Chapitre 13

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"Anna ! Anna !!"

Cette voix, c'est le caporal.

Je me relève pour découvrir que j'étais tombée dans les pommes, Livaï se trouve à côté de moi, je le regarde droit dans les yeux pendant quelque secondes, le temps de retrouver mes esprits puis je tourne la tête vers le trou du mur, ce trou qui m'a tant intrigué.

"Il a été recouvert..."

Je regarde de nouveau Livaï avec un air interrogateur, il comprend et m'explique.

"Un culte du mur, il est arrivé en courant et en criant de vite reboucher le trou, de ne pas laisser le titan à la lumière. Pour l'instant on a mis une bâche mais c'est temporaire, et Hansi et en haut du mur avec le religieux, cette bigleuse espère avoir des informations, malheureusement ces types sont têtus. Il ne dira rien."

"Pourquoi cherche-t-elle a avoir des informations ?"

"Vu comment il a réagit, c'est sûr il était au courant."

Soudain je me souviens des scènes de mon passé qui me sont revenu.

"Caporal je...!"

"Mais regardez qui voilà !"

"Nous t'avons enfin retrouvé, on peut dire que tu nous a donné pas mal de boulot supplémentaire !"

Deux hommes se dirige vers nous, Livaï leur dit alors d'un ton froid.

"Qui êtes-vous et qu'est-ce-que vous foutez ici ?"

L'un des deux hommes prend la parole pour lui répondre.

"Nous sommes au service de monsieur Milers et nous sommes ici pour ramener mademoiselle au prés de sa mère. Voyez-vous, depuis votre fuite madame ne peut s'empêcher de pleurer."

Je me met debout et me retourne pour faire face aux deux hommes.

"Écoutez ! Si je me suis enfuit il y a bien une raison, cette "madame" est un véritable monstre ! Elle se fiche pas mal de ce qui peut m'arriver ! Il est hors de question que je retourne là-bas ! J'ai trouvé ma place et c'est ici dans les bataillons d'exploration !"

L'autre homme prend la parole.

"Je vois que ces fous vous ont changé, vous êtes devenu vulgaire, mademoiselle votre mère sera triste de vous voir comme cela, il faudra reprendre votre éducation à zéro. En plus je vois que vous traînez avec un voyou des bas-fonds, que fait une ordure ici ?"

Livaï réagi aux propos que vient de tenir l'homme.

"Tu insinues que, vu que j'ai grandi dans les ordures j'en suis une, c'est ça ?"

Il s'avance mais je me glisse devant lui, et reste face aux deux hommes.

"Faites attention à ce que vous dîtes, dois-je vous rappeler que je viens moi aussi des bas-fonds et que par conséquent, d'après vos propos, je suis moi aussi une ordure !"

Le premier homme à avoir parlé souffle avant de rajouter.

"Nous ne voulions pas employer cette méthode mais vous nous y forcez. Si mademoiselle Anna Milers ne vient pas avec nous, son père, monsieur Freddy Milers portera plainte contre les bataillons d'exploration. Alors mademoiselle vous venez avec nous ou voulez-vous que les bataillons disparaissent ? Le sort de vos chers bataillons repose entre vos mains, je vous écoutes."

Je me retourne vers Livaï, si celui-ci pouvait tuer d'un simple regard les deux hommes seraient déjà mort, puis je baisse la tête vers le sol.

"Désolé caporal... je vous ai menti, les Milers ne m'ont pas laissé partir, je me suis enfuit. J'ai été stupide de croire que je pourrais rester avec vous, me battre pour la liberté... Je relèves la tête vers les deux hommes puis rajoute. Je vais retourner auprès de père et de mère..."

"Vous avez pris la bonne décision mademoiselle."

Les deux hommes se retournent et se mettent à avancer je les suis  jusqu'au carrosse avec lequel ils sont venus, juste avant de monter je me retourne vers Livaï et je me rappelle que je ne lui avait pas dit ce que j'avais vu dans mes souvenirs, alors je demande à l'un des deux hommes.

"S'il-vous-plait, j'ai encore quelque chose à dire, laisser moi quelques minutes !"

Mais les hommes me retiennent et me force à m'asseoir dans le carrosse, puis ferment la porte et demande au cocher de démarrer.

Je me lève et regarde par la fenêtre arrière, mes mains sont posées sur le dossier, je sers mes doigts le plus fort possible à un tel point que mes phalanges deviennent blanches, c'est nécessaire si je ne veux pas tuer mes deux compagnons de route.

Je devais dire quelque chose d'important mais je n'en ai pas eu le temps et maintenant il est trop tard, Livaï n'est plus visible, nous sommes déjà loin.

Je retourne m'asseoir à ma place sans dire un mot le regard baissé, je pose mon coude sur le petit rebord se trouvant en dessous de la fenêtre de la porte et soutiens ma tête avec mon bras pour regarder le paysage, on ne vois pas de trace du combat titanesque qui s'est produit ici, ce qui prouve que nous sommes vraiment loin.

En plus connaissant Freddy Milers, il va m'enfermer et sûrement me coller ces deux types aux basques, pour fuir à nouveau c'est mort mais au moins les bataillons et Livaï n'ont rien à craindre...

Pourquoi je pense autant au caporal ? C'est pas vrai, je suis tombé amoureuse de lui. Qu'elle idiote! Je sert les dents et me cache les yeux avec la main. Tomber amoureuse d'un type comme ça sérieux, pourquoi je me fais autant souffrir ?

Angel of FreedomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant