Chapitre 8: Enfin le week-end!

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Je sors de l'hôpital le vendredi. Il est à peine dix heure et je ne retournerai à l'école que le lundi suivant, j'aurai donc le week-end pour me préparer psychologiquement. Margot m'a promit qu'elle passerait me voir samedi pour m'aider à rattraper mes cours et pour se détendre, passer du bon temps. Elle me racontera sans doute se qui s'est passé après la bagarre car elle n'a pas eu le temps la dernière fois. 

C'est quand on n'est pas à l'école qu'on se rends compte à quel point c'est intéressant, à quel point ça nous occupe, la preuve, on n'est que samedi! J'avoue que ça me manque, je n'aurai jamais pensé le dire un jour mais bon, comme on dit, les gens changent. En tout cas je suis heureuse de ne plus vivre dans une odeur de désinfectant permanente. Je n'ai pas l'impression d'y être restée seulement quelques jours. En cherchant de nouvelles musiques à enregistrer _des Disney_ je tombe sur une chanson de Cendrillon et je ricane intérieurement; car la chanson s'appelle les Harpies qui sont en fait les belles sœurs de Cendrillon. Vous savez, celles qui veulent l'empêcher d'aller au bal et qui, dans la version originale pour adultes, se coupent, l'une un bout du talon, l'autre un orteil et qu'au final elles se font manger les yeux par des oiseaux. Charmant ces petits détails. Je crois que celui qui a écrit cela devait avoir des idées suicidaires pour inventer une fin comme cela.

Driiiiiinnnnnnggg. Argggghhh.

Le premier bruit était la sonnette de la porte et le deuxième, et bien c'était moi. Qui sursaute tellement perdue dans mes pensées. Je bondis sur place et je cours ouvrir la porte. Je bondis dans les escaliers sauf que je suis en chaussettes et que je glisse sur la dernière marche et atterrit sur les fesses. Aïe. Des larmes me viennent aux yeux mais la douleur passe. Entre temps, la sonnerie a retentit plusieurs fois mais bon comment expliquer que je n,'ai pas trop fait attention étant plus préoccupée par mon coccyx qu'autre chose dans l'instant. Par contre une ois la douleur passé je marche  en faisant attention à ne pas glisser encore une fois. J'arrive finalement à la porte après ce parcours du combattant. Si si s'en était un je vous le jure! 

"_Salut Margot!!" je m'écrie dès que j'ai ouvert la porte.

"_Moi bien mais j'ai de mauvaises nouvelles, qui, étant mauvaises, ne vont pas te plaire." je ne sais pas comment le prendre mais je suis profondément inquiète. Je la fais entrer dans le salon et j'apporte des verres et du jus d'orange fraîchement presser que je vais certainement moins apprécier que d'habitude. 

"_ Ok, alors qu'est ce que c'est? C'est l'école? Les Harpies? Paul?"

"_ Doucement Z!" Doucement, doucement, elle est bien gentille Margot, mais je sens bien que ça me concerne, directement ou indirectement. Et sa manie d'appeler les gens par la première lettre de leur prénom, à l'américaine, m'agace à présent. Ne peut-elle pas me dire ces nouvelles qui ont l'air si terribles au lieu d'attendre?

"_ C'est Lily, elle s'est cassé la jambe"

_" Quoi!!" D'accord, ce n'est pas drôle mais Margot n'avait pas besoin de mettre tout ce suspense juste pour cela! $

"_ Je vois bien que tu penses que ce n'est pas grave..."

"_ Non, ce n'est pas ça, c'est juste que..."

"_ S'il-te-plaît ne  m'interrompt pas. Bref, je pensais qu'on pourrait aller la voir tout à l'heure quand je t'aurai donner les devoirs et mes cahiers pour que tu rattrape. Tu es d'accord?"

"_ Bien sûr que je suis d'accord mais comment s'est-elle cassé la jambe?"

"_ Je t'expliquerai en route"

"_ Donne-moi juste tes cahiers, je me débrouillerai ne t'inquiète pas." Je veux à présent juste voir Lily et prendre de ses nouvelles. 

"_ D'accord, tu me les rendras lundi."

"_Pas de soucis!"

"_ Heu, tu compte y aller comme ça?"

"_ Oui pourquoi?

"_Et bien nous avons prévu une petite fête pour lui remonter le moral"

"_ C'est vrai? Mais c'est génial! Je file me changer"

J'adore les fêtes et depuis que je suis arrivée, il n'y en a eu aucune, du moins, d'après ce que j'en sais. Mais quand j'arrive devant ma penderie, mon esprit est comme vide. Ce que je veux dire par "vide" c'est que je n'ai aucune idée de comment m'habiller. J'ai bien des robes mais aucune que je n'ai vraiment envie de porter. Je ne sais pas exactement si j'ai envie de me rendre à une fête, je me sens fatiguée. "Bon aller ma petite, il faut se bouger" je m'intime. Et je prends la première robe qui me vient sous la main, c'est à dire une robe qui m'arrive juste au dessus des genoux. Elle est violette, sans motifs, près du corps pour le haut, cintrée à la taille, puis elle s'évase adorablement. Bon maintenant que je suis habillée il me reste encore une ou deux choses à faire, soit me maquiller puis trouver des bijoux et des chaussures assorties. Et me coiffer. J'appelle donc Margot mon amie fidèle à la rescousse. Je sais me maquiller mais je n'ai pas un don comme elle. Elle souhaite d'ailleurs devenir maquilleuse professionnelle sur les défilés de mode pour vous dire. 

Elle choisit trois différentes teintes de doré sur une de mes deux palettes afin de me faire un smoky eye. Pour ceux qui ne savent pas c'est une technique qui consiste à mettre la teinte moyenne du doré (pour mon cas) sur toute la paupière puis en mettre une teinte plus clair vers l'intérieur et une teinte plus foncée à l'extérieur. Un peu de mascara, du rouge à lèvre (si les paupières ne sont pas trop foncées) et le tour est jouer. Je n'ai pas mis de rouge à lèvres, mon maquillage sur les yeux suffisait. Il ne faudrait pas en faire trop. Pour ma coiffure, rien de trop sophistiquer. J'ai juste fait un chignon avec mes cheveux du dessus. C'est une coiffure de tout les jours assez à la mode que je n'arrive pas vraiment à faire seule. Heureusement que Margot était là. Et pour les bijoux j'ai pris quelque chose de simple. Un collier plutôt ras du cou: une chaîne avec un anneau. Et comme boucles d'oreilles je n'ai pas pris de pendantes mais de petits diamants (en toque). Mes chaussures sont noires à talons et j'ai une veste en cuir.

Il est bien dix-huit heure trente quand je finis de me préparer et il est l'heure d'y aller. La moitié des troisièmes sont invités et les parents des jumeaux sont partis ce week-end. Avant de partir je laisse un mot sur la table de la cuisine à l'attention de ma mère pour la prévenir que je reste dormir cette nuit. J'ai volontairement omis le fait que je vais à une soirée, sans alcool normalement mais avec autant de monde on ne sait jamais ce qui peut arriver. 

The mess that is my lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant