Chapitre 5 - Le Début D'un Long Enfer

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New York – 30 Novembre 2027

Deux heures plus tard

J'ouvre les yeux, accompagnée d'une forte douleur au crâne, j'émerge lentement. Je suis toute engourdie. Je ne sens toujours pas mon corps. Je suis assise sur une chaise, au coeur d'une sombre et vaste pièce. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Dans mon dos, mes mains sont liées par une corde qui me scie les poignés. Je semble être seule. Je ne me rappelle plus de rien. Je remarque une longue robe blanche répandue sur le long de mon corps. Les souvenirs reviennent peu à peu. Des images apparaissent. J'étais dans une des chambres de l'hôtel The Ritz Carlton, puis une crise est survenue. Lydia n'était pas présente avec moi, elle été partie chercher sa paire de chaussure dans sa Mercédès. J'étais à terre, un individu s'est penché au dessus de moi, m'a fermé les yeux puis plus rien. J'ai le souffle court, jai peur. Lydia a dû se rendre compte que j'ai disparu. J'essaye de me détacher, mais en vain. A chaque mouvement tenté, le lien qui entoure mes poignés me scie la chair. Ma douleur au crâne s'est intensifiée. J'essaye par tous les moyens de pouvoir m'enfuir de cet endroit. Un léger bruit de pas me fit aussitôt arrêter ce que j'étais entrain de faire. Une ombre immense apparue dans l'encadrement de la porte. Elle s'approche de moi, la pièce est trop sombre pour que je puisse apercevoir son visage. Habillé d'un ensemble noir métallisé, l'individu s'avance vers moi. Je peux apercevoir ses yeux noirs perçants qui me fixent avec intensité. Ma bouche est sèchement bâillonnée par un large ruban en tissu au goût amer. Malgré cela, je tente avec difficulté de communiquer, en émettant quelques sons de ma bouche. Tout en esquissant un sourire obscène, l'individu fit semblant de ne pas me remarquer.

Il s'assoit à la table d'en face, puis sort un sachet de sa poche. Il ouvre et dépose une légère poudre blanche sur toute la longueur de la table, puis la renifle de toutes ses forces, provoquant d'interminables bruits répugnants. Il se lève, et s'avance vers moi. Il est maintenant très proche, de sorte que je peux apercevoir ses larges vaisseaux couleur sang recouvrir le blanc de ses yeux noirs. Il est silencieux, d'un geste lent il avance son imposante main abîmée à proximité de mon cou. D'un sourire pervers, il me regarde. Je suis pétrifiée, je ne peux rien faire pour l'en empêcher. Il caresse ma nuque, mettant à l'arrière mes longs cheveux. Je sens ses mains froides descendre vers ma poitrine. Je me débats et crie de toute mes forces, mais aucuns sons audibles ne sortent de ma bouche. De nombreuses larmes coulent sur mes joues. La gorge serrée, je ferme les yeux et me laisse faire à contrecœur. Quelques minutes plus tard, il se relève brusquement et disparaît dans la pénombre. Je me sens salie, je me sens humiliée. Je suis pétrifiée à l'idée de ce qu'il pourra me faire subir par la suite. Les minutes défilent, jai l'impression que cela fait une éternité que je suis enfermée ici. Je pense tellement à Alexander, il doit croire que j'ai renoncé à notre mariage. Il doit tellement m'en vouloir, puis ma mère, mes proches doivent tous être morts d'inquiétude. Mon ventre me fait atrocement mal, cela doit faire plusieurs heures que je n'ai rien avalé. Dehors, la nuit est surement tombée. Je n'ai plus aucune notion du temps. Ma bouche est sèche et ma respiration faible, ardemment coupée par le bâillon qui lacère mes lèvres ensanglantées.

J'ignore pour quelles raisons je suis enfermée ici. Je regarde autour de moi, tout semble verrouillé, aucunes fenêtres, aucunes ouvertures. Mon regard est doucement attiré par un des quatre murs qui m'entourent. Mon corps est trop faible pour réfléchir, mais, dans la pénombre j'aperçois une image qui ne m'est pas inconnue. Un dessin, le même signe qui est apparu dans mon salon, dans la chambre de l'hôtel ainsi que dans mes cauchemars. Je comprends alors que quelque chose relie tout ce qui s'est passé d'anormal ces derniers jours. Tout est progressivement plus clair dans ma tête. Cette découverte me procure un élan de courage, très vite écourté par un second sentiment de peur immense. Des bruits de pas se rapprochent en ma direction et me ramène à la raison. Je dois absolument trouver comment sortir de cet endroit. L'homme réapparaît dans la pièce, silencieux il m'enlève brusquement le bâillon qui recouvre ma bouche. Je respire enfin. A peine quelques secondes plus tard, c'est terrifiée que j'en profite et cri de mes pleins poumons pour que quelqu'un puisse m'entendre. Il me dévisage avec un air agressif, comme pour me faire comprendre quelque chose de pas très rassurant. Je crie à nouveau. Il brandit sa main au dessus de mon livide visage et me gifle d'une force démesurée. L'immense douleur me traverse tout le corps. Je mis quelque temps avant de reprendre entièrement mes esprits. J'essais de ne pas lui montrer et reste malgré tout forte, la tête haute. Je crie encore et encore, jusqu'à ne plus avoir de souffle. Il me frappe de nouveau plusieurs fois avec la même intensité. Je ne peux dire combien de coups je reçois. La douleur traverse pour la énième fois mon corps frêle et affaibli. Impossible de le faire parler, il reste stoïque sans rien dire. Il se met derrière moi et détache le lien ancré dans ma chair ainsi que celui qui lie la chaise en bois à mes chevilles. Puis, d'un geste brusque, m'attrape le bras sauvagement et m'entraîne dans la pénombre.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 22, 2017 ⏰

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