L'écho douloureux de leurs voix,
Provoque en lui une vague d'effroi.
Souvenir lointain d'une mutinerie,
Fruit de décisions horribles.La débâcle de son utopie,
Yeux fermés il la voit.
Sur son lit de mort il crie,
Étouffe les hurlements dans son crâne :« Jugez, jamais vous ne percerez.
Pleurez, voyez vos rêves se fracturer.
Enveloppés des voluptes de l'avarice,
Plongés dans les chairs putrides de la haine,
Ils s'égoïstent pour l'éphémérité de l'argile,
Dépouillés de qualités humaines.Ces hommes aux masques
Ne connaissent qu'une doctrine,
Celle du claquement des armes,
Proclamant une paix factice.Ici s'efface le haro lointain du peuple.
De ces âmes innocentes pétries de terreur.
Là-bas naît une ignoble clameur.
Elle tonne la voix des pays nucléaires,
Grondement sourd du tonnerre,
Elle trompète l'arrivée de la guerre. »L'érudit sombre dans la démence,
Le sang battant dans sa tête.
Revoit sa douce enfance,
Engagée pour la planète.Transi de peur,
Il s'égosille et pleure.
Usant de sa dernière heure,
Pour délivrer son être de leurres.« Poussière.
Vaine et poussière est la vie,
Dans un monde pétri d'ignominie,
Cultivant la vilenie d'un esprit
Coincé dans un corps meurtri.Regarde, mon enfant !
Des âmes reliées mais craquellées,
Emergent au Cap de Vaine Espérance.
Pour étancher leur soif d'éternité.Les relents de méchanceté,
Vomis des entrailles de la Terre,
Enivrent les peuples tourmentés,
Rougissent leurs yeux de colère. »L'érudit hurle, présente sa dernière supplique.
Il garde une image à l'esprit,
Celle de ces océans rouge sang,
Celui des innocents.Et ce rêve prophétique
Suscite en lui un souci.
Il ne pourra dire au monde :
Mes frères, la fin est proche.La solution n'est point en politique,
Ni dans un coma éthylique,
Mais dans les cœurs de ceux qui croient en l'Homme,
En ce qu'il peut encore faire de bon.C'est sur cette pensée que le savant meure,
Une missive de son épouse à la main,
Tuée par les hommes du Dictateur (*),
Celui qui veut modeler le lendemain.A ses côtés repose un flacon :
Pour échappatoire une voie radicale.
Autant se donner la mort,
Qu'assister au déclin de ce monde vespéral.__________________________________
(*) : Dictateur, ici, ne désigne rien d'autre que le travail. Il n'y a pas si longtemps de cela, le travail était considéré comme un instrument de torture et d'aliénation de la liberté de l'Homme. Un moyen d'exploitation de l'Homme par l'Homme.
Cela ne signifie pas que mon poème porte sur les effets néfastes du travail ! La dystopie peut traiter de tout, pour tout et pour tous. Je dénonce un peu de tout, chaque ligne est importante, aucune n'est à négliger et chacune est à décrypter.
En espérant que vous avez aimer. Merci de votre lecture.
Christy.
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Brisée
PoesíaJ'écris avec mon sang Ce bouquin sans aucun sens Je joue avec mon corps Le requiem de ma mort Je crie à plein poumons : Sur mon monde Les étoiles ne brilleront