Poèmes et autres écrits

Daense

La danse et la vie, synonymes d'un présent instantané, sont l'humain qui comme le mouvement est personnel, caractéristique. La danse est mystique car on transcende par la danse, on est soit. C'est le langage du corps, le langage de la matière organique. On danse pour soi, pour les autres, ou avec les autres. Son sens naît dans le vide et meurt dans l'espace. Apporter un sens au mouvement c'est l'humaniser. Or c'est dans le manque de sens qu'il existe un trop plein d'imagination, c'est là que chacun y ajoute un sens, son sens, son impression. Ainsi la danse peut être vue ou vécue dans l'incompréhension. Et le non mouvement est un mouvement qui impose un paradoxe puissant. L'esthétique d'une danse est caractérisée par son sens. Ainsi la beauté du geste ne dépend pas que de ça manière d'exécution mais aussi et surtout de son contexte.
La danse est un fluide malléable, une pâte que l'on pétrie. Une lui donne une forme ou non. Parfois on la casse en mille morceau, mais toujours il reste le plus important: la transformation.
La danse se fait partout, car elle est l'expression consciente ou inconsciente de votre corps. Dès que vous marchez vous dansez. Puis on veut contrôler son geste, on veut le codifier, on veut dompter cette bête sauvage, la modifier, lui donner une empreinte. Naît alors les fondements de chaque danses différentes. Elles sont strictement culturelles. Elles apportent une relation de communion, de rassemblement. Même que l'on comprend mieux le sens de la danse parce qu'on a appris son fonctionnement. On l'humanise.

"Dansez! Ou nous sommes perdus"