Bien qu'elle eût dormi comme un loir, son cœur rata plusieurs battements quand Ginny la réveilla. C'était bien la première fois qu'elle ne souhaitait ne pas se lever en étant chez les Weasley. Les jumeaux l'avaient mise en garde hier, cette semaine allait être très longue et Merlin seul savait si cela ne continuerait pas une fois à Poudlard.
Avec difficulté et seulement après plusieurs appels d'une Ginny visiblement déjà prête et en bas que Hermione finit par se lever.
Elle prit bien soin de vérifier à trois reprises que le couloir était vide, elle prit ses affaires et s'enferma à double tour dans la salle de bains après avoir vérifié que cette dernière était bien vide aussi.
Sachant que les jumeaux pouvaient transplaner à tout moment, elle fit un brin de toilette rapide, s'habilla avec un combishort noir qu'elle avait acheté avec sa mère au début des vacances et fila aussi sec dans la chambre de sa meilleure amie. Puis elle fonça tête baissée dans le couloir.
Elle aurait mieux fait de revérifier avant de foncer, Fred et George se trouvaient tous deux de part et d'autre du couloir au même niveau, soit un peu moins de 3 mètres avant les escaliers.
Hermione marmona un bonjour expéditif en tentant de les dépasser. Effort vain, les couloirs étant étroits, les jumeaux s'en servirent pour la serrer entre leurs deux corps, l'un se retrouvant face à elle et l'autre complètement collé dans son dos. Ce dernier lui mordilla l'oreille avant de mumurer :
– Bha alors Mione, c'est comme ça qu'on dit bonjour à ses jumeaux préférés ?
– Je viens de vous dire bonjour, fait elle valoir, le rouge lui montant aux joues.
Elle sentit celui dans son dos sourire contre son cou.
– Regardes mon pauvre double en face de toi, il est tout dépité de pas avoir eu un bisou.
– Un bisous ? Répéta-t-elle tout aussi surprise que choquée.
Au même instant, la voix de Ginny appelant Hermione se fit de nouveau entendre.
– Voilà ce que l'on va faire, reprit celui derrière elle. Si tu nous embrasses, on te laisse passer. Sinon on reste comme ça jusqu'à ce que Ginny perde patience et au vu de son timbre cela ne devrait pas tarder et cette dernière appellera toute la maison en nous trouvant ainsi.
Fred, face à Hermione, ne disait rien depuis le début, son frère l'ayant convaincu de coincer Hermione avant les escaliers pour la faire rougir et l'embêter un peu. A aucun moment il n'avait pensé que son frère pousserait le jeu si loin. Mais pire encore, il aimait la situation actuelle et espérait violemment qu'elle allait l'embrasser. Il eut mentalement envie de se gifler, à peine l'avait il sentit contre lui que toutes ses bonnes résolutions étaient parties en fumée, tout comme l'image d'Alicia et de Ron. Seules les lèvres de la jeune fille était présentes.
Il vit alors son frère embrasser la jeune femme dans le cou et cette dernière frissonner.
– Alors que décides-tu Mione ? Reprit George.
Il lu de la colère dans les yeux de cette dernière mais aussi de la résignation, elle ne voulait visiblement pas qu'on la trouve avec eux. Cette pensée le blessa.
De son côté, Hermione était entrain de rassembler le peu de force qu'elle avait dans cet état de fébrilité. Qui que ce soit celui face à elle, elle se colla plus fortement contre lui tout en glissant sa main dans sa nuque. Elle se mit sur la pointe des pieds et déposa doucement ces lèvres sur celle de son vis-à-vis. Quand les lèvres de ce dernier commencèrent à remuer contre les siennes pour approfondir le baiser, elle recula vivement, se retourna et fit de même avec le second jumeau, qui contrairement à son frère, pense à refermer ses bras autour de la jeune fille à fin de ne pas la laisser s'échapper avant d'avoir approfondi cet échange. Ce fut seulement qu'elle céda et que sa langue franchit les lèvres d'Hermione pour aller caresser sa langue à elle, qui la relâcha.
Il n'en fallu pas plus à la sorcière pour descendre presque en courant les escaliers alors que Ginny l'appelait une fois de plus.
Elle saisit cette dernière par le bras, lança rapidement un « urgence vestimentaire » et transplana dans une des cabines d'essayage d'une boutique de Londres.
Au même moment les deux jumeaux arrivèrent dans la cuisine, tout content d'eux, bien que l'un des deux semblait d'avantage perdu dans ses pensées. En effet, quand le baiser avec George s'était prolongé, Fred avait été pris d'une violente envie de l'arracher à son jumeau. De la jalousie direz-vous ? Impossible, Fred Weasley n'avait jamais était jaloux et ne le serait jamais, pour personne. Cela voulait dire aimer la personne, être attaché à elle et lui donner le pouvoir de vous détruire. Il aimait Alicia, il savait qu'il serait triste si il la perdait, mais elle ne possédait aucun pouvoir sur lui. Quand une fois il l'avait surprise à embrasser un Serdaigle, il avait juste rigolé.
Il prit place à table, bien déterminé à oublier tout cela. Hermione était pour Ron. Il allait devoir clarifier certains points avec George si ce dernier voulait continuer à embêter la jeune femme.
– Bha où est Hermione ? Demanda innocemment George.
– Une affaire de shopping il semble, grommela Ron.
– Et Ginny ?
– Partit avec. Si tu veux mon avis, elle m'évite.
– Pourquoi donc Hermione t'éviterai-t-elle Ron ? Demande Harry.
– Elle est intelligente Harry, commença à geindre le roux. Elle à tout compris, comme à son habitude et elle est gênée de se retrouver face à moi maintenant, c'est forcément ça, elle serait pas partit sans nous dire bonjour sinon.
– Un problème de fille est plus urgent que le reste frérot, commenta George.
– T'en fais pas Ronnie, elle à rien remarquée, enchaîna Fred.
– Si vous le dites...
La conversation finit par dévier sur les sélections de Quidditch de la rentrée. Donnant ainsi envie aux garçons de s'y remettre et ce fut armée de leur balais qu'ils déferlèrent dans le jardin à toute vitesse.
De leur côté les filles avaient fini par s’asseoir à un café, après avoir fait quelque folies, qui calmèrent un tant soit peu l'état de folie dans lequel Hermione était plongée depuis le début de matinée. Elle l'avait fait. Elle avait embrassé les jumeaux mais surtout elle avait embrassé Fred. Et à cette simple pensée, son cœur ne cessait de battre la chamade.
– Tu vas enfin m'expliquer ce qu'il se passe Mione ?
– Jumeaux. Fut tout ce que la brune arriva à répondre.
– Qu'on ils encore fait ces deux là ?
– Baisers....forcés....voulait pas....Ron....ils....je
– Toi tu es atteinte ma belle. Bon reprenons calmement, les jumeaux t'ont forcés à les embrasser c'est bien ça ?
– Oui...
– Tu voulais pas que Ron vous vois car il est amoureux de toi et que cela l'aurait blessé ?
– Oui...
– Bon jusque là je comprends bien mais il y a une chose que tu ne m'as pas encore dites. Est ce que ça t'as plu ?
– Ginny !! S'exclama Hermione, les joues en feux. Je viens de te dire que j'ai embrassé tes deux frères alors qu'un autre de tes frères est amoureux de moi et tout ce que tu veux savoir c'est si j'ai aimé ça ?!
– Bien sûr ! Hermione, Ron est mon frère mais tu ne m'as jamais fais part de quelconque sentiment amoureux envers lui, tout le monde sait qu'il t'aime et ils s'attendent tous à ce que tu l'aime en retour mais ça ne sert à rien de forcer les choses, ça fait un moment que j'ai remarqué que, ce n'était réciproque. Même si au début il y avait certains signes, il n'y a plus rien maintenant. Bon répond moi maintenant, c'était comment ? Lequel embrasse le mieux ?
– Ginny ce sont de tes frères que l'on parle tout de même....
– Et alors ? Je veux savoir si leur réputation à Pourdlard est exagérée ou non, il y a pas de mal à ça si ?
– Je n'ai même pas su les différencier....
– Encore ? Ça fait deux fois Mione, avant tu arrivais bien par les différencier après quelques minutes à les observer...
– Oui bha excuses moi mais quand les deux sont collés et je veux dire littéralement collés contre toi, ton cerveau n'est pas forcement apte à deviner qui est qui hein ?
– Ils étaient donc collés contre toi hein ? Sourit la rousse
– Oui bon hein.....
– Alors ?
– C'était pas mal....l'un semblait plus timide que l'autre cependant, fit la brune songeuse.
– Vraiment ? Les connaissant c'est assez surprenant. M'enfin si tu veux mon avis ce devait être l'idée du moins timide alors. Quand ils sont lancés dans leurs idées ces deux là... ils peuvent aller loin...Je ne saurais pas te dire qui c'est cependant...
– Des chaussures ? Porposa Hermione pour en finir avec cette conversation quelque peu génante.
– Des chaussures !
Au final, les deux jeunes femmes passèrent la journée entière dans les rues de Londres, Hermione en profita pour faire un tour dans plusieurs librairies, il lui fallait de la lecture et elle cherchait également un cahier en cuir relié. Ne trouvant pas le format souhaité, elle finit par se convaincre d'attendre jusqu'à la prochaine sortie à Prés-au-Lard, elle trouverait sans aucun doute ce qu'elle voulait là-bas.
Elles trouvèrent le Terrier silencieux en rentrant. D'habitude, d'où que l'on soit dans la maison, on pouvait toujours entendre du bruit.
Ginny et Hermione surprises, se mirent à faire les chambres unes à unes, Percy s'était endormi dans sa pile de papiers, il travaillait visiblement trop le pauvre. Les chambres de Ron et Harry et des jumeaux étaient désespérément vides. Elles trouvèrent au salon Mrs Weasley entrain de se faire un sang d'encre.
– Maman que ce passe t-il ?
– Oh mes chéries vous êtes là, son ton semblait quelque peu soulagé, mais l'angoisse pouvait se lire sur ses traits. Il est arrivé un accident, les garçons ils...ils jouaient sur leur balais et... au Merlin comment cela a t-il pu se produire ?
– Que s'est il passé Madame Weasley ?
– Ron...Ron a chuté de son balais... il est à Sainte Mangouste, avec les autres...
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Entre farces et amour
FanfictionJusqu'à présent Hermione Granger n'avait pas vraiment pensé aux garçons, seulement arrivée à un certain âge les hormones prennent le dessus et donne à la jeune fille un regard nouveau sur son entourage. Seulement elle ne sera pas la seule à subir ce...