ne connait même pas vos noms !
-Sullivan !
-Et Allazaïs !
-Rendez-vous demain 14h au "Boucanier" et n'oubliez pas vous maillots de bains ainsi que vos seaux pelles et râteaux !
-D'accord on sera là !"
J'attrapais Sullivan par la main et nous nous mîmes à courir en riant de bonheur. Ces quelques semaines allaient être géniales si tous les bretons étaient aussi barrés et drôles.
On arriva totalement essoufflés à notre petite bicoque, où la table était déjà mise, n'attendant plus que nous.
Karine nous sourit, demanda à Sullivan d'aller chercher son père et m'invita à m'asseoir.
"Alors ? L'eau est bonne ?
-On s'est baigné pendant une dizaine de minutes puis on a rencontré un groupe de jeunes avec lequel on a sympathisé ! Du coup on se rejoint demain j'espère que ça va bien se passer, répondis-je.
-Je suis contente pour vous que vous vous soyez fait des amis si rapidement, c'est bon de continuer à vivre malgré... Tout ça ! Rétorqua-t-elle avec un faible sourire.
-Oui, c'est vrai... Répondis-je rêveusement. "
Elle m'avait perdu, mes pensées se remettait à vagabonder vers mon amie, ma soeur. Celle avec qui j'aurai adoré parler de Nolwenn, cette fille rousse totalement barge qui paraissait ne jamais avoir quitté sa Bretagne chérie. J'aurai aimé qu'on rigole ensemble de la façon dont Sullivan était devenu rouge et sous le choc quand elle lui avait demandé son prénom. J'aurai aimé lui parler de Wendy, cette fille mystérieuse à la peau noire et aux cheveux d'un violet pétant, qui avait un magnifique éclat dans les yeux, qui ne pouvait être autre que celui de l'amour. Je brulait d'envie de connaitre, de devenir amie avec tous ces bretons, mais j'aurai adoré le faire avec elle... Une partie de moi me disait de me mettre en position fœtale dans un coin, et d'attendre que mes parents viennent me chercher, mais j'avais une soif de vivre bien trop intense, qui en défiait même l'entendement. Parfois. Je voulais prouver au monde entier que mon frère et mon amie allaient s'en sortir. Qu'il suffisait juste que j'y crois suffisamment fort, tout en remettant un pied dans la vie réelle. Et c'est ce que je faisais ! Nos nouveaux amis ne devaient rien savoir. Je ne voulais pas de leur pitié ni de leur avis. Je voulais juste m'éclater avec des inconnus, passer des semaines incroyables pour pouvoir raconter des trucs de folies à mes comateux. Car ils allaient se réveiller, dès que je rentrerai. J'en étais certaine.
Le soir, alors que tout était éteins dans la maison, je ne pus me retenir de me glisser dans la chambre de Sullivan. Je me sentais démunie dans ma chambre, et je voulais qu'on parle.

"Qu'est-ce que tu veux ?

- C'est ta manière de m'accueillir ? Je te dérange ? 

-Oui un peu je voulais dormir miss ! 

-Ou plutôt rêver...

-Où tu veux en venir ? 

-Oh je sais pas... L'air breton... Les petites bretonnes... Avec des noms biiiien breton...

-Oh ça va soit pas lourde ! J'ai compris quoique je ne vois pas d'où te viennent tes idées !

-Ouais ouais... Fin quand même tu l'as bien dévoré des yeux la petite Nono ! Et ne fais pas l'innocent avec ton petit regard là ! Je sais bien que ça fait à peine deux mois qu'on se connait mais je commence à me faire à ton petit jeu de l'innocent !

-Pfffff tu racontes n'importe quoi ... Ok elle est mignonne mais de là à dire que... Fin non je veux... Fin je... Je la connait pas quoi ! Et puis... Et puis voilà quoi !

-Ouiiiiiiiiii Sullivan le rescousseur des animaux est namoureux !!!! 

-Arrête tu es ridicule ! Et parle français quand même !

-Oh tu me la fera pas à moi ! Allez on en reparle demain pour tester tes techniques d'approche ! Bonne nuit!

-Ouais c'est ça fout moi la paix... Franchement je commence à me demander si c'était une bonne idée de t'amener...

-Oui oui c'est ça aller tu devrais me remercier d'avoir placé les bons mots sinon elle ne nous aurait jamais invité! Bonne nuit... Fais de beaux rêves..." Je partis en riant, feignant de ne pas entendre son soupir d'exaspération. J'étais bien contente d'avoir eu raison, et j'avais hâte de découvrir ce qu'on allait faire le lendemain avec nos petits bretons notre pelle et notre seau... Elle n'allait quand même pas nous faire faire un château de sable... Si ? 

la vie ne tient qu'à un filWhere stories live. Discover now