Chapitre 13

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Point de vue Jen

Mais qu'est-ce que ça signifie ? Lena qui m'oublie tout d'un coup ? Serait-ce à cause du coup sur la tête ? En ce moment c'est la panique totale dans ma tête. De un, je suis quelque part sans ma soeur et de deux, j'ai suivi les gens qui avaient assommé Lena. Mais je n'avais pas prévu ça.

Point de vue "Mei"

J'avais posé ma question d'un ton très direct et à la fois dur que je me sentais presque coupable. Et pourtant, je ne ressens rien du tout.  Rien du tout.

Je jette un petit regard vers l'inconnue et je remarque qu'elle pleure. Gabrielle me fait signe de la laisser toute seule et de la suivre. Je fais ce qu'elle me dit de faire puis laisse derrière moi dans la pièce la fille qui continue de pleurer et de murmurer des choses.
Je rattrape Gabrielle qui avait commencé à marche vite. Je me mets à sa hauteur et décide de lui poser une question.

- C'était qui cette fille ? J'espère que je ne l'ai pas trop blessé, dis-je avec une pointe de regret dans ma voix.

- Ne t'inquiète pas. Ça va vite passer. Elle va vite s'adapter comme toi à cette vie de communauté, me répond-elle en continuant à marcher vite.

Ce n'était pas la réponse à laquelle je m'attendais mais je n'osais pas répéter ma question d'une autre manière. Sans discuter, nous marchons un petit moment avant d'arriver à l'extérieur. Rien n'avait changer. Toujours aussi bordélique. Des fumées partaient des feux qui entourent le camp. Les quelques survivants se tenaient autour des feux. Ils discutaient entre eux, mais ne riaient pas. Tous avaient un air sombre sur leur visage. Faibles. Ils sont faibles. Ils attendent la mort comme s'ils n'en pouvaient plus de la vie. Je détourne mes yeux de cette scène que je ne supporte pas de regarder.

Point de vue Jen

J'ai continué à pleurer pendant un certain moment, seule dans la pièce noir. Le ton froid et direct de Lena m'avait fait un gros coup dans mon coeur. Elle ne me reconnaît plus et en plus, son caractère a totalement changé. La personne qui l'accompagnait, une certaine Gabrielle, m'avait l'air d'être quelqu'un de manipulateur. Sa proposition était alléchante mais au vu des circonstances, je décide donc d'accepter... temporairement. J'aimerais savoir comment Lena a-t-elle pu perdre la mémoire.

Je me redresse, séchant mes larmes, puis je marche en direction du long couloir blanc. Le seul chemin qui mène sûrement à l'extérieur.

J'ouvre la porte de fer, la lumière de l'extérieur m'éblouissant. Je mets ma main devant mon visage et, une fois les pupilles adaptées à la lumière du jour, je peux "admirer" la vue du monde auquel j'étais habituée d'y vivre. Dans la petite cour, je vois Lena, enfin Mei, parler avec une drôle de fille qui est habillée d'un habit noir lui collant au corps. Cette dernière remarque ma présence et s'éloigne après avoir salué mon amie en courbant le haut de son corps. Je m'approche de Lena. Elle me regarde sans compassion mais elle ne bouge pas. J'arrive à sa hauteur sans mots. On continue à se regarder un petit instant puis elle commence à prendre la parole.

- Désolée pour tout à l'heure. Je ne voulais pas te blesser. Enfin, je ne savais pas que tu me connaissais, que tu connaissais la personne que je suis.

- Ce n'est rien. Je n'étais pas au courant que mon amie n'avait plus de souvenirs. C'est juste, ma soeur me manque.

Et voilà c'est reparti. Je sens les larmes me monter à la tête. Lena me prend soudainement dans ses bras. Surprise je ne dis rien. Je sens sa chaleur m'envahire complètement. Je me sens bien.

Ce contact ne dura pas longtemps. Lena fut la première à couper ce contact. Je lève les yeux pour la regarder. Ce que je vois me fait tout de suite rigoler. Le visage de Lena est tout rouge, elle est toute gênée.

- Oui bon je vais faire un tour dehors, à l'extérieur de ce camps. J'étouffe à l'intérieur.

- mais attend. Tu dois prévenir Gabrielle non ?

Lena hausse les épaules. Elle s'en va s'habiller correctement pour sa petite virée à l'extérieur. Je la vois qui met les habits qu'elle portait avant qu'elle ne perde la mémoire. Serait-ce un signe ? Je sens en moi un espoir de Lena recouvre la mémoire.

Je la retrouve dehors, près d'un grand portail en fer. Très impressionnante d'ailleurs. Il a l'air d'être bien solide. Je comprends tout d'un coup la confiance de protection parmi les survivants de cette communauté. Ça me donne envie de rester ici. Et puis, ça va faire quatre jours que je n'ai plus donné de nouvelles à ma soeur. Et je suppose qu'elle est en sécurité avec le militaire.

- attend moi Lena, euh non, Mei ! Tu y vas vraiment toute seule ?

- Bien sûr. Tu as cru que j'allais t'emmener ? Tu rêves. Je n'ai même pas confiance en toi.

- Non mais enfin je croyais que-

- -Tu croyais quoi ? Que j'allais me montrer gentille envers toi ? J'ai juste promis à Gabrielle de m'empêcher de te "tuer"...

Quand elle dit le mot "tuer", mon sang n'a fait qu'un tour. A ce moment, je ne réagis pas. Je reste gelée.

En clignant des yeux, je remarque tout d'un coup qu'elle ne se trouve plus en face de moi. Je cours vers le portail et là je vois Lena qui s'était mise à courir à l'extérieur. Je voulais crier pour l'arrêter mais je me dis que ça va attirer les horribles monstres. Je me contente juste de rester droite comme un piquet regardant l'horizon où Lena est en train de disparaître.

Une main chaude se pose sur mon épaule. Je me retourne et je vois Gabrielle. Elle me sourit gentillement et me demande de la suivre. Je hoche de la tête, jette un dernier petit regard vers l'extérieur à travers le portail et je suis Gabrielle.

Point de vue "Mei"

J'ai fini par courir, échappant à cette inconnue qui n'arrête pas de me coller depuis que je me suis réveillée. Elle commençait à vraiment m'énerver. Déjà elle pleure en me voyant alors que je ne la connais pas du tout. Ensuite elle avait l'intention de me coller tout le temps. Eurk. Dégoûtant. Je m'arrête de marcher en me cachant derrière un mur d'un immeuble. Je regarde autour de moi. Rien. Rien à part des débris de voitures qui se sont entrechoqués et des cadavres qui sont déjà bien décomposés. Je vois un de ses monstres en train de marcher dans la rue. Je regarde vite fait s'il n'y a personne aux alentours. Personne. Bien. Je m'élance vers le zombie, couteau sortit puis je le plante droit dans la tête. Je laisse le corps tomber à terre sans même regarder si je l'avais bien achevé. De toute façon je l'aurais entendu. Je range mon couteau puis je m'assois sur un banc du parc qui se trouvait à côté de la rue. Je regarde le ciel. Un ciel gris, de la fumée envahissant l'espace aérien. Je ferme les yeux et m'allonge sur le banc, écoutant le silence pesant. Laissez moi tranquille. Je crois que-

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