Chapitre 3

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Le départ du gars laissa un lourd silence dans le petit café qui avait été tranquille jusqu'à mon arrivée. Ça me faisait sentir terriblement mal. Le problème c'était que me faire remarquer était assez fréquent à cause de ma maladresse perpétuelle. Il n'était pas rare que je fasse l'effet d'un ouragan en me rendant quelque part. La preuve était là. Cette tasse de café ne s'était pas retrouvée renversée sur la chemise blanche immaculée de ce lecteur du New York Times toute seule. Lorsque j'allais raconter ça à Alex, un de mes deux colocataires, il allait très sûrement se foutre de moi une nouvelle fois. En l'espace d'à peine trois mois, il m'avait probablement répété une centaine de fois qu'il n'avait jamais autant ri et que j'étais "la personne qui le faisait le plus rire au monde". Il y avait de quoi être flattée mais il en fallait peu pour faire rire Alex.

Il me fallut quelques instants pour me rendre compte que le regard du jeune homme était toujours posé sur moi et ça ne fit qu'amplifier l'effet écarlate de mes jours. Mes yeux voyagèrent alors autour de moi pour fuir les orbes verts qui me dévisageaient. Le fait que l'endroit soit à peu près vide me soulagea tout de même un peu. Mais il restait trois témoins à tout casser et ça suffisait à me donner l'envie de m'éclipser le plus vite possible. Je l'aurais probablement fait s'il ne pleuvait pas des cordes. D'ailleurs, un premier coup de tonnerre me fit clairement comprendre que j'étais encore là pour un moment et qu'il allait falloir que je prenne sur moi.

_ Le café est si terrible que ça pour faire fuir mes clients ?

La voix du bouclé fit contracter chacun de mes muscles sous la gêne. Seulement, il y avait une touche d'amusement dans cette question à laquelle je ne put m'empêcher de m'accrocher. Mes yeux voyagèrent de mes pieds au visage du jeune homme qui me fixait avec un minuscule sourire sur les lèvres, creusant à peine deux fossettes dans ses joues.

_ Je suis désolée...Dis-je d'une petite voix, probablement à peine audible.

Mes cheveux me tombaient devant les visage. J'envisageai donc de les repousser mais mes bras étaient pris si bien que je ne devais pas ressembler à grand chose. Mes cheveux commençaient à être beaucoup trop longs. Ma mère me l'avait dit un nombre incalculable de fois mais je les aimais tellement comme ça, lorsqu'ils descendaient un peu plus bas que le milieu de mon dos qu'il m'était impossible de me résoudre à les couper.

_ Fais voir. Dit le garçon d'une voix toujours aussi grave et lente, bourrée d'un accent anglais franchement plaisant.

Je lui tendis difficilement ce que j'avais dans mes bras, m'assurant que rien ne tombait pour ensuite passer une longue main dans mes cheveux et dégager mon visage. D'un coup, le monde me sembla meilleur et le garçon en face de moi un peu plus beau et intimidant.

_ J'imagine que c'est un coup de chance qu'il n'y ait pas grand monde et surtout que la patronne ne soit pas là pour le moment. Rit-il en secouant légèrement la tête.

_ Je suis tellement désolée. Ce genre de chose arrive tout le temps. Dis-je à mon tour, toujours sur le même ton.

_ C'est pas grand chose. Enfin, moi je m'en fiche. C'est plutôt lui que ça embête.

Ce qu'il dit réussit à me tirer un rire gêné. Ce ne fut que maintenant que je m'aperçus qu'il avait toujours mes affaires dans les bras. Voyant que je tendais les miens pour les récupérer, il se contenta de me tourner les dos pour marcher jusqu'à une table libre - chose qui ne manquait pas - de et poser le tout dessus, geste pour lequel je lui en fus reconnaissante. Honnêtement, j'aurais très probablement tout fait tomber et il semblait l'avoir comprit.

_ Qu'est-ce que je te sers ? Demanda t-il finalement.

Sa question me prit plus au dépourvu qu'autre chose. Je n'avais même pas réfléchi à ça. Il me fallait toujours du temps pour me décider sur n'importe quoi, bonne indécise que j'étais. Le fait que je reste silencieuse à réfléchir le fit froncer les sourcils et rire en même temps.

_ Je vois. Commença t-il. Je pense pouvoir me débrouiller sans commande. Assis-toi, arrête de rougir et relaxe. Le gars est parti et je ne pense pas qu'il revienne pour te manger. En ce qui me concerne, je n'ai pas très faim pour le moment.

Le fait qu'il se moque de moi n'arrangea rien à la couleur de mes joues, bien au contraire.


Bonjour ! Voici le troisième chapitre de cette fiction basée sur Harry. J'espère que ça vous a plu. N'hésitez pas à laisser un avis, suggestion ou autre.

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xx 🌻

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 22, 2017 ⏰

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