chapitre 2 : Douloureuse rencontre.

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《 C'est un sort plus triste que celui d'un vrai coupable, d'être accusé d'un crime que l'on n'a pas commis. 》

Des cris, des pleures, des pleurnicheries et ce, dans tout les sens. Sur le coup, personne ne comprend vraiment ce qu'il se passe.

Un attentat? Un accident? Une blague?

Mauvaise pioche. Des dizaines d'hommes débarquent, tous armés comme des choulas et personne n'a le temps de faire quoi que ce soit. Certains tentent tout de même la fuite, peu y arrivent mais ils sont malgré tout plusieurs à essayer.

Juzo ne comprends rien, alors il reste assis sur le torse du buffle et lui ouvre distraitement la poitrine, observant attentivement et curieusement la drôle de scène. Il n'a pas le reflex de fuir, de se cacher. Il regarde et extrait le coeur de sa victime, doucement pour ne pas l'abîmer.

Petit à petit, les cris diminuent d'eux-mêmes. Les hommes armés menottent  (?) les voyeurs et les embarquent on ne sait où.

Le garçon, toujours assis à sa place, voit un homme s'approcher de lui lentement. Ce dernier pointe son arme dans sa direction et lui demande de ne pas bouger d'une voix étonnamment douce.

- Bien. Ne bouge pas. Qui est-tu ? Demanda l'homme en uniforme, calmement.

- Juzo ! Répondit celui-ci d'une voix enfantine et claire.

- Ju..zo ? C'est toi qui a fait ça ?

L'homme pointa du canon de son arme le corps sous lequel le plus petit était toujours assis. Ce dernier baissa le regarde sur son siège improvisé et releva la tête, un grand sourire doux sur les lèvres.

- Hm hm ! Confirma Juzo, enthousiaste en hochant rapidement la tête. Tiens ! Dit-il en tendant la main.

L'homme armé sursauta légèrement, fixant avec un léger dégoût la main du petit garçon. Dans celle-ci se trouvait le coeur encore frais et dégoulinant de sang, qui était tendu vers lui comme.. un cadeau ?

- C'est.. pour moi ? Pourquoi tu voudrais me donner ça ? Fit le plus vieux.

Juzo fronça doucement les sourcils et resserra inconsciemment sa main sur le coeur en penchant la tête sur le côté. Le resserrement de ses doigts sur l'organe fit sortir une petite quantité de sang, comme si le coeur était une sorte d'éponge imbibée d'hémoglobine.

- Mais.. c'est un cadeau ! Tu.. tu n'en veut pas ? Tu ne m'aimes pas ? Demanda le jeune tueur d'une petite voix.

La scène, vue de l'extérieur, était totalement absurde. Et les nombreux témoins n'auraient, pour rien au monde, dit le contraire.

Juzo ramena lentement de coeur vers lui, légèrement déçu. Mama, elle, acceptée toujours ses coeurs avec joie ! D'ailleurs, où était-elle ? Il releva la tête et la chercha du regard, paniqué.

- Mama.. ?

Aucune réponse, aucun signe d'elle. Lui était-il arrivé quelque chose ? Il releva son regard vers l'homme face à lui qui avait légèrement baissé sa garde.

- Toi. Où est Mama ?

Fusil bien serré entre les doigts, il répondit doucement qu'elle avait sûrement était arrêtée par leurs équipes de polices. Une petite fierté brilla dans son regard pendant un court instant mais le blanc jeune garçon la vit tout de même.

Sans que personne ne s'y attende, Juzo sauta sur l'homme, et avant que qui que ce soit ne puisse bouger, le plus petit avait les dents plantées dans la chaire tendre du cou du policier.

Il grogner, comme possédé. Puis, doucement, il relâcha sa prise mais resta accroché à l'homme terrifié. Juzo sorti ses dents de son cou et dit d'une petite voix.

- Je.. Je suis désolé monsieur.

Ledit monsieur, malgré sa peur et la douleur, eu un petit pincement au coeur pour ce gosse perdu. Tout ça n'était pas de sa faute, après tout. Il avait juste peur et était sûrement dans cet horrible endroit depuis trop longtemps.

Alors, doucement, il passa ses bras autour du corps de l'enfant accroché à son cou et fit signe à ses collègues se baisser leurs armes.

Après tout, Juzo était aussi une victime de tout ce manège malsain et même s'il avait tué, le policier était sûr qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait. Peut-être ne savait-il même pas que c'était mal..

- Je suis Arima. Dit doucement le plus vieux en resserrant sa prise sur le petit corps.

Il fit demi-tour et se dirigea vers le trou béant du mur, sortie improvisée. Certains de ses collègues regardaient curieusement son chargement mais la plus part étaient tout de même entrain d'installer leurs prisonniers dans les nombreuses voitures. Une question effleura d'ailleurs son esprit.

Y aurait-il assez de place pour tous les faire rentrer ?

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Voilà, la suite est enfin là. J'espère que ce deuxième chapitre vous plaira, si c'est le cas n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires (ainsi qu'en votant pour l'histoire :3) .

Si certaines choses ne vous plaisent justement pas, hésitez encore moi à me le dire ! J'accepte toutes les critiques tant qu'elles restent intéressantes et constructives.

On se retrouve dans quelques jours, ok ? Saluuuuuut (: 

Bloody heart & sourire enfantin, drôle de mélange.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant