Alter Ego (Tome 3) - L'Âme Sœur

Chapitre 27

« La vie est un doux poison dont seul la mort sera l'ultime remède. » - de Moi

Amarok, en tant que fantôme invisible à l'œil des vivants, assistait à un spectacle des plus horribles, des plus terrifiants et des plus écœurants. Et pourtant il ne pouvait s'empêcher d'être émerveillé par tant de beauté.

Lolita était à présent une jeune femme à la longue chevelure noire. Ses yeux habituellement mauves étaient à présent rouge sang. Elle ressemblait à ces sangsues de vampire. Mais elle était si belle...

Le sang de Josephus s'égouttait sur son beau visage blanc. Les veines noires avaient disparu, laissant place à la pureté de sa peau laiteuse. Elle ressemblait à une fée, non... à une déesse.

Calme et sereine, elle fixait d'un regard vide le cadavre de Josephus. Un cadavre qui donnait des frissons dans le dos d'Amarok, bien qu'il soit un fantôme. Il vit perler sur son visage des larmes rouges de sang :

-Je l'ai fait Amarok...Je l'ai fait, sanglotait-elle d'une voix tremblante.

Elle prit alors son visage dans ses mains, pleurant à chaudes larmes avant de s'effondrer et de se diriger vers le cadavre d'Amarok.

Lucifer tenait Mikhael par la taille. Son visage grimaçant semblait suggérer qu'il avait déjà vécu un évènement aussi douloureux.

C'est à ce moment-là que Métatron apparut. Apparemment les sortilèges autour du château s'étaient brisés en même temps que Josephus était mort. L'ange se pétrifia sur place, regardant tristement...Amarok ? L'ange pouvait-il le voir ?

Une nouvelle personne apparue, accompagnée d'une autre. Ou plutôt « collée » par une autre personne. Il s'agissait de Gabriel, suivit de Lilith, qui était accrochée à son bras. Gabriel était impassible alors que Lilith souriait comme une enfant. Tous les trois regardaient Amarok, qui flottait au-dessus de son corps. Lolita fronça les sourcils, regardant Métatron :

-Alice ?

Métatron souriait tristement et apparemment Lolita semblait avoir compris. Puis elle aussi se tourna vers...Amarok ?

Elle tendit la main tremblante vers lui, qui en fit de même. Mais leurs mains ne parvinrent jamais à s'unir, le corps de Lolita passant au travers :

-Je refuse de te laisser partir !

Et tout en criant cela, une lumière éclatante d'une somptueuse couleur écarlate entoura Lolita, dont les cheveux se mirent à rougeoyer. Ses yeux rouges devinrent verts et ses oreilles restèrent pointues, telle la fée qu'Amarok gardait dans ses souvenirs.

Les cheveux de Lolita s'enroulèrent d'eux-mêmes autour d'Amarok. Soudain, celui-ci se sentit attiré à son corps. Que se passait-il ?

***

Alors que mon apparence redevenait celle qu'elle aurait toujours dû être, mes cheveux naturellement rouge rubis s'enroulèrent autour d'Amarok.

« Réveille-toi, je t'en supplie Amarok...Ne me laisse pas... », suppliais-je en silence.

Et alors un miracle se produisit. Amarok ouvrait les yeux.

Il regardait autour de lui, comme surpris, confus. Je me remis à pleurer, heureuse. Un poids immense se retira de ma poitrine, me libérant de la peine. Je frappais Amarok à la poitrine :