Chapitre 3

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Je me retrouve de nouveau dans une chambre d'un blanc immaculé, mais cette fois au moins même si je suis seule, j'ai une magnifique vue sur la ville. Cela ne m'empêche pas de déprimer de plus belle... Je me retrouve seule, ce qui me fait ruminer mes sombres pensées ... Quand j'étais avec Sullivan, j'étais tout de même beaucoup moins triste... Mais bon je vais bientôt pouvoir sortir de l'hôpital, et c'est tout ce qui compte. Je n'arrive même plus à trouver la force de sortir, et la seule chose que je fais c'est fixer les photos de mon frère et mon amie. Les livres de mon père s'entassent à côté de mon lit, et les gâteaux de maman se retrouvent à la poubelle chaque fois que mes parents partent... Tous les jours, vers quinze heures, Sullivan vient pour me parler. Nous ne parlons jamais de nos accident, et je vois bien qu'il sait que je ne vais pas bien, et même s'il essaye par tout les moyens de me faire rire je n'y arrive pas. La seule chose que j'arrive à faire c'est un sourire désolé... Je me sens tellement mal de le faire souffrir comme ça mais je n'y arrive pas... Je suis si fatiguée... 

Quand il voit que je n'y arrive plus, il me laisse. Il retourne dans sa chambre avec un grand sourire que je sens forcé... Mais je sais qu'il reviendra le lendemain, et c'est tout ce qui compte. 

Seulement un jour, il arriva dans ma chambre sans la même gaieté que d'habitude. Je n'y fit pas attention, car j'étais trop concentrée sur mon petit nombril, mais je comprit vite que quelque chose avait changé, car quand il s'assit sur le bord de mon lit, et qu'il me regarda d'un air emplit de tristesse, je savais qu'il allait me sortir quelque chose qui n'allait pas me plaire. Je le regardai d'un air affligé car j'avais compris de quoi il allait me parler. En effet, le passage à l'hôpital n'allait pas durer toute une vie, et je savais qu'il aurait une fin... Mais j'avais espéré que, par le plus heureux des hasards, nous puissions partir en même temps ou au moins que je parte avant lui, ce qui m'empêcherait de me retrouver seule dans ce milieu hostile... Mais le personnel ne paraissait pas partager mon point de vue, car comme je l'avais soupçonné, Sullivan m'annonça qu'il allait rentrer chez lui. Et cela, dès le surlendemain. Je fus instantanément accablée de chagrin... J'avais réellement espéré m'être trompée mais j'avais vu juste, et dans peu de temps, la seule personne qui avait réellement pu me supporter durant cette période difficile, s'en retournait à sa vie...

C'était vraiment difficile pour moi, car dans cette phase de reconstruction que j'étais en train de vivre, je m'accrochais du mieux que je pouvais à tout ce qui m'était bénéfique. Et Sullivan en faisait bien évidement partie.

Il sortit de ma chambre pour me laisser digérer la nouvelle, et c'est là que c'est parti... D'un coup, je me suis mise à laisser sortir tout ce qui m'étouffait depuis des mois. Depuis l'accident qui avait détruit ma vie. Je me mis à pleurer pendant des heures et des heures, et ne sachant comme cela avait pu se produire, je me suis retrouvée assise devant la grande fenêtre à observer me ville. Cette ville qui m'avait vu naitre, grandir, jouer, aimer, rire, pleurer et... qui m'avait détruite. Les larmes coulaient sur mes joues. Elles coulaient tellement que je ne m'en rendais même plus compte... Je souhaitais simplement évacuer ce trop plein d'émotions qui commençait sérieusement à saturer. Je n'en pouvais plus de toutes ces rancœurs que j'avais gardé au fond de moi, et je me mis à tout renvoyer. Je pointais le bout de mon doigt sur une maison, et je lui disais le fond de ma pensée. Ce petit jeu dura quelques temps, et beaucoup de temps apparemment, puisque lorsque j'eu terminé et que je me suis retournée, mes parents étaient assis sur mon lit et me regardai étrangement. Alors je fondis de nouveau en larmes. Ils continuèrent dans leur fixation, puis ils finirent par fondre eux-mêmes en larmes. Et on se retrouva ainsi, se serrant les uns contre les autres, et tous accrochés comme à une bouée de sauvetage. Lorsqu'on finit par se relever, ils me dirent qu'il était l'heure de partir, et papa déposa son livre sur la pile, maman déposa sa boîte de chocolat sur la chaise, et ils partirent. J'étais intérieurement soulagée d'avoir ainsi laissé mes émotions prendre le dessus, et pour la première fois depuis l'accident, je m'étais enfin sentie proche de mes parents. Mais je ne savais pas quoi en penser, et je me le reprochais intérieurement, car j'avais peur de trahir mon frère et mon amie si je me permettais d'aller mieux alors qu'ils étaient toujours dans le même état qu'il y a plusieurs mois.

Voilà ! J'ai enfin posté le troisième chapitre de ma fiction, j'espère qu'il va vous plaire, sinon ne vous en faites pas ! Je trouve moi-même qu'il n'est pas franchement génial, mais le fait de reprendre cette histoire va me replonger dans l'action (du moins je l'espère ;)) et je vais pouvoir retrouver mon imagination ! Sinon, si vous avez des questions, des petites incohérences à relever, des erreurs que je n'aurais pas vues, des petits trucs par-ci par-là, mon style tout entier à changer, ou même un truc positif à dire, n'hésitez pas à laisser un commentaire ! Et puis, si l'histoire vous plait, n'hésitez surtout pas à voter, comme ça je me fais une idée de ce que vous en pensez !! Voilà voilà, bisous bisous et à très vite ! ! 😘

la vie ne tient qu'à un filWhere stories live. Discover now