Chapitre 2

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Ce fameux week-end entre amis arriva bien trop vite au goût du pyro-barbare. Il prit sa voiture le vendredi à 13h et arriva en fin d'après midi chez Séb. Lui et Fred hébergeaient les trois autres. Et malheureusement pour Bob, Séb l'hébergeait lui, mais aussi Mahyar, tandis que Krayn allait chez Fred. Tout le trajet, il se fit des films sur ce qui pourrait ce passer durant ces deux jours. Mais il ne s'était pas préparé à ce qui l'attendait. Il se gara non loin de l'entrée de la maison et prit une grande inspiration avant de sortir de sa voiture, un grand sourire plaqué sur le visage.

Il frappa à la porte. Porte qui s'ouvrit à peine une minute plus tard sur Séb qui le prit dans ses bras en le voyant. Il répondit de bon cœur à son étreinte.

« Salut mon pote ça va ? »
« Super et toi ? »
« La même. » répondit Séb avec un petit rire.

Il le conduisit jusqu'au salon où le reste du groupe l'attendait déjà. Bob prit Fred et Krayn dans ses bras, ne les ayant pas vu depuis longtemps en vrai. Et puis chaque occasion est bonne pour avoir un câlin ! Arrivé à Mahyar, il eut un moment d'hésitation. Il ne pouvait pas juste lui serrer la main, il ne comprendrait pas. Mais d'un autre côté, il n'était pas sûr de résister s'il le serrait dans ses bras. Cependant, il n'eut pas vraiment le choix, Mahyar ouvrit les bras pour réclamer son câlin, il ne pouvait refuser ! Alors il en profita. Il enfouit son visage dans les longs cheveux noirs du Maître du Jeu et inspira son odeur qu'il aimait tant. Cette sensation de sécurité, de bien être, qu'il ressentait à cet instant, ses bras autour de sa taille, le serrant contre son torse, c'était... indescriptible. Ça le mettais en transe, plus rien ne comptait autour de lui, juste cette inpression d'être à sa place, là où il devait être. Et malheureusement ppur lui, ce qu'il voulait éviter arriva, il entra réellement dans sa transe et perdit la notion du temps puisque la voix de Fred le ramena sur terre.

« C'est bon Bob, tu peux le lâcher maintenant. »

Il s'écarta donc, les joues rouges de gêne et s'excusa à mi-voix auprès de son ami qui lui fit un petit sourire. Séb les regarda et prit une voix faussement jalouse.

« Pourquoi nous on a pas eut un câlin aussi long ? »
 
Bob ne répondit rien mais rougit de plus belle. Mahyar lui ébouriffa les cheveux en riant.

« Tu sais Bob, ça ne sert à rien d'essayer de soudoyer ton MJ adoré, ça ne marchera pas ! »
« Mais.. C'est pas ça.. J.j'suis juste un peu fatigué par le voyage et... »
« Et l'épaule de Mahyar est confortable ! » termina Krayn.
« Oh non pas toi aussi ! » s'exclama la pauvre victime.

Les cinq amis éclatèrent de rire et commencèrent leur petite réunion. Ils discutèrent du futur de la série, de possibles fonctionnalités et nouvelles règles puis changèrent de sujet et parlèrent sur des sujets plus personnels.

« Sinon les gars, les amours tout ça, ça va ? »

Tous répondirent oui à cette question sauf Bob qui marqua une hésitation avant de hocher la tête en baissant les yeux.

« Ouais, ouais... »

Ils continuèrent de parler de tout et de rien jusqu'à l'heure du dîner. Fred et Krayn partirent et les trois autres se retrouvèrent dans la cuisine de Séb autour d'un plat de pâtes. Bob avait essayé d'éviter un maximum le regard de Mahyar toute la soirée mais le karma le lui rendit bien.

« Par contre les gars, je suis désolé mais je n'ai qu'une chambre d'amis avec un lit double. »
« Oh, c'est pas grave Séb... J'dormirai sur le canapé. » fit Bob, un peu en stress.
« Mais non tu ne vas pas dormir sur un canapé ! Tu vas te défoncer le dos ! On peut dormir à deux dans le lit, c'est pas un problème. » lança Mahyar.
« O.ouais, comme tu veux... » répondit il, fuyant toujours son regard.

La panique gagna complètement le brun qui, dès qu'il eut finit son assiette, débarrassa et fila dans ladite chambre, prétextant à nouveau la fatigue du trajet. Foutu karma... Il passa rapidement sous la douche et se glissa dans le lit du côté gauche, habillé d'un pantalon de pyjama gris et d'un t-shirt rouge. Il essayait de calmer son rythme cardiaque en fixant le mur quand il entendit la porte s'ouvrir dans son dos. Mahyar, enfin, il supposait que c'était lui puisqu'ils partagaient la même chambre, posa quelque chose au sol, l'ouvrit dans un bruit de fermeture éclair, fouilla dedans et ressortit de la pièce. Il revint quelques minutes après.

Bob ferma les yeux et fit mine de dormir quand l'homme aux yeux noirs se mit sous la couverture. Le brun était dos à lui et sentait sans mal son souffle chaud contre sa nuque. Il tentait de respirer le plus lentement possible pour ne pas l'alerter. Des milliards de pensées s'emmêlaient dans sa tête. Il l'entendit à peine remuer et manqua de sursauter quand une main se posa dans son dos.

Il sentit des doigts courir le long de sa colonne vertébrale, légers comme des plumes, par dessus son t-shirt. C'était à peine plus que des effleurements, mais il les ressentaient comme des caresses laissant des traces brûlantes sur son dos. Les doigts changèrent leur chorégraphie, traçant des arabesques compliquées sur sa peau et il ne put s'empêcher de frissonner. Cette étrange danse continua pendant de longues minutes, son auteur ne semblait pas s'en lasser.

Et puis tout s'arrêta. Bob entendit le bruissement des draps derrière lui et un souffle contre son oreille.

« Bonne nuit, Balthazar. »

Et l'homme se recoucha de son côté du lit. Le brun reprit doucement son souffle, sans avoir conscience d'avoir arrêté de respirer. Ce moment l'avait affecté plus qu'il ne voulait l'admettre. Toujours cette impression de n'être qu'un pantin entre ses mains, un simple jouet.

« Mais qu'est-ce qu'il m'arrive... » songea t-il avant de sombrer dans le sommeil.

Ne joue pas avec moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant