Bloody heart & sourire enfantin, drôle de mélange.

Chapitre 1 : Mama & folie.

« Attendre, espérer.. Le silence.. Si dure torture si grande blessure. » Sophie Prad.

Les accords d'une chanson raisonne dans la petite pièce. Les grésillements d'un vieux gramophone emplissent l'espace, presque aussi présent que la musique elle-même. Dans le fond, malgré l'ambiance macabre de la scène, la seule personne de la pièce ne peut contenir son soupir de soulagement. Enfin, Mama est de retour.

Cette chanson, Juzo la connaît parfaitement. Elle raisonne à chaque fois qu'un jeu va commencer . Et Juzo adore les jeux. Enfin, c'est ce que Mama lui a dit. Il sait tout aussi bien ce qu'il arrivera quand la dernière note s'échappera du vieux gramophone, le condamnent dans cet horrible silence. Mais, avec la force de l'habitude, il n'a plus peur et a réussit à se convaincre qu'il adorait jouer aux jeux de Mama.

Ladite note raisonna pendant ce qui sembla une éternité pour le garçon, qui ne pu empêcher la chaire de poule d'envahir sa douce peau. Traîtresse assidue et imbattable.

Le lourd claquement de talons envahi la cellule, créant un vacarme fou, donnant l'impression qu'un bovin à talons se promener dans le couloir. Image ridicule mais si proche de la réalité.

- Mamaaa.. gémit pitoyablement l'enfant, les yeux pleins d'espoirs. Sa voix était si basse que sa Maîtresse faillit de pas l'entendre.

- Bonjour mon petit. La voix faussement chaleureuse résonna dans la petitesse de la pièce et illumina le visage enfantin de son jouet. Aujourd'hui, tu es de sortie. J'espère que tu es prêt, tu as intérêt à me rapporter gros. Si ce n'est pas le cas, tu sais ce qu'il t'attend, n'est-ce pas ? Annonça la grosse dame, les sourcils froncés.

Quand Mama dit « Tu es de sortie » elle entend « Tu va combattre jusqu'à la mort ». Juzo le sait bien, cette rengaine, il l'entend toutes les semaines. Mais ça ne le dérange pas, s'il peut rendre service à sa Maîtresse, il le fera sans aucune hésitation.

Comment est-ce possible d'avoir aussi peu de considération pour sa propre vie ? Comment est-ce possible d'avoir autant de considération pour un être aussi répugnant que cette « Mama » ? La folie fait bien des ravages.

~~

À genoux dans l'arène, un bandeau sur les yeux, Juzo attend patiemment. Autour de lui, il entend les spectateurs qui affluent sur l'immense balcon qui entour l'arène. Il perçoit des murmures excités et, à l'opposé de lui, les grognements du monstre qu'il devra affronter. Il incline légèrement la tête sur le côté et un mince sourire vague sur ses lèvres gercées.

Il sent sur lui la centaine de regards et entend Mama crier fermement :

- Bute le, mon chéri ! Rend moi fière !

Son sourire se fait fou et il tremble d'impatience. Il a teeeellement hâte de rendre Mama fière !

Une petite mélodie annonce le début du combat et à partir de ce moment, plus rien de compte. Juzo arrache son bandeau et évite de justesse l'énorme buffle qu'il doit affronter. Son opposant semble mesurer 2 mètres et pesé 10 fois son poids. Le combat est totalement inéquitable et l'issue du combat se dessine déjà dans les iris rouges de Juzo.

Son adversaire lui fonce dessus, tentant de l'écraser sous son poids. Dans un mouvement gracieux, le plus petit tourne sur lui-même et plante une des lames qui traînaient au sol dans le genou du buffle. Se dernier s'écrase et avant même d'avoir pu amorcé un mouvement pour se relever, Juzo est sur lui, les dents plantées dans sa jugulaire et les doigts enfoncés dans ses orbites.

Le plus grand tente désespérément de faire lâcher prise à son assaillant mais celui-ci resserre davantage ses mâchoires, véritable piège à loups. Et, d'un large mouvement de tête, arrache la chaire prisonnière entre les dents acérées. Le sang gicle partout, l'éclabousse sans vergogne et excite les spectateurs.

Son adversaire se vide de son sang sur le sol de l'arène. Comme à chaque fois. Ces combats inéquitables commence à devenir lassant, il était évident que ce pauvre buffle n'avait aucune chance.

Il soupire et ramasse lentement une lame pour retourner s'asseoir sur le torse du désormais cadavre. Tendant les bras vers le ciel, il amorça une descente en direction du coeur de sa victime. Mais alors que sa lame s'enfonçait dans ce torse encore chaud, une détonation retenti et des cris emplirent l'arène.

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Et voilà le chapitre 1 ! Il est court, je vous l'accorde. Mais je compte publié régulièrement.

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La suite à 5 vue sur ce chapitre! (Je demande pas beaucoup, ça va)